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Crédit photo : Émilie Gagné
La sauvagerie des heures, maxi remarqué en 2010, n’aura pas été un trompe-l’oeil. Il aura seulement fallu attendre six années avant que la formation nous offre un premier album intitulé simplement Bateau Noir, oeuvre instrumentale à l’identité post-punk n’hésitant pas à opérer des détours par l’indie-rock.
Bateau Noir, c’est d’abord un rendez-vous entre cinq passionnés de rock aux parcours divergents qui se retrouvent sur un album à l’identité musicale affirmé sorti ce 29 avril chez Sainte Cécile, la griffe numérique de Dare To Care.
Depuis 2008, les guitaristes Rémy Nadeau-Aubin (Malajube, The Hot Springs), Julien Michalak (Jacquemort, Meta Gruau), Pascal Dumont-Julien (Le Nom, Moussette), Frédéric Sauvé (The Hot Springs) à la basse et Jean-François Mineau (Bivouaq, Dany Placard) à la batterie, composent ce rock harmonieux et mélodique, n’hésitant pas à percuter furieusement l’auditoire.
L’album studio, mixé par Ryan Battistuzzi (Trompe-L’Oeil de Malajube), grâce aux prises de sons de Jocelyn Gagné (Breastfeeders) et de Julien Mineau (Malajube), prend toute sa densité sur scène. L’harmonie entre la batterie et les guitares opère, les mélodies accrocheuses, les percussions ventilées méticuleusement et la maîtrise des cinq musiciens sont certes indéniables.
Ce jeudi soir au Bar Le Ritz PDB, les membres de Bateau Noir ont livré une prestation épatante, décomplexée et pleine de maturité, devant un public attentif rapidement conquis. De la fougue punk servie notamment par les riffs de Dumont-Julien et Nadeau-Aubin à la furie métalleuse de la basse de Fred Sauvé, le groupe n’hésite pas à prendre les détours d’une musique pleine de vigueur.
Quand le quintette s’embarque dans un rock simple, dépouillé, on sent les réminiscences hardcore de Fugazi, parfois de Nirvana, mais c’est surtout l’ombre du début de carrière de Joy Division qui plane.
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Par Émilie Gagné
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