Belle & Sebastian à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: friday is party night! – Bible urbaine

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Belle & Sebastian à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: friday is party night!

Belle & Sebastian à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: friday is party night!

Publié le 6 juillet 2013 par Pauline Eveno

Belle & Sebastian ont transformé la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts en gigantesque piste de danse hier soir. Il ne manquait que les confettis!

Pas moins d’une dizaine de musiciens ont fait leur entrée sur scène avec le morceau instrumental très pêchu et un brin psychédélique «Judy Is a Dick Slap». Les premières notes de «I’m A Cuckoo» avaient à peine retenti que les gens ont crié de joie. Le son était malheureusement un peu brouillon sur cette chanson, ce qui ne permettait pas de profiter pleinement de l’orchestration chiadée avec guitares, claviers, basse, batterie et violons.

C’est ensuite que Stuart Murdoch a pris la parole, en anglais, tandis que Sarah Martin essayait de traduire en français: «Nous sommes très heureux d’être ici, ça faisait trois ans que nous n’étions pas venus à Montréal». Ils ont ensuite enchaîné avec la très jolie «Another Sunny Day», bercée par une lumière jaune de circonstance. Stuart s’est de nouveau adressé au public, disant qu’il était impressionné par cette salle et, levant les yeux vers le plus haut balcon: «Il y a des gens là haut?». On a ainsi entendu des cris au loin… «Ah vous avez acheté vos billets cet après-midi c’est ça?» a ironisé le chanteur. «On est vendredi aujourd’hui, c’est un soir de fête!». Puis le groupe a joué «The Stars of Track and Field», le tout accompagné d’un violoncelle et d’un joli solo de trompette.

Critique-concert-Belle-&-Sebastian-Salle-Wilfrid-Pelletier-Place-des-Arts-Bible-urbaine-2Stuart aime parler et jouer avec le public et ça s’est bien ressenti ce soir. «Est-ce que quelqu’un connaît bien notre troisième album pour chanter avec nous?». Une femme est alors montée sur scène pour faire les parties «parlées» de «Dirty Dream Number Two», bien encouragée par le public. Ils ont ensuite fait participer une autre femme pour maquiller Stuart pendant qu’il interprétait «Lord Anthony». Après avoir raconté qu’il s’était promené sur le Mont-Royal et qu’il avait eu une impression d’y être déjà allé, Stuart a lu un passage du roman «The Favourite Game» de Leonard Cohen, accompagné par un piano et une trompette avec sourdine. Un très beau moment. Assis sur le bord de la scène, Stuart a chanté la jolie ballade «Piazza, New York Catcher» avec Stevie Jackson à l’harmonica.

A partir de la très funky «Your Cover’s Blown», la «party night» a vraiment commencé et le public a commencé à s’agiter. Le groupe a même fait monter des gens pour danser sur scène sur «I Didn’t See It Coming» et «The Boy With the Arab Strap». Pendant que les filles dansaient, les quelques garçons qui étaient montés filmaient avec leur téléphone… Et dans le public tous les gens se sont levés. La fête a ensuite été prolongée avec «Legal Man» et «Judy and the Dream of Horses». Le groupe s’est ensuite retiré sous l’ovation du public resté debout. Le rappel a été de courte durée avec seulement «Get Me Away From Here, I’m Dying».

Ce fut donc un concert très sympathique, la première moitié de leur set étant quand même plus intéressante musicalement que la seconde un peu trop «colonie de vacances». On a ainsi regretté les ballades de leurs débuts. D’ailleurs, aucun titre de Tigermilk, leur premier album pourtant magnifique, n’a été interprété ce soir.

Here We Go Magic

Les New-Yorkais de Here We Go Magic étaient cinq sur scène: un chanteur et guitariste, un second guitariste, un bassiste, un claviériste et un batteur. Difficile de découvrir la musique de ce groupe qui fournit une pop tellement déconstruite qu’il semble quelque fois que les musiciens jouent des morceaux différents chacun de leur côté. Les mélodies sont difficilement repérables ce qui rend leur travail difficile d’accès, surtout lors d’un set de première partie. Des chansons comme «Surprise» ou «Fangela» méritent quand même qu’on tende l’oreille.

Appréciation: ***

Crédit photo: Victor Diaz Lamich

Écrit par: Pauline Eveno

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