Bullet for My Valentine au Métropolis de Montréal – Bible urbaine

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Bullet for My Valentine au Métropolis de Montréal

Bullet for My Valentine au Métropolis de Montréal

Un défouloir efficace et bruyant

Publié le 3 novembre 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Charline Provost

C’est avec un enregistrement de «Raining Blood» de Slayer que la formation galloise Bullet for My Valentine a régalé ses fans hier soir au Métropolis de Montréal avec une mise en bouche agressive mais efficace. Le public, qui clamait haut et fort «Bullet! Bullet! Bullet!», semblait prêt pour une décharge de décibels, volonté à laquelle Matthew Tuck et sa bande ont obéi au doigt et à l’œil avec un programme chargé et bruyant.

On aurait préféré voir Bullet for My Valentine interpréter eux-mêmes le célèbre morceau de la formation de trash métal plutôt que d’entendre un simple enregistrement sonore, surtout qu’ils ont en plus ressenti le besoin d’entrer sur scène avec un extrait du populaire opéra «Carmina Burana» de Carl Orff. Enfin, une fois sur scène, les quatre membres de Bullet for My Valentine semblaient prêts à offrir un concert survolté durant lequel ils allaient enchaîner la majorité de leurs succès, sauf évidemment «All These Things I Hate (Revolve Around Me)».

Enchaînant sans répit avec «Breaking Point», pièce d’ouverture qui figure sur leur plus récent opus Temper Temper, le groupe de Bridgend, au Pays de Galles, s’est donné à cœur joie, levant leurs guitares dans les airs ou paradant sur un trépied à la vue des spectateurs agités aux premières loges. «Your Betrayal», titre qui figure sur Fever, a suivi avec son introduction carabinée entre des stroboscopes et une batterie militaire. Le concert venait tout juste de commencer et déjà Matthew Tuck a exigé un circle pit durant «Waking the Demon», appel auquel certains spectateurs ont évidemment répondu.

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Matthew Tuck, avec sa camisole noire aux couleurs des Ramones, a présenté vitement le nouvel album avant de jouer «Riot», probablement l’un des meilleurs coups de Temper Temper, et déjà un jeu de lumières vertes et orangées appuyait leur solide interprétation de la pièce. Pour la première fois, le chanteur a emprunté les marches de chaque côté de la scène pour aller chanter «4 Words (To Choke Upon)», qui rythme l’album phare The Poison, derrière son batteur qui n’a pas offert une performance à tout casser, et ce, malgré son impressionnant double bass drum.

L’absence de Matthew Tuck au centre de la scène s’est vite fait ressentir, et la présence d’un micro sur un deuxième palier n’a pas réellement servi à grand-chose, surtout que ses musiciens n’avaient pas bougé d’un iota. Le quatuor a enchaîné avec «Temper Temper», «The Last Fight» et «Take it Out On Me», avant d’offrir un dernier bloc qui allait terminer en beauté cette première partie du spectacle. Ainsi, «The Poison», «Dirty Little Secret» et «Scream Aim Fire» ont suivi, alors que certains spectateurs s’époumonaient à imiter Matthew Tuck pendant qu’il criait «Scream! Aim! Fire!».

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Les musiciens sont brièvement sortis de scène pour offrir un ultime bloc final dans lequel ils ont entre autres joué le succès «Tears Don’t Fall». Plusieurs spectateurs se sont rués à l’avant de la scène lors des premières notes de Michael «Padge» Paget, fébriles à l’idée d’aller se défouler une dernière fois au parterre. C’était un concert sans fausses notes qui a prouvé que Bullet for My Valentine, malgré le manque d’engouement qui a suivi la sortie de Temper Temper,  était une formation qui n’avait pas encore dit son dernier mot.

Stars in Stereo

Après la courte prestation de Throw the Fight, c’est le groupe californien Stars in Stereo qui a eu le mandat de réchauffer la place pendant près de trente minutes. Rebecca Emily Hollcraft, avec son chant qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Lizzy Hale de la formation Halestorm, a fait preuve d’un bon dynamisme avec ses musiciens qui aimaient bien faire réagir la foule à ses côtés. Armé de chansons catchy telles que «Dealing Secrets» et «Every Last Thing», dont les sonorités frôlent celles de Paramore, le groupe a néanmoins offert un bon spectacle, debout devant cinq panneaux lumineux arborant des étoiles filantes qui dynamisaient le pan visuel de leur prestation.

Black Veil Brides

Les très attendus Black Veil Brides ont offert un départ cacophonique avec la pièce «Shadows Die», qui s’est avérée un véritable supplice pour nos tympans à cause d’une mauvaise balance des instruments. L’harmonie est revenue au pas de course, nous permettant ainsi de savourer des pièces telles que «Nobody’s Hero», «Rebel Yell» (une reprise de Billy Idol), «Fallen Angels», pendant laquelle le public scandait «Scream! Shout! Scream! Shout!» et «In the End», avec laquelle ils ont clôturé leur prestation. Sans être renversants, les musiciens de Black Veil Brides étaient pourtant énergiques, mais donnaient l’impression d’être une pâle copie d’Avenged Sevenfold, avec des solos de guitares sensiblement pareils et un chant qui n’accote en rien celui de M. Shadows.

 

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Breaking Point

2. Your Betrayal

3. Waking the Demon

4. Riot

5. 4 Words (To Choke Upon)

6. Temper Temper

7. The Last Fight

8. Take it Out on Me

9. The Poison

10. Dirty Little Secret

11. Scream Aim Fire

Rappel

12. Alone

13. Suffocating Under Words of Sorrow (What Can I Do)

14. Tears Don’t Fall

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