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Crédit photo : Maxime Brouillet
Une visite des lieux, dont Francine Bernier, directrice générale et artistique de l’Agora de la danse, et Stéphane Labbé, directeur général de Tangente, ont pris les reines, a permis la découverte des installations modernes et inspirantes. La traversée des salles de spectacle a montré une attention particulière à la malléabilité des lieux ainsi qu’au vivre-ensemble. On y retrouve des espaces où la convivialité est mise de l’avant, que ce soit au café-bar pour les spectateurs ou dans les cuisines des loges, où Mme Bernier voit un «point rencontre entre artistes» où foisonnera la créativité.
Par la suite, une conférence de presse a fait connaître aux invités la programmation d’hiver des deux organismes ainsi que le dévoilement de leurs métamorphoses identitaires respectives. Pour sa part, l’Agora de la danse a renforcé son identité en changeant de couleurs et de logo, et en améliorant au goût du jour son site internet. La voilà prête pour un nouveau départ: «Après près de 25 ans sur la rue Cherrier, c’est une forme de renaissance qui est offerte à l’Agora», admet Alexandre Escure.
De la variété au rendez-vous
Bien que le diffuseur ait retravaillé son image, il n’en perd pas ses racines. Sa programmation promet un amalgame de pièces avec lequel il «reste fidèle à sa mission de représenter toutes les générations de danseurs et chorégraphes, avec entre autres quatre œuvres d’artistes qui fouleront les planches de la salle pour la première fois», a déclaré Frédérique Doyon, commissaire de l’Agora de la danse. Allant de jeunes chorégraphes aux pionniers de la danse, en passant de la fougue à la délicatesse, un large éventail sera à la disposition du public cet hiver.
Ce sera Mélanie Demers qui inaugurera la saison le 21 février prochain avec Animal Triste. Abordant la petitesse de l’homme désireux, cet insignifiant ambitieux, MAYDAY, ouvrira en force avec un quatuor énergique et expressif. S’ensuivront Ylem et Tic-Tac Party de la Colombienne Lina Cruz avec la collaboration du Throwdown collective pour Ylem. Il sera intéressant de voir comment la chorégraphe développera le comportement cyclique du temps et de la vie ainsi que le fondement de la matière à travers deux univers dansés.
WHEN THE ICE MELTS, WILL WE DRINK THE WATER? par Daina Ashbee met en scène un solo lors duquel la chorégraphe continue sa recherche sur la représentation du corps de la femme d’aujourd’hui. Deux autres soli s’additionneront à celui-ci au courant de la saison, soit Le chant des sirènes de Sylvain Émard, où il explore le vécu du corps en tant que «territoire d’expérimentation», et Bailarinas, un solo de Sònia Gómez qui sera repris par Marc Béland.
De plus, deux œuvres annoncent un travail de la lumière qui sera exploité de différentes manières. Alors que Cocons somatiques, une collaboration de Manon De Pauw et Pierre-Marc Ouellette, mélange arts visuels et danse pour créer des sculptures lumineuses, vivantes et intrigantes, Isabelle Van Grimde fait un clin d’œil à notre ère numérique en alliant danseurs et effets visuels à une partition musicale jouée en direct, dans Symphonie 5.1.
Des propositions qui transportent ailleurs
Dans Family Dinner + Family Dinner: The Lexicon, Justine A. Chambers et ses interprètes inviteront des spectateurs à participer à la pièce, qui prendra la forme d’un repas lors des trois premières représentations. Les gestes récoltés lors de ces repas serviront de chorégraphie pour la quatrième soirée où The Lexicon sera présenté. Un souper-spectacle au goût du jour vous y attend!
Avec 15 X LA NUIT, Paul-André Fortier fait danser l’interprète Naishi Wang quinze soirs consécutifs dans le Quartier des spectacles. Un spectacle ouvert à tous qui fera voir la ville dans l’œil d’un chorégraphe.
Finalement, l’Agora de la danse ne délaisse pas le public jeunesse avec Conte de faits, une création de Dominique Porte. Cette dernière en profite pour amener les spectateurs dans un imaginaire inspiré du poète Jacques Prévert et du Manifeste du surréalisme.
Un retour en force
En plus de cette riche liste de spectacles, le diffuseur a préparé d’autres évènements lors des mois à venir. De Bouge Anyway à l’occasion de la Nuit blanche de Montréal, à l’exposition Danse dans la neige, rendant hommage à Françoise Sullivan, en passant par une soirée-bénéfice tenue par Tangente et l’Agora de la danse, l’édifice Wilder sera définitivement habité cet hiver. L’Agora additionnera les collaborations avec diverses entités comme Tangente et la 2e Porte à Gauche, qui animera «Paroles d’artistes» après les représentations du jeudi, révèle Alexandre Escure, ainsi qu’avec des artistes comme Daina Ashbee, Marie Claire Forté et Emmanuel Eggermont.
De par son implication, l’Agora de la danse célèbre l’art vivant qu’est la danse, mais surtout de la vivacité d’un milieu qui ne cesse de surprendre.
Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le site fraîchement rénové de l’Agora de la danse à l’adresse suivante: www.agoradanse.com.
L'événement en photos
Par Maxime Brouillet