Longue vie au Festival La Noce de Chicoutimi!

Vendredi, malgré le temps un peu frisquet, les spectateurs étaient présents assez tôt sur le site joliment installé aux abords de la rivière Saguenay. S’est tout d’abord amené Chassepareil, un groupe formé de musiciens talentueux qui font du folk avec des influences tantôt trad, tantôt jazz. Installée sur la grande scène, la formation s’est demandé ce qu’elle faisait en ouverture de la soirée hip-hop, mais il était encore tôt et le groupe était parfait pour réchauffer le site.

Direction petite scène ensuite, où se produisait le duo belge Rive, un groupe charmant qui nous a présenté sa pop électro dans une mise en scène minimaliste. Malgré une présence discrète sur scène et une musique plus cérébrale qu’émotive, Rive a réussi à intéresser les quidams qui passaient tout près. Une jolie découverte.

Soirée hip-hop

La soirée hip-hop s’est amorcée avec Random Recipe. Il a été révélé, après un sondage fait par le groupe, que la majorité de la foule ne les connaissait pas (!). C’est maintenant chose du passé, et à voir la réaction du public, le love est là pour rester. La formation montréalaise a offert une prestation à la hauteur de celles auxquelles ils nous ont habitués, pleine d’énergie et de fougue. Les chanteuses et bêtes de scène Frannie Holder et Fabrizia di Fruscia (FAB) ont fait lever la foule et ont prouvé que leur dernier album se transpose vraiment bien, et même se bonifie, en live. Random Recipe a été un coup de cœur à cette Noce.

La soirée s’est poursuivie avec le même type d’énergie avec la venue d’Alaclair Ensemble qui a mis le feu au public. Les membres du groupe étaient en pleine forme et ont, comme à l’habitude, donné une performance survoltée, avec chant et danse. Inspirés par le décor de vitraux d’église sur la scène du festival, des membres ont incité Claude Bégin à pousser quelques notes du «Temps des Cathédrales», ce qu’il a fait (!?), sous les cris et les rires du public. Rendu à la fin du concert, les gens étaient quasi extatiques, sautaient partout, prêts à entonner le succès d’Alaclair, «Ça que c’tait». Rien que du gros fun.

Petit interlude rock après pour aller écouter WD-40, groupe culte de la région et au-delà. Les gens s’étaient entassés devant la petite scène pour accueillir le groupe de gros rock sale à l’attitude punk. Ça sentait la bière et les têtes des headbangers se faisaient aller. Alex Jones était en grande forme et il a chanté, en chœur avec la foule, tous les plus grands succès du groupe et s’est même permis lors d’un solo de frencher en passant une demoiselle du premier rang! WD-40 a terminé sa prestation en beauté avec son hymne «Les petites culottes», pour le bonheur des fans présents.

Enfin, le clou de la soirée, la sensation hip-hop du moment au Québec: Loud. L’artiste s’est amené sur la grande scène avec son comparse Ajust au portable. Le parterre rempli d’ados criait, et disons que ça crie de façon aiguë des adolescentes… Ça a continué comme ça tout au long du concert. La foule a dansé et sauté en entendant les chansons du premier album solo du rappeur, album au titre prémonitoire: Une année record. Le jeune homme est étonnamment à l’aise sur scène et il a un charisme certain. On lui souhaite une longue carrière.

La suite du festival à la page suivante!