Maya Kamaty en concert le 16 juillet au Club Balattou de Montréal

Mais cette origine qu’elle fait revivre n’a rien de doucereux et de suranné. Ses chants créoles rapportent parfois le drame des jeunes des Îles malmenés par la drogue ou emportés vers des contrées lointaines. Même par-delà les mots, cette femme d’action prend aussi à cœur son rôle de médiatrice culturelle en s’occupant des communications du groupe de son père ainsi que celles d’Endémya et de Fabrice Legros.

Son rêve de partager ses rythmes d’un océan à l’autre l’amènera même à tenter sa plume à la langue de Shakespeare, mais trouvant le résultat du moment un peu trop à l’eau de rose, elle n’a pas persisté pour le moment. Pour conquérir la francophonie, elle a toutefois pu compter sur les talents du poète mauricien Michel Ducasse, qui lui fera chanter «écris-moi, à l’envers, que je puise lire entre les lignes, si les mots passent à travers...»

Mais elle aura encore le temps de trouver d’autres sens à ses mots lors de sa traversée des continents, alors qu’elle nous donnera l’occasion, à nous aussi, Montréalais, d’imaginer tout un monde de poésie entre les lignes de ses mélodies, au festival Nuits d’Afrique.