L’hypnotique charisme de Zella Day envoûte le public du Petit Campus – Bible urbaine

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L’hypnotique charisme de Zella Day envoûte le public du Petit Campus

L’hypnotique charisme de Zella Day envoûte le public du Petit Campus

Tomber sous le charme d’une auteure-compositrice-interprète de talent

Publié le 23 juin 2023 par Éric Dumais

Crédit photo : Éric Dumais

L’eau a coulé sous les points depuis le dernier passage de l’Américaine Zella Day à Montréal, concert lors duquel elle avait littéralement fait tomber sous le charme la poignée de privilégiés présents dans l’intimité de La Sala Rossa. Depuis ces huit longues années, la chanteuse, originaire de Pinetop-Lakeside, en Arizona, a fait paraître un EP en pleine année pandémique, Where Does the Devil Hide, et plus récemment Sunday in Heaven, un album qui colle davantage à sa personnalité rayonnante et sur lequel elle confirme son talent indéniable en tant qu’auteure-compositrice-interprète.

Comme elle l’a laissé entendre lors d’une courte intervention durant sa prestation, «sortir un album en 2020 en pleine année pandémique, ç’a été une expérience vraiment étrange». Mais malgré le contexte asphyxiant avec lequel on a dû vivre durant cette sombre période, Zella Day n’a pas perdu sa verve, comme en font foi les cinq excellents titres qui composent la trame narrative de ce mini-album qu’est Where Does the Devil Hide.

C’est d’ailleurs «Purple Haze» qui a lancé le bal, pièce au cœur de cet opus aux rythmiques plus chaleureuses et qui offre un sérieux changement de cap pour l’artiste aujourd’hui âgée de 28 ans. Les rythmiques, plus douces mais tout autant entraînantes, contrastent avec celles de Kicker, son tout premier album, qui n’a malheureusement pas été mis à l’honneur dans le cadre de sa tournée Hot Summer Dreams.

Photo: Éric Dumais

Sans pour autant renier ses racines – Zella Day, entourée de ses deux musiciennes, a offert un unique morceau fusion entre «1965» et «Hypnotic» pour les fans de la première heure. La chanteuse nous a confié avoir été, ces dernières années, tout simplement heureuse! C’est pourquoi les titres du plus récent Sunday in Heaven transpirent cette légèreté de son être, qu’on pense à «Am I Still Your Baby» ou, «Dance For Love», «Girls» ou «Golden».

Et ce sont également des pièces de son nouvel album qu’elle nous a servies en rappel, avec «Almost Good» et «Mushroom Punch», deux valeurs sûres! Dur à dire si Zella Day a eu connaissance du petit incident survenu lors du dernier accord de la magnifique ballade «Man on the Moon», qu’elle a livrée en solo dans une version totalement revisitée et qui s’est avérée tout simplement magnifique.

Photo: Éric Dumais

Car si les spectateurs n’ont scandé son nom qu’à demi-mot, avec des exclamations presque gênées, c’est bien parce qu’une des spectatrices est tombée dans les pommes au même moment…

Sunday in Heaven, qu’elle chante? Je dirais plutôt qu’on a passé un jeudi en douce compagnie qui nous a menés droit au paradis, oui!

En première partie: Okey Dokey

Tout droit sortis de leur Nashville natal, le quatuor Okey Dokey, proches complices de Zella Day – allez écouter leur titre commun «Spiderwebs» qui vient de sortir! – ont réussi à décrocher quelques sourires et déhanchements chez plusieurs, avec leurs rythmes indie rock assaisonnés d’accents psychédéliques et de sonorités pop très 60’s.

Plutôt de bonne humeur, avec l’envie d’amuser avec quelques singeries çà et là, Aaron Martin, chanteur de la formation, s’est vite montré très à l’aise sur scène, n’hésitant pas à crémer épais sa prestation, en fermant les yeux comme s’il planait, ou en taquinant ses comparses, dont son guitariste Johny Fisher – et le public aussi – comme le ferait un gamin.

Photo: Éric Dumais

À un moment, son pied de micro est devenu littéralement son attraction: il s’est mis à jouer avec, l’agrandissant à son maximum, l’envoyant valser au plafond, puis le stabilisant au-dessus d’un haut-parleur, pour trouver son confort en chantant. Espiègle, il a ensuite demandé à un spectateur de le tenir pour lui, le forçant à se déplacer de gauche à droite, puis de droite à gauche, pour lui permettre de bouger sur scène!

Si vous ne connaissez pas cette formation, allez prêter l’oreille à leur musique, notamment l’accrocheuse «Threw My Love Away» qu’ils ont évidemment jouée; ça s’écoute avec légèreté, et ça sonne comme les Velvet Underground… en plus flyé!

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