SortiesDans la peau de
Crédit photo : JB Ambrosini
1. En plus d’être relationniste de presse, tu es également co-fondatrice du jeune label montréalais Michel Records. Peux-tu nous raconter comment ce projet est né?
«Comme beaucoup de projets, je pense, Michel Records — co-fondé avec ma moitié Michel Aubinais — est né d’une frustration. J’ai géré jusqu’à très récemment le groupe Corridor, qui était boudé par l’industrie à l’époque, et donc, afin de soutenir et de développer leur carrière comme on l’entendait, le label a vu le jour.»
«On ne sort encore les projets qu’en digital, mais l’idée est de trouver des partenaires qui ont la même vision que nous ailleurs dans le monde et qui peuvent faire du physique (sous n’importe quelle forme). Ainsi, les bands se retrouvent avec plusieurs alliés sur différents territoires. C’est DYI sans l’être complètement non plus.»
«Je travaille dans l’industrie depuis plus de 10 ans, donc les groupes bénéficient de mes connaissances du milieu, de mes contacts, mais c’est clair qu’on ne met pas de pression et qu’on laisse les artistes très libres.»
«À ce jour, nous comptons dans nos rangs Corridor, Halo Maud, VICTIME, Thin Blue Line et les petits derniers, Bleu Nuit. Je rêve du jour où je ne me consacrerai qu’à ça!»
2. As-tu toujours eu un intérêt marqué pour la musique, ou c’est quelque chose qui est venu plus tard dans ta vie?
«Oui! Mes goûts se sont concrétisés au fil des rencontres, mais la musique a toujours tenu une place très importante dans ma vie.»
3. Qu’est-ce que les gens sont habituellement surpris d’apprendre sur ton travail?
«Que c’est un travail tout court! Pour les gens qui ne connaissent pas l’industrie musicale et ses rouages, je pense que ce métier est assez mal compris en règle générale. Ne serait-ce que par ma famille et certains de mes proches qui me redemandent régulièrement en quoi consiste mon métier.»
4. À ce jour, tu dirais que c’est quoi ta plus grande réalisation professionnelle?
«De monter mon agence de relations de presse ainsi que mon label. Je suis extrêmement reconnaissante de la confiance que les pro et les artistes me portent. Je me revois 10 ans en arrière et je n’aurais jamais cru pouvoir en arriver là aujourd’hui.»
«Ceci dit, je n’aurais jamais pu y arriver seule. Je m’éloigne de la question, mais puisque vous m’offrez gentiment cette tribune, j’en profite pour remercier (et je vais en oublier, c’est certain) Clarisse Fieurgant, Isabelle Ouimet, Shanti Loiselle, Gwendolina Genest, Julien Manaud, Laetitia Simon, le bureau de Beggars Banquet France et, bien entendu, celle qui m’épaule tous les jours comme un chef, Morgane De Capèle.»
5. Quels sont les quelques artistes avec qui tu travailles en ce moment que l’on devrait découvrir?
«Beaucoup, beaucoup de bonnes choses, dont le groupe rap-électro féministe Donzelle, les Montréalais de Silver Dapple, la nouvelle signature post-punk de Michel Records, Bleu Nuit, qui vient de dévoiler l’inédit «Féminin Masculin», les trois bands tout droit venus de Belgique, France et Afrique du Sud que sont It It Anita, Lysistrata et Make-Overs. Ils sont en tournée canadienne du 10 au 20 mai et font dans le garage/rock/noise. De vraies bêtes de scène.»
«Il y a également Klaus, le nouveau supergroupe formé de François Lafontaine (Karkwa, Galaxie), Samuel Joly et Joe Grass (Joe Grass, Patrick Watson). Halo Maud aussi, une artiste, multi-instrumentiste française signée sur Michel Records au Canada et Heavenly Recordings partout ailleurs. Son premier album, Je suis une île, est formidable et sort le 25 mai. Il devrait faire beaucoup de vagues!»