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Crédit photo : Mathieu Pothier (à la une: Antoine Corriveau)
Antoine Corriveau
Il y a quelque chose de magnifique dans ce personnage de poète écorché qu’on entrevoit chez Antoine Corriveau. Loin d’être négatif, c’est tout simplement la sensibilité qu’il dégage lorsqu’il est sur scène qui nous donne cette impression. Devant un Lion d’Or plein de têtes blanches attendant Pierre Flynn, Corriveau était humble et se livrait à la foule à l’aide de sa guitare, d’un harmonica ou du piano. Les émotions étaient particulièrement à fleur de peau lors de sa reprise de «Corridor» de Laurence Jalbert et lorsqu’il a fait sa «Le temps des coupes à blanc» tout en délicatesse. Des frissons, beaucoup de frissons.
zouz
zouz, à écrire sans majuscule (malgré les protestations de notre autocorrecteur!), est l’une de nos plus belles découvertes à Coup de coeur francophone cette année. On ne s’était pas présenté à l’Esco pour les voir en particulier, et pourtant ce sont ceux qui nous ont le plus marqués ce soir-là. On a un petit faible pour les projets «intéressants» ceux qui nous étonnent, ceux qui nous prennent par surprise tellement ils sont prometteurs. Ici, ça bûche, ça joue fort, mais ça peut aussi être délicat et nuancé, dans le même morceau, dans la même minute. Un premier EP de cinq pièces, EP1, est sorti en avril dernier, et on l’écoute maintenant en boucle en attendant le prochain show.
VioleTT Pi
Presque un «vétéran» de la scène émergente, Karl Gagnon, alias VioleTT Pi, a retenu notre attention cette année avec «La chaise épeurante». Même si ce n’était pas la première fois qu’il présentait la version assise de son spectacle, c’était la première fois qu’on avait l’occasion de le voir. Si c’est l’aspect volatile et éclaté des performances scéniques de VioleTT Pi qu’on apprécie habituellement, cette fois ce sont les morceaux qui avaient la chance de briller. Avec une grande vulnérabilité, Karl passait d’un hurlement guttural au plus doux chuchotement. Quelque part entre l’électro, le punk et la chanson française, il nous a captivés et on est ressortis de la salle, ce soir-là, en étant très heureux d’avoir pu le voir sans artifices.