Le Zoofest présente Simon Delisle au Monument-National – Bible urbaine

SortiesHumour

Le Zoofest présente Simon Delisle au Monument-National

Le Zoofest présente Simon Delisle au Monument-National

Fâché noir contre…

Publié le 18 juillet 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Zoofest

Avec sa bouille sympathique et son t-shirt des Transformers (ou de Batman, selon la soirée), l’humoriste de la relève Simon Delisle en a conquis plus d’un hier soir au Monument-National avec ses airs d’adolescents hyperactifs et ses jokes tordantes où l’on ressentait un peu, beaucoup, pas mal l’autodérision.

Simon Delisle a d’abord présenté toute l’étendue de son personnage par le biais d’une vidéo sur laquelle on pouvait le voir exécuter une myriade de niaiseries (courir dans les rues de Montréal déguisé en lapin brun, par exemple) et parfois en discussion aux côtés de Sylvain Larocque et Emmanuel Bilodeau. Puis, l’humoriste de 28 ans est arrivé sur scène sous une salve d’applaudissements, sautillant comme une petite gazelle hyperactive le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

«Mes parents sont là ce soir, la preuve, ma mère va rire à mon signal», après quoi le public silencieux a pu entendre le rire aigu d’une seule femme, confirmant le fait indéniable qu’elle était incapable de rester sérieuse devant ce jeune adulte complètement survolté. Après quoi, Simon Delisle s’est lancé dans une espèce de version colorée du Fâché noir de Stéphane Dompierre, lançant au hasard plein d’anecdotes juteuses à propos de choses qui lui tapent royalement sur les nerfs.

De son abonnement au Reader’s Digest, qui l’a sauvé de sa constipation, aux petits seins qu’il a en horreur parce qu’ils lui rappellent le bout des effaces à crayons au plomb, Simon Delisle en est venu à parler de son chat contre lequel il est sérieusement en froid depuis que ce dernier a shuffle pissé sur son four. Fort des coups de théâtre, l’humoriste a conclu son gag en affirmant que le vétérinaire l’avait vite rassuré en lui affirmant que c’était probablement à cause qu’il avait déplacé son bol d’eau.

Plus le temps passait et plus Simon Delisle rentrait tête première dans l’autodérision, définissant de mieux en mieux ses gags et ne se gênant plus du tout pour faire réagir son public, probablement parce que la glace était déjà amplement fendue en mille miettes. Two thumbs up à ses blagues sur le Canal D, en particulier sa vision bien personnelle des émissions Poursuites policières et Mon étrange dépendance (il faut l’entendre imiter le narrateur de la première et la victime de la seconde qui mange du… Comet!)

«Qui est déjà allé à Cuba ici?», sur quoi l’humoriste a ajouté: «Un tout-inclus, la bouffe, l’alcool, la plage et même la diarrhée. La gastronomie c’est pas inclus, la «gastro» oui mais pas la «nomie». Jouant parfois sur les mots mais aussi sur les images qu’on ne veut pas nécessairement avoir en tête, Simon Delisle a lancé ensuite sa blague la plus louche de tout le stand-up: «Attention, prendre un rhum & coke sous le soleil de Cuba, c’est comme surprendre ses grands-parents en 69, ça fesse!»

Les lumières se sont tamisées, Simon Delisle a chaudement remercié son public, et déjà il était l’heure de se quitter. Son spectacle a passé beaucoup trop vite, signe que le jeune humoriste a réussi à nous embarquer dans son trip jusqu’à la fin. Chapeau et longue vie, troisième Simon!

Simon Delisle remontera sur la scène du Studio Hydro-Québec au Monument-National les 19-20 juillet à 22h et le 21 juillet à 20h30.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début