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Crédit photo : © Myriam Ménard / Pointe-à-Callière
Les vagues d’immigration qui ont marqué l’histoire
D’entrée de jeu, l’exposition met en lumière le contexte historique de la première vague d’immigration à la fin du XIXe siècle. À cette époque, de grandes inégalités séparaient les Italiens et l’écart était grand entre les riches et les pauvres. Ainsi, plusieurs d’entre eux se sont installés en Amérique afin de trouver du travail et de subvenir aux besoins de leurs familles.
Dans cet ordre d’idées, Montréal à l’italienne présente l’intégration des Italiens dans la métropole et les coutumes qu’ils ont semées, en commençant par les petits commerces de quartier.
Suivant la ligne du temps, on nous explique l’évolution de la deuxième vague d’immigration lors de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement a ensuite amené le développement des métiers des femmes, qui étaient auparavant au foyer, pour la plupart.
Très intéressantes, les archives témoignent de plusieurs types de carrières et de certaines professionnelles reconnues telles qu’Angelina di Bello, fondatrice d’une école de couture à Montréal.
On y découvre aussi plusieurs services exclusivement offerts en italien, ce qui a contribué, à l’époque, à créer une communauté italienne dans certains quartiers de la ville.
La culture italienne, du petit café du coin au Stade Saputo
Au coeur de la visite, c’est tout l’aspect culturel au sein de la communauté italienne à Montréal qui nous est dévoilé. La grande variété de photographies nous permet de plonger dans les années 1950-1960 afin de nous imprégner de l’ambiance de ces lieux de rassemblements. Les petits cafés et l’arrivée des espressos sont à l’origine de ces nouveautés. Plusieurs bannières commerciales connues à Montréal sont également exposées.
Par ailleurs, les adeptes de sport seront ravis par la section dédiée à ce titre! On apprend que le cyclisme et le soccer sont des sports typiquement italiens qui se sont développés sur l’île de Montréal durant cette période. On retrouve des événements marquants, des associations et des édifices reconnus, comme le Stade Saputo.
De plus, d’autres archives impressionnantes illustrent les médias italiens de la métropole au début du XXe siècle. De cette façon, les immigrants pouvaient se renseigner sur les nouvelles de leur pays par le biais de journaux, de magazines et de stations de radio.
La maison, là où naissent les traditions
La dernière partie de l’exposition transpose les traditions familiales italiennes qui se sont ancrées au fil du temps. On y découvre la maison typique italienne et ses particularités. Une multitude d’objets anciens sont exposés pour nous permettre d’imaginer les habitudes de vie d’autrefois ainsi que les traditions culinaires qui sont au cœur de la culture italienne encore aujourd’hui.
L’aspect que j’ai personnellement trouvé le plus intéressant, c’est la différence des traditions selon la région originaire des immigrants italiens.
Finalement, l’exposition se termine avec des œuvres culturelles italiennes, ici à Montréal, où l’on reconnaît plusieurs visages familiers tels que Nicolas Ciccone, Marina Orsini et Liza Frulla.
Une visite enrichissante pour les passionnés d’histoire et de voyages
Très heureuse d’avoir participé à cette visite guidée, je recommande fortement Montréal à l’italienne à tous les passionnés d’histoire et de voyages, ou encore à ceux qui sont curieux d’en connaître un peu plus sur leurs origines lointaines! On y apprend des faits historiques et des anecdotes des plus captivantes.
J’aurais seulement aimé en apprendre davantage, surtout dans la section culturelle à la fin, qui est abordée trop en surface. On y trouve certes plusieurs œuvres intéressantes, mais il manque, à mon sens, des détails sur l’histoire de chacun des artistes présentés.
Tout compte fait, cela reste une excellente idée de sortie à faire en couple ou en famille au cours des prochains mois!
L'expo «Montréal à l’italienne» à Pointe-à-Callière en images
Par Myriam Ménard
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de la rédaction