Billy Idol en concert au Centre Bell de Montréal: une légende vivante du rock rebelle – Bible urbaine

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Billy Idol en concert au Centre Bell de Montréal: une légende vivante du rock rebelle

Billy Idol en concert au Centre Bell de Montréal: une légende vivante du rock rebelle

Une renaissance aux saveurs new wave et punk rock

Publié le 19 août 2024 par Emilie Matthews

Crédit photo : Alice Larrivée

William Michael Albert Broad, mieux connu sous le nom de Billy Idol, a électrisé la scène du Centre Bell le vendredi 16 août dernier. Grande fan depuis ma première écoute de «White Wedding» tirée d'un épisode mémorable de «Skins», j'étais ravie d’enfin voir ce chanteur britannique emblématique se donner sur scène. Idol, qui a explosé dans les années 1980, est actuellement en pleine tournée «Rebel Yell» à travers le Canada, célébrant le 40e anniversaire de son album homonyme. Lisez la suite pour ne pas rater une miette d'une soirée plus que mémorable!

Portée par les notes glam rock de Platinum Blonde

La première partie du concert a été assurée par Platinum Blonde, un groupe rock des années 1980 originaire de Toronto. Rarement j’ai vu une salle de concert aussi remplie pour un groupe en première partie!

Le trio, qui a connu de nombreux changements au niveau de ses membres depuis ses débuts en 1979, a entre autres interprété son tube de 1985, «Hungry Eyes», une chanson qui incarne parfaitement l’époque, avec son utilisation marquée des synthétiseurs, ses accroches pop irrésistibles, et la fusion des éléments rock adaptés à la radio.

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Photo: Alice Larrivée

La foule s’est véritablement enflammée lorsque la formation a joué «Doesn’t Really Matter», leur tube de 1984. J’étais ravie et amusée de voir l’homme assis devant moi dans les estrades jouer de la guitare et de la batterie imaginaires comme si personne ne le regardait!

Suite à leur prestation, j’ai profité de la pause pour aller me chercher une collation et observer de plus près ce que les spectateurs et spectatrices portaient. Je n’ai pas été déçue: vestes en cuir avec clous en métal, chaussures cloutées, piercings, shorts par-dessus des bas résille, coiffures audacieuses, t-shirts graphiques et d’autres faisant la promotion d’autres tournées de Billy Idol.

Un look rock, quoi! À l’exception d’un monsieur en queue-de-pie qui ne passait pas inaperçu. Je ne sais pas s’il s’était habillé ainsi en l’honneur de Billy Idol, ou s’il prévoyait d’aller à l’opéra ensuite, mais en tout cas, il était difficile de le rater!

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Photo: Alice Larrivée

Billy Idol: une bête d’énergie sortie tout droit des années 1980

Une fois de retour à mon siège et les lumières éteintes, l’énergie était palpable. Enfin, M. Idol a fait son entrée sur scène, instantanément reconnaissable avec sa veste en cuir emblématique, sa coiffure en pics et ses cheveux blonds.

Il a ouvert le concert avec le tube de 1983, «(Do Not) Stand in the Shadows», en avertissant le public que c’était «une chanson qui ne se chante pas assis». Nous étions tous ravis de suivre sa consigne!

J’ai eu des frissons en me disant que je me trouvais à quelques mètres d’une légende vivante du rock’n’roll, celui qui chante les chansons que j’ai écoutées mille fois au cours des quinze dernières années. Jusqu’à présent, voir mes idoles en concert a toujours dépassé mes attentes et a toujours été une expérience magique.

Tout au long du concert, l’arrière-scène était animée par un écran affichant un paysage urbain rappelant le clip de «Flesh for Fantasy», rempli de panneaux publicitaires montrant des séquences de vidéos et de couvertures d’albums retraçant toute la carrière de Billy Idol.

En observant les nombreux Billy Idol devant moi, à la fois en personne sur scène et à l’écran, j’ai été étonnée de voir à quel point il était fidèle au style punk rock: ceinture cloutée, jeans noirs, veste en cuir surdimensionnée, cheveux blonds en pics, chaînes pendantes sur une cuisse. J’avais l’impression de revoir le même homme avec des gants sans doigts du clip de «White Wedding» réalisé par David Mallet.

Et bien sûr, il ne faut pas oublier le détail le plus emblématique de Billy Idol: son sourire sardonique. C’est peut-être le fait d’être entourée d’une panoplie d’images et de vidéos de lui qui m’a fait réaliser, pour la première fois, que son sourire me fait penser à celui de Willem Dafoe et que ses cheveux rappellent ceux de Sting dans Dune (1984) de David Lynch.

Un accord parfait: la complicité exemplaire de Billy Idol et de son groupe

Ce n’est pas seulement Billy Idol qui a enflammé la scène ce soir-là, mais aussi Steve Stevens, son guitariste principal depuis 1981.

Le reste du groupe est composé du bassiste Stephen McGrath, du guitariste Billy Morrison, du batteur Erik Eldenius, du claviériste Paul Trudeau, ainsi que des chanteuses Kitten Kuroi et une autre interprète.

On ressent un lien fort entre tous les membres, comme en témoigne Billy Idol échangeant des sourires complices avec le batteur et se positionnant face à face avec les guitaristes pendant les solos, comme lors de «Rock the Cradle of Love».

