Les événements culturels ont plus de chance de survivre... à distance! – Bible urbaine

Sorties

Les événements culturels ont plus de chance de survivre… à distance!

Les événements culturels ont plus de chance de survivre… à distance!

Quand une crise sanitaire change la perspective sur la technologie

Publié le 8 février 2021 par Bible urbaine

Crédit photo : Andrew Neel @ Unsplash

La crise sanitaire a changé la perspective sur la technologie. Les organisations culturelles se rendent compte qu'elles sont vulnérables aux perturbations imprévisibles de leur modèle «physique». Cela encourage les investissements dans la technologie et la couverture du risque opérationnel par le renforcement des capacités numériques. De nombreuses institutions culturelles avaient déjà des projets en ce sens avant l’avènement de la crise. Cette dernière ne fait que renforcer leur intérêt pour la constitution d'un public numérique dispersé aux quatre coins de la planète.

Le numérique l’emporte sur le physique

Le contact direct avec une œuvre d’art est un catalyseur de forte émotion reliant les artistes et l’audience. Certes, récemment, les professionnels du monde des arts et les musiciens ont ressenti la perte de proximité avec leur public. Mais les derniers mois ont démontré que les événements qui se déroulent dans un cadre spatio-temporel lointain peuvent être vécus avec émotion par des personnes situées dans un autre fuseau horaire et/ou espace géographique.

Certes, la pandémie nous a confinés dans nos foyers et a entravé l’interaction sociale, mais elle a également contribué à créer une communauté numérique mondiale de consommateurs culturels qui ont suivi les mêmes spectacles en ligne et ont ressenti des émotions similaires indépendamment de l’espace et parfois même du temps.

Cette expérience confirme que le numérique est de mise dans ces moments forts: les caméras multiples et le son de haute qualité contribuent à une expérience qui se rapproche de celle d’un événement «physique»!

Des plates-formes individuelles aux plates-formes communes

Les modes de consommation et de production culturelle évoluent. Au rythme de progression de la technologie, il est clair que les plateformes numériques jouent un rôle prédominant dans la consommation de toutes les formes culturelles.

Le marché de l’art montre la voie, car nous sommes témoins de nombreuses nouvelles initiatives et plateformes numériques qui tentent de renverser les restrictions physiques à la fréquentation des galeries et des salles de vente aux enchères. Il est difficile d’imaginer comment ces investissements seront réduits après l’assouplissement des restrictions!

L’accélération de la numérisation de la culture aura des conséquences de grande envergure, affectant l’organisation du travail, l’inégalité sociale et le choix des consommateurs. Le secteur culturel numérique était déjà fortement peuplé dans le passé par des utilisateurs qui voulaient explorer à une échelle plus large que ce que leur théâtre ou opéra local pouvaient leur offrir. La crise a considérablement élargi ce public numérique – plusieurs internautes parmi ceux qui ont regardé un ballet ou un opéra en ligne pour la première fois vont désirer revivre ces moments intenses depuis le confort de chez eux, encore et encore!

Le monde culturel sous une nouvelle apparence

Il n’y a jamais eu autant de contenus culturels disponibles gratuitement qu’aujourd’hui. On y découvre des festivals de cinéma gratuits, des concerts en ligne de toutes sortes, et des musiciens amateurs qui diffusent leurs contenus sur des plateformes de reconnaissance planétaire. Bref, l’ampleur de l’exposition mondiale aux contenus culturels est sans précédent!

L’expansion de l’offre numérique va améliorer la qualité des produits et des formats culturels, car les institutions du monde entier vont se faire concurrence pour attirer des abonnés et un public numérique, et créer, par la même occasion, des partenariats avec des plateformes. Ce faisant, les productions de haute qualité deviendront de plus en plus abordables et accessibles. La numérisation facilite l’éclectisme et un choix plus large.

Même un amateur de ballet chevronné peut difficilement voir plus de quinze à vingt représentations par an, mais lorsque vous avez accès à des représentations de Russie, du Royaume-Uni ou de l’Argentine, le choix devient beaucoup plus vaste.

Grâce au numérique, il est plus facile que jamais de profiter de spectacles de tous les genres se déroulant dans tous les lieux.

Nos recommandations :

Vos commentaires

Revenir au début