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Crédit photo : À la une: Nai Barghouti. Photo: Gracieuseté Festival du monde Arabe
«Dès sa fondation, le but du festival était de créer un espace de rencontres culturelles. À l’époque, à la fin des années 1990, il y avait déjà une population arabe très importante à Montréal et au Québec, mais il n’y avait aucun festival visant à rendre hommage aux cultures arabes», m’a expliqué M. Ollivier.
Avec sa programmation variée et son public nombreux toujours au rendez-vous, on peut dire que c’est mission réussie pour le FMA!
Son histoire est d’autant plus intéressante lorsque l’on connaît les défis que ses organisateurs ont dû surmonter au fil des années.
Une histoire de ténacité
«Le FMA a su persister malgré d’importants conflits internationaux, des guerres et une pandémie. On en était à peine à notre deuxième édition lorsque les attentats du 11 septembre ont eu lieu. Il a fallu tenir vent debout contre l’incertitude et les craintes qu’avait suscitées cette tragédie, mais le public a répondu présent à l’époque, avec une majorité de Québécois en son sein.»
Pour l’équipe fondatrice du festival, il a toujours été très important que les activités s’adressent à tout le monde et permettent à la population du Québec et d’ailleurs, bien sûr, de découvrir de nouvelles cultures.
Chaque année, l’équipe artistique du FMA part d’un thème afin de créer la programmation du festival. Le choix de ce dernier est très fortement influencé par le contexte sociopolitique et socioculturel de l’édition en cours. En 2020, par exemple, le thème du festival était «Corporel».
«Le FMA est un festival qui a toujours porté un regard sur le monde en réagissant à son actualité. En pleine pandémie, alors que nous vivions un confinement exceptionnel, nous avons décidé de consacrer notre thématique annuelle sur le rapport au corps», m’a confié Matias Ollivier.
À l’instar de plusieurs entreprises et organismes du milieu culturel, le Festival du monde Arabe a dû se serrer la ceinture durant la pandémie. Mais il s’en est sorti infiniment plus fort.
S’écouter pour mieux se comprendre
Cette année, le thème du festival est «Méprises». Autrement dit, on y aborde les mauvaises conceptions et les préjugés qui peuvent faire en sorte qu’on se méprend sur autrui.
Dans le contexte actuel, l’équipe a choisi une sélection d’artistes qui portent en eux un précieux message de paix et d’amour, mais surtout un désir d’unir les gens.
Dès l’ouverture du festival, le public sera pris d’une grande vague d’émotions! La preuve:
«Souffle d’olivier» par Nai Barghouti ∙ Achetez vos billets!
Pour la première fois à Montréal, à l’occasion de l’ouverture du festival, la scène s’illuminera avec la présence envoûtante de Nai Barghouti, une chanteuse palestinienne au timbre lumineux et éthéré.
Maîtresse de la «Naistrumentation», cette dernière fusionne avec brio les improvisations jazz et les mélodies orientales, utilisant sa voix comme un instrument d’une finesse et d’une dextérité remarquables.
Nai Barghouti insuffle une âme profonde et légère aux répertoires classiques et contemporains arabes, promettant d’ores et déjà une soirée inoubliable.
Horaire de la représentation:
- 25 octobre à 20 h à la Salle Pierre-Mercure
«Chants d’hypnose» par Mohamed Abozekry ∙ Achetez vos billets!
Depuis qu’il est tout petit, Mohamed Abozekry a été plongé dans l’univers de l’Oud. Aujourd’hui, il revient au FMA avec une nouvelle maturité, alliant blues, jazz et chant à une musique orientale réinventée.
Ce musicien talentueux présentera au public des sonorités audacieuses et innovantes, toujours prêt à surprendre avec ses idées originales.
Sa performance promet d’enchanter le public montréalais avec une interprétation à la fois unique et espiègle.
Horaire de la représentation:
- 10 novembre à 20 h à la Cinquième Salle de la Place des Arts
«Origines, les voix du divin» par Dorsaf Hamdani et Deus Ex Machina ∙ Achetez vos billets!
Pour marquer le 25e anniversaire du FMA, une fusion inédite de chants soufis, du Cantique des Cantiques, de psaumes et de grands poèmes sacrés, s’élèveront aux confins du céleste.
La chanteuse Dorsaf Hamdani, accompagnée du chœur Deus Ex Machina, offrira une performance envoûtante, transcendant les fractures d’un monde en quête de sens par la puissance de leurs voix.
Ce concert, suivant la lignée des grandes créations sacrées du Festival du monde Arabe, inaugurera un nouveau chapitre d’explorations musicales où chaque tradition de musique sacrée se laisse inspirer par l’autre, créant ainsi une harmonie divine.
Horaire de la représentation:
- 6 novembre à 20 h au Gesù
«Cordes en flammes» par Naseer Shamma ∙ Achetez vos billets!
Naseer Shamma, virtuose incontesté de l’Oud, accompagné d’un ensemble de musiciens de talent, fait résonner son instrument de mille feux de liberté.
Puisant dans les textes poétiques de Mahmoud Darwich, Pablo Neruda et Federico García Lorca, il compose une ode passionnée en hommage aux peuples en quête de liberté et d’indépendance.
Les tableaux sonores prendront vie grâce aux performances émouvantes d’Audrey Gaussiran et de ses danseuses, créant un moment de révolte magnifiée et inoubliable.
Horaire de la représentation:
- 17 novembre à 20 h au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts
«Libertada, la révolte des muses» ∙ Achetez vos billets!
Réunissant les voix émouvantes d’Oumaima El Khalil, Lila Borsali et Raoudha Abdallah, ce spectacle met en lumière les chansons passionnées de peuples en quête de liberté.
Sous la direction musicale de Hani Siblini et avec la participation exceptionnelle d’artistes iraniens, tels que Habib Hoseini, Amir Amiri, Saeed Kamjoo et Maryam Tazhdeh, les chanteuses investissent la scène avec leurs rêves, leurs poèmes et leurs mélodies, transformant les injustices et les larmes en espoirs de libération.
Ce sera assurément une performance musicale au sein de laquelle l’amour deviendra une symphonie et le chant un acte de foi.
Horaire de la représentation:
- 16 novembre à 20 h au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts