Geoffroy, Kai, Kroy et Charlotte Cardin au QG des RIDM à l’occasion de M pour Montréal

KROY, l’envoûtante

La salle du QG des RIDM s’est probablement remplie à pleine capacité à 23h pour venir entendre l’un des phénomènes de l’heure: KROY. Et les gens n’auront pas été déçus: Camille Poliquin a livré une performance saisissante, chantant avec puissance (elle n’aurait presque pas besoin de micro!) et avec une facilité impressionnante, comme si elle flottait au-dessus de son synthétiseur et de son micro.

Pourtant très statique, chaque musicien à son poste faisant ce qu’il a à faire, sans échange de regard ni sourire, le spectacle s’est révélé étonnamment réussi et envoûtant, avec ses sonorités très électroniques mais dans une certaine douceur. L’artiste parle peu, sauf pour annoncer qu’elle a fait paraître un EP de quatre chansons et qu’elle travaille actuellement sur un vrai album, mais elle est malgré tout très charmante.

Ne laissant pas un problème de synthétiseur l’arrêter, recommençant son morceau pour bien faire les choses, KROY s’est montrée simple et accessible, tout comme sa musique, qui en a charmé plus d’un et qui saura indubitablement rejoindre un large public dès 2016, lors de la parution de son premier long jeu.

Charlotte Cardin, la délicate

C’est à Charlotte Cardin qu’est revenue la tâche de clore cette soirée en douceur électronique. La jeune chanteuse s’est assise derrière son clavier, toute délicate, pour offrir son matériel original, beaucoup moins entraînant que «J’attends», la chanson qui l’a fait connaître à sa sortie de La Voix, mais qui lui sied très bien et met en valeur sa jolie voix. À travers ses compositions en anglais se sont faufilé une belle reprise de «Wicked Games» de Chris Isaak, ainsi que deux chansons en français.

Peu bavarde mais toute souriante et faisant preuve d’une belle présence malgré tout, la jeune chanteuse montre de belles nuances dans sa voix, et on a vraiment l’impression qu’elle est à la bonne place avec ses propres compositions, qu’elle se dévoile véritablement, telle qu’elle est réellement. Apaisant et charmant, son nouveau répertoire lui a même permis de s’adonner à la guitare, à la toute fin; instrument dont elle joue très peu et dont elle n’a effectivement pas une grande maîtrise, mais on apprécie toutefois l’effort et la diversité que ça apporte aux sonorités de ses douces et délicates ballades.