Il était émouvant de voir la salle remplie de fans de tous âges, prouvant que ce concert n’était pas seulement pour les «retraités du rock» venus retrouver une icône de leur jeunesse. J’espère aussi pouvoir un jour voir certains de mes artistes contemporains préférés, comme Noah Kahan ou Chappell Roan, célébrer le 40e anniversaire de l’un de leurs albums!

Lorsque Billy Idol a interprété «Flesh for Fantasy», le public s’est enflammé avec des mouvements de poing enthousiastes. L’énergie est montée d’un cran lorsque Billy a retiré sa veste en cuir et son t-shirt, déclenchant des cris d’enthousiasme de nombreux spectateurs, surtout parmi les spectatrices!

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Photo: Alice Larrivée

Billy Idol, toujours au sommet avec ses nouveaux titres

Je n’avais aucune idée qu’il écrivait encore de nouvelles chansons, alors j’ai été ravie de l’entendre présenter un morceau qu’il avait écrit pendant la pandémie de COVID-19, période durant laquelle il se sentait comme s’il vivait une «nuit des morts-vivants où il les emmenait à l’intérieur et faisait la fête avec ses démons», tout en étant confiné chez lui.

«Cage», sorti en 2022, a touché de nombreux membres du public ayant vécu l’isolement qu’il décrit si bien dans la chanson: «Criant dans l’isolement / Marchant à travers l’allée de la désolation / Barricadant nos ambitions / Inondant tous les moteurs».

Pour vraiment souligner le message, l’arrière-scène diffusait le clip vidéo avec Billy en camisole de force, hurlant à travers une cage. En repensant à mes séances d’entraînement YouTube à la maison et aux heures passées à reproduire des pâtisseries de The Great British Bake Off, il semblerait que nos confinements étaient un peu différents (non pas que cette période me manque!)

Les chansons iconiques qui ont défini une décennie

Il a enfin joué «Eyes Without a Face» (1984), l’une de mes chansons de chagrin d’amour préférées, laquelle est accompagnée de paroles mélancoliques et poignantes à souhait telles que «Maintenant tout ce que je peux faire / C’est aimer ce qui était autrefois si vivant et nouveau / Mais c’est parti de tes yeux / Je ferais mieux de réaliser».

J’ai récemment appris que la chanson s’inspirait du film d’horreur français de 1960 du même nom, qui se concentre sur une relation père-fille détériorée, plutôt qu’entre deux amoureux.

Lors de l’interprétation de «Mony Mony», Steve Stevens a impressionné la foule avec un solo de guitare qui a bien mis en valeur son immense talent, grâce à ses riffs énergiques et sa maîtrise technique qui ont propulsé l’énergie de la chanson.

Stevens a ajouté une touche mémorable en intégrant quelques notes de l’un des solos de guitare les plus emblématiques du rock, celui de «Stairway to Heaven» de Led Zeppelin, avant de revenir de manière fluide à «Mony Mony».

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Photo: Alice Larrivée

Billy Idol a évidemment interprété «Rebel Yell» de l’album du même nom de 1983, certifié double platine par la Recording Industry Association of America (RIAA). Dès les premières notes du tube, la foule s’est levée de son siège, prête à se déhancher sur cette chanson culte.

Je pense que c’est le morceau qui met le mieux en valeur la voix d’Idol si unique: elle possède une tonalité rauque et puissante qui complète parfaitement son image punk rock et rebelle. Sa voix un brin éraillée, combinée à sa capacité à atteindre des notes plus aiguës (notamment lorsqu’il chante «because» dans le troisième couplet) et à maintenir les mélodies, crée un son distinctif qui se démarque.

Après avoir lancé une baguette, un objet ressemblant à un frisbee et son t-shirt dans la foule, Billy Idol a été accueilli par les cris du public qui imploraient un rappel. Il est donc revenu sur scène pour interpréter «Hot in the City» en modifiant légèrement les paroles pour y intégrer «Montréal».

N’ayant pas écouté cette chanson très souvent, j’ai trouvé que l’utilisation marquée des synthétiseurs lui donne un son plus doux, en contraste avec le côté brut et punk rock de nombreux autres morceaux d’Idol.

Billy Idol et ses comparses ont conclu le concert avec «White Wedding», une pièce tirée de l’album Billy Idol de 1982. J’avais toujours pensé que cette chanson, écrite à l’époque où sa sœur Jane Broad était enceinte et se mariait, critiquait les mariages précipités. Cependant, selon un article d’American Songwriter de 2023, les paroles évoquent en réalité la bien-aimée du chanteur qui va épouser quelqu’un d’autre. Le terme sister serait en fait un argot britannique pour «petite amie» et non «petite sœur»!

L’utilisation d’un rythme stable et entraînant dans la chanson, accentuée par les riffs de guitare rythmés et aiguisés de Steve Stevens, de même qu’un refrain chanté en chœur, crée une énergie contagieuse qui a fait chanter toute la foule (y compris moi) à tue-tête, mot pour mot.

Le concert s’est terminé avec Idol remerciant tous ses fans d’avoir «…rendu sa vie si f*****g géniale». De même, M. Idol!

Le concert de Billy Idol au Centre Bell en images

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Par Alice Larrivée

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. (Do Not) Stand in the Shadows

2. Cradle of Love

3. Flesh for Fantasy

4. Cage

5. Catch My Fall

6. Eyes Without a Face

7. Mony Mony

8. Love Don't Live Here Anymore

9. Night of the Cadillacs

10. Blue Highway

11. Rebel Yell

Rappel

12. Dancing With Myself

13. Hot in the City

14. White Wedding

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