«L’Art de la fugue» par les finissants de l’École nationale de cirque à la TOHU – Bible urbaine

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«L’Art de la fugue» par les finissants de l’École nationale de cirque à la TOHU

«L’Art de la fugue» par les finissants de l’École nationale de cirque à la TOHU

Applaudir la relève et en être fier!

Publié le 29 mai 2015 par Alexandre Provencher

Crédit photo : Roland Lorente

C’est toujours avec enthousiasme qu’on se rend à la TOHU. Cet enthousiasme est quadruplé lorsque c’est pour assister à l’un des spectacles des finissants de l’École nationale de cirque! Dans L’Art de la fugue, les spectateurs sont invités à découvrir le talent de douze finissants aux disciplines variées. Le résultat? Des numéros de haute voltige réussis et impressionnants, mais chapeautés par une mise en piste imparfaite.

Sur la scène sont installées des dizaines de chaises blanches. Elles sont grandes ou petites. Un clown s’efforce à les placer, et ce, durant que les spectateurs prennent place. Puis, les finissants de l’École nationale de cirque entrent sur la scène. Ils sont incroyablement fiers. Cette fierté ne se dissipera pas de la soirée.

Les douze numéros présentés dans L’Art de la fugue sont sublimes et le travail qui les sous-tend est colossal. Bien que certains numéros soient plus faibles et moins bien préparés, on apprécie son expérience et, surtout, la détermination de cette relève dont le talent brille de mille feux.

Quelques numéros marquants

Équilibriste de grand talent, Tatiana Weltzien-Straathof transmet avec grâce et magie une émotion indescriptible. Son numéro est poétique et très réussi.

Plus tard, au trapèze fixe, Eivind Overland propose un moment impressionnant durant lequel on retient son souffle à plusieurs reprises. Deux chanteurs a capella l’accompagnent et insufflent une certaine tension au numéro. La force physique qu’il utilise pour mener à terme ses sauts est ahurissante.

Deux numéros splendides terminent le spectacle. Aux sangles aériennes, Jason Brugger accomplit de magnifiques prouesses, soutenues par une fugue de Bach très à-propos. Finalement, Hugo Duquette, au trapèze danse, livre une interprétation dansée et lyrique captivante. L’émotion personnelle qu’il injecte dans son numéro clôt magnifiquement le spectacle.

On ne peut passer sous silence la présence du clown Aaron Marquise. Son apport dans L’Art de la fugue est constant, mais tempéré. Il fait décrocher un sourire à tout coup et manie son art à la perfection.

Spectacle de l'École nationale de cirque de Montréal "L'Art de la fugue" à la Tohu. Photo : Roland Lorente

La mise en piste

L’Art de la fugue se veut un hommage circassien à l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. En réalité, l’héritage de Bach n’est qu’une trame musicale accompagnant les numéros de cirque. Ce thème de la fugue n’est pas exploité. D’ailleurs, plusieurs numéros intègrent des mélodies jouées à l’harmonica, très loin de l’univers de Bach! C’est dommage puisque la musique de ce compositeur détient un potentiel créatif inouï. C’est pourquoi la metteure en scène, Hélène Blackburn aurait pu revisiter certaines fugues afin d’innover, et de s’en inspirer. Un autre thème non exploité est celui des chaises. Bien présent au début, il finit par disparaître…

Ce qui pose problème, ce sont surtout les intermèdes qui arrivent trop tôt. D’ailleurs, ils coupent les applaudissements adressés aux finissants. De plus, trop d’actions se déroulent simultanément. Il devient difficile pour les spectateurs de savoir où donner de la tête. À vouloir en faire trop, on en perd quelques fois l’essentiel: le talent des finissants.

En sommes, L’Art de la fugue offre des numéros magnifiques qui garantissent une soirée déroutante!

L’Art de la Fugue est présenté à la TOHU du 27 mai au 7 juin 2015 et un second groupe de finissants présente Les Étinceleurs. Une soirée bénéficie au profit de l’École nationale de cirque se tiendra le 3 juin 2015. Au menu, cocktail gastronomique accompagné d’animations circassiennes!

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