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Crédit photo : Tous droits réservés @ Roselyn McCormick
Roselyn, c’est un plaisir de faire ta connaissance! Peux-tu nous parler de ton parcours et de la petite histoire de Roselyn Clothing, ton entreprise qui offre des vêtements faits main et 100% écoresponsables?
«Vers l’âge de neuf ans, j’ai suivi des cours de couture au Club Tissus à côté de chez moi. Je suis rapidement devenue passionnée par la création de vêtements. Et c’est à peu près au même moment que j’ai commencé à magasiner dans les friperies!»
«Un peu plus tard, à l’âge de 16 ans, j’ai ouvert une page Instagram pour revendre mon surplus de tenues à mes ami.es pour ensuite retourner en dénicher d’autres. De plus en plus de personnes étaient intéressées par mon regard créatif.»
«J’en ai profité pour y partager mes valeurs environnementales et ma passion pour la création de vêtements. Depuis un an, j’offre uniquement des morceaux faits main et écoresponsables. Je vais toujours en friperie pour ma compagnie, mais au lieu d’y dénicher des habits, je récupère de la literie que je transforme en pièces uniques!»
En quelques mots, quelles sont les missions et les valeurs de ta compagnie?
«Roselyn Clothing est une compagnie de vêtements uniques, pratiques, et faits de manière éthique et écoresponsable. Je garde toujours en tête l’idée d’être le plus low waste possible.»
«Par exemple, les cartes qu’on retrouve dans les commandes sont faites à partir de papier ou de tissus recyclés. J’essaie de réutiliser des enveloppes pour leur donner une seconde vie. Autrement, j’utilise des enveloppes biodégradables.»
«C’est aussi ultra-important pour moi de ne jeter aucun tissu. Donc, je récupère 100% des matériaux que je trouve en friperie. Je commence par faire une première coupe. Ensuite, avec les retailles, je fais du patchwork et des mosaïques. Puis, les mini-retailles ou les fils, je les utilise pour rembourrer des beans bag ou des coussins!»
«Mon mode de vie aussi est très low waste. Je me déplace principalement en transport en commun et en vélo pour faire mes déplacements jusqu’à l’atelier ou au bureau de poste, y compris quand je vais dénicher des matériaux en friperie.»
Tu as démarré ton entreprise en 2018 et, depuis, ta popularité ne cesse de croître, notamment grâce à ta présence sur des réseaux sociaux tels qu’Instagram et TikTok. Qu’est-ce qui te motive à être aussi active auprès de tes abonné.es, et quels sont les bénéfices que tu en retires?
«Pour moi, être présente sur les réseaux sociaux, c’est naturel. J’ai toujours partagé des photos de mon quotidien en ligne. C’est vraiment enrichissant de pouvoir discuter avec des gens qui partagent des valeurs similaires aux miennes, ou juste des expériences de vie.»
«À la longue, j’ai fini par développer une belle communauté de jeunes comme moi, passionné.es par l’art, la mode et le slow fashion. M’ouvrir sur mes réseaux sociaux aide à créer un sentiment de confiance envers moi et ma compagnie de la part de ma communauté.»
Dis-nous en plus sur ton processus de création et de production, toi qui confectionnes des vêtements trendy et abordables aux styles éclatés et uniques. Où puises-tu ton inspiration, et quelles sont les différentes étapes de fabrication d’un vêtement, de la conception du design jusqu’à la vente?
«En étant super active sur les réseaux sociaux, je vois les trends défiler plus vite que jamais. C’est vraiment important, pour moi, de ne pas sauter sur n’importe quelle tendance pour éviter le fameux cycle du fast fashion qu’on connaît si bien!»
«Je cherche toujours à créer des pièces à la fois pratiques, uniques, trendy, mais surtout intemporelles. C’est un travail difficile, et le processus est long. Mais au final, j’en ressors toujours avec des pièces de qualité. Évidemment, Pinterest, Instagram et TikTok sont des sources inépuisables pour trouver de l’inspiration, mais j’aime aussi me promener en ville, aller au musée et lire des livres de mode.»
«Alors, une fois que j’ai mon idée, je crée un patron, et je fais beaucoup de tests. Quand la pièce me convient, je vais en friperie trouver des tissus pour ensuite faire la coupe. Pour l’assemblage, c’est soit moi, soit une de mes deux couturières qui s’en occupe. Puis, la pièce est prête à être prise en photo, à être mise en ligne et envoyée dans sa nouvelle maison!»
Qu’est-ce qui te rend le plus fière en tant que créatrice et fondatrice de ta propre compagnie, et quels projets rêves-tu de réaliser avec Roselyn Clothing?
«Prendre des matériaux qui sont jetés aux poubelles par des gens pour ensuite les récupérer et les transformer en pièces qui te servent chaque jour, c’est ça qui me rend le plus fière en tant que fondatrice de Roselyn Clothing.»
«J’ai aussi travaillé extrêmement fort, et ce, sans l’aide de personne, pour être capable de vivre de ma passion à 21 ans. Et je suis vraiment fière de ma persévérance.»
Pour finir, si tu avais un ou des conseil(s) à donner à un.e jeune entrepreneur.e qui souhaite se lancer en affaires ou encore démarrer sa propre compagnie, qu’aurais-tu envie de lui dire?
«Si tu veux bâtir ton entreprise, il te faut de la patience et beaucoup de détermination. Et soit passionné.e par ce que tu fais. J’ai un tatouage sur ma jambe qui dit “No rain, no flowers”. Sans pluie, il n’y a pas de fleurs. La pluie symbolise ces moments super difficiles qui vont te donner le goût de lâcher ton rêve. Mais rappelle-toi toujours qu’après un orage, il y a le beau temps, et c’est pourquoi tu vas être récompensé.e pour tes efforts.»
«Bref, si je résume ça en cinq mots: passion, détermination, confiance, discipline et patience!»
Pour découvrir nos précédentes chroniques «En vogue avec…» ainsi que d’autres artisan.es de la mode et beauté à Montréal, visitez le www.labibleurbaine.com/En+vogue+avec…
Découvrez la marque Roselyn Clothing en images
Par Roselyn McCormick, Phy Photographie et Avril Franco