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Crédit photo : Émilie Hébert
Cindy, Lucie, on est très contents de pouvoir échanger avec vous! Vous avez fondé Girl Crush en octobre 2019, une marque de vêtements féminins qui suivent la tendance et qui sont durables. Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours et nous dire à quel moment vous avez eu le déclic pour ce projet axé sur la mode?
C.C.: «En fait, l’idée de lancer mon entreprise de matching set remonte à loin dans ma tête. Ça a toujours été quelque chose que je voulais vraiment faire dans ma carrière. Un jour, on était à Los Angeles et on a organisé un girls night autour d’un feu — et bien évidemment, qui dit girls night, dit coupe de vin et discussion sur l’amour et le sexe! À un moment, Lucie a voulu dire “j’men criss”, mais c’est sorti “j’men clit”.»
«Ça nous a fait éclater de rire et on est tombées en amour avec l’expression! On a commencé à l’intégrer dans notre vocabulaire. Puis, le lendemain, en se promenant sur le boardwalk de Los Angeles, on a aperçu une boutique qui crée des hoodies custom made. Pas besoin de réfléchir plus longtemps: on a sauté sur l’occasion pour créer nos propres hoodies avec notre nouveau slogan du voyage. Ce fut la naissance du premier hoodie “J’men clit”.»
L.R.: «Les mois ont passé et on le portait SANS CESSE, pas juste parce qu’il était si confortable, mais surtout parce qu’il nous faisait sentir tellement POWERFUL. Pour nous, le fait d’être capable de porter fièrement ce hoodie publiquement, avec un diminutif du mot clitoris, ça nous apportait un sentiment de confiance et de puissance dans notre féminité.»
«Pourquoi les hommes auraient-ils leur terme “J’men bats les couilles”, mais pas les femmes? Pour nous, c’était un peu une manière de traduire ce terme au féminin. À travers cette période, nos communautés ont manifesté un intérêt immense envers ces fameux hoodies. Nombreuses sont celles qui nous demandaient où elles pouvaient se le procurer, si on les vendait, etc.»
«C’est à ce moment précis qu’on a réalisé qu’on avait peut-être le potentiel de créer quelque chose avec tout ça. On a commencé nos recherches pour produire nos premiers morceaux et on a entamé tout le processus pour concrétiser cette simple idée en vraie compagnie.»
«Puis, en octobre 2019, dans un petit café du Plateau, alors qu’on était assises autour d’une table lors d’une séance de brainstorming, le nom de Girl Crush est venu. C’est à la fois powerful, féminin et glorieux. On a débuté comme une petite compagnie de vêtements de style “merch” — c’est d’ailleurs à ce moment que l’on collaborait avec la marque populaire Champion afin de mettre sur des vêtements cette phrase amusante et powerful qu’est “J’men clit”.»
«Le premier lancement a été un énorme succès et c’est à ce moment que l’on a réalisé qu’on avait le potentiel de faire quelque chose d’encore plus gros, à savoir de créer une vraie entreprise de matching sets où nos designs et notre production seraient gérés de A à Z par nous.»
Parlez-nous des valeurs et de la mission première de votre entreprise!
C.C.: «Plus on avançait, plus on réalisait qu’il était possible de faire une vraie différence tous ensemble, un vêtement à la fois. Notre mission est d’accompagner les femmes dans leur quotidien afin de leur apporter confiance et positivisme. On veut porter un message, pas juste un vêtement.»
L.R.: «C’est important, pour nous, de transmettre nos valeurs personnelles à travers ce bébé qu’est Girl Crush. Lorsqu’on a commencé à développer le concept de l’entreprise, on a remarqué une faille sur le marché de la mode: celle de trouver des vêtements écoresponsables, qui sont à la fois abordables et au goût du jour.»
«Dans nos vies personnelles, on tâche constamment d’améliorer nos habitudes de consommation, donc on a souhaité refléter cette amélioration en continu dans le fonctionnement de Girl Crush. L’environnement est au cœur de nos décisions et on s’investit corps et âme afin de constamment innover pour offrir des vêtements tendance à nos clientes, tout en utilisant les dernières technologies pour produire des vêtements ayant un plus petit impact environnemental.»
À l’heure où les virages écologiques se font de plus en plus fréquents dans l’industrie de la mode, vous n’y faites pas exception: vous concevez «des vêtements tendance tout en accordant une grande importance à notre empreinte écologique, et ce, du début du processus de fabrication jusqu’à la réception du colis.» Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs que vous vous êtes fixés?
C.C.: «Effectivement, comme Lucie le mentionnait plus haut, l’environnement est au centre de toutes nos décisions. On a effectué (et on continue) beaucoup de recherches pour trouver des matières recyclées, mais aussi des façons de réduire nos empreintes écologiques et de contribuer à notre façon.»
