Musique
