SortiesDans la peau de
Crédit photo : Rosalie-Anne Photographies
1. Valérie, raconte-nous un peu comment tu t’es retrouvée à faire de l’illustration dans la vie.
«J’ai été élevée par deux parents ayant la fibre artistique. C’est kitsch, mais l’art me donne parfois l’impression de s’être imposé comme un destin.»
«Depuis le début de l’adolescence, le dessin s’est rapidement déclaré comme une passion pour moi. On aurait de quoi remplir un musée d’archives de portraits épeurants de Taylor Lautner créés par la Valérie de 14 ans si on le voulait (mais on ne veut pas ça).»
«Pour faire simple, le déclic s’est fait après une phase difficile autour de mes vingt ans où j’ai réalisé que ma raison d’être, ici, c’est la curiosité de voir jusqu’où je serai capable de me rendre un jour pour l’art visuel, et de toujours continuer d’apprendre et de progresser.»
2. On a vu ton travail notamment lors de POP Montréal, Noël dans le Parc et même pendant la campagne électorale, avec des illustrations pour Québec solidaire notamment. Comment abordes-tu les projets qu’on te propose?
«J’ai su développer, au fil du temps, une ligne directrice qui s’est ancrée en moi comme un principe, qui est celui d’écouter mon intuition par rapport à un concept ou à un projet avant de m’y engager. J’adhère le plus souvent aux projets qui m’inspirent confiance et-ou qui entrent en symbiose avec mes propres valeurs. Au moment de créer, j’aime pousser la première idée qui me semble la plus risquée ou compliquée jusqu’à son plein potentiel, comme pour relever un défi.»
3. Si on se fie à tes portraits de Paul Arcand, Jay Du Temple ou Jean Leloup, tu sembles être inspirée par la pop culture. Qu’est-ce qui te plaît dans ces sujets pour tes illustrations?
«La pop culture est un terrain commun; il est facile de rejoindre un bon nombre de personnes quand on s’amuse à bâtir une composition autour d’un jeu de mots impliquant quelqu’un de connu de tous, par exemple. On a systématiquement une longueur d’avance, parce que le sujet donne déjà une impression de familiarité (si l’autopromotion importait moins, je passerais sûrement mon temps à dessiner des monstres geeks, mais ça, c’est une autre histoire). C’est chouette d’arriver à traduire ce qui est populaire dans le langage de sa propre vision; on pourrait dire que c’est une forme de communication en soi.»
4. Tes œuvres mettent parfois de l’avant un côté engagé, comme la promotion du mouvement féministe. Pourquoi est-ce si important pour toi d’aborder ces thèmes dans ton art?
«À mon avis, l’art visuel a une voix, et l’illustration est comme un outil. Les images captent le regard et donnent l’opportunité de faire réfléchir. Une fois qu’on s’en rend compte, c’est difficile de ne pas avoir envie de s’en servir. En tant qu’artiste, c’est l’occasion idéale pour se rendre utile et pour défendre une cause qui nous tient à cœur.»
5. Qu’est-ce que tu aimerais accomplir avec Valaska illustration dans un futur proche?
«Une expo! J’y travaille déjà d’ailleurs. Lentement mais sûrement!»
Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…
L'événement en photos
Par Valaska Illustration