L.R.: «Exactement. On favorise un processus d’amélioration en continu. Cela signifie que la manière que l’on fonctionnait il y a trois mois n’est plus la même aujourd’hui. De manière récurrente, on s’assoit ensemble et on s’interroge sur chacune des étapes de nos processus.»
«Où y a-t-il des matières gaspillées? Que pouvons-nous faire avec celles-ci? Comment transportons-nous telle ou telle marchandise? Est-ce la manière la plus écologique de la transporter?»
«Ces questionnements nous amènent à améliorer constamment notre fonctionnement et, ainsi, à graduellement réduire notre empreinte écologique en tant qu’entreprise.»
«Par exemple, on a changé tous nos mailers (enveloppe dans laquelle les clientes reçoivent leurs vêtements) pour une matière compostable et recyclée. Avec nos fournisseurs, on passe des mois, voire parfois plus d’un an à tester de nouvelles matières qui pourraient être réutilisées, recyclées, etc.»
Et comment créez-vous vos collections: où trouvez-vous vos inspirations, et comment passez-vous des premières esquisses à la finalisation d’un produit?
C.C. «On s’inspire beaucoup de ce que l’on voit dans le streetstyle lors de nos différents voyages, sur les réseaux sociaux, sur les icônes de mode et les grands noms de l’industrie. Il y a aussi plusieurs sites et plateformes qui indiquent quelles seront les prochaines tendances. On s’inspire aussi des Pantone, etc.»
«Et il ne faut pas oublier le plus important: chez Girl Crush on souhaite que nos clientes soient des “Trend Setters” et non des “Trend Hunters”. On n’a donc pas peur d’essayer des choses, et on est très à l’écoute de notre clientèle, de ce qu’elle aime, de ce qu’elle aime moins.»
L.R.: «Bien sûr, on s’entoure aussi d’experts dans le domaine pour qu’ils nous conseillent dans les choix de couleurs, les matériaux et les styles. Les gens ne le remarquent pas tout le temps, mais on pense souvent aux collections plus d’un an à l’avance. Ça prend de nombreuses rencontres, des tests de matériaux, de couleurs, etc.»
«Il arrive parfois que, même après des dizaines et dizaines d’heures, un morceau ne voie jamais le jour. Au final, on se demande toujours “Is this wearable? Est-ce que notre classique Girl Crush Girl aurait de la facilité à porter ce morceau et se sentirait comme une queen dans celui-ci?”»
Qu’est-ce qui vous rend heureuses en tant que créatrices de fondatrices de votre propre marque, et quels sont vos plus beaux accomplissements à ce jour, selon vous?
C.C.: «Ce qui nous rend heureuses, c’est de voir des femmes de tout âge, avec des styles et des tailles différentes, porter nos vêtements et se sentir bien. Pour nous, la victoire et la fierté, ce ne sont pas les ventes, mais les commentaires de nos clientes qui nous disent qu’elles n’ont jamais revêtu quelque chose d’aussi confortable, ou encore des femmes qui portent du 3 X-large et qui nous disent qu’elles peuvent enfin porter des vêtements tendance et adaptés pour elles.»
L.R.: «Honnêtement, chaque petite journée est un accomplissement et une réussite en soi! On a la chance d’avoir une belle communauté et une équipe en or au bureau qui a à cœur l’entreprise et ses valeurs. On a le sentiment de bâtir quelque chose avec d’autres jeunes femmes ambitieuses.»
«Je dois aussi avouer que j’ai toujours un énorme pincement au cœur et les larmes aux yeux chaque fois que je croise une inconnue dans la rue qui porte du Girl Crush. Ça m’est arrivé seulement deux ou trois fois, mais ça me rend toujours incroyablement heureuse.»
«Puis, last but not least, je ne peux m’empêcher de mentionner qu’une de nos grandes fiertés de notre année 2021 a été celle d’apparaître dans le magazine Vogue. Pour des passionnées de mode comme nous, ça a été comme le Saint Graal!»
Pour finir, pouvez-vous nous en dévoiler un peu plus sur votre prochaine collection, nous décrire vos nouvelles pièces, et peut-être nous partager vos coups de cœur? On est curieux!
C.C.: «Oh mon Dieu! 2022 sera une année incroyable! On a entre autres de nouvelles collections qui s’en viennent et qui seront probablement parmi nos favorites. On a aussi de beaux projets événementiels et expérientiels pour l’été 2022 qui marqueront nos deux ans de fondation.»
L.R.: «2022, c’est encore plus de collections et de morceaux incroyables. Pour vous donner une idée, les filles au bureau comptent les jours avant la sortie de certaines collections tellement elles ont hâte!»
Découvrez la Girl Crush Gang et leurs collections en consultant leur site internet! Pour découvrir nos précédentes chroniques «En vogue avec…», visitez le www.labibleurbaine.com/En+vogue+avec…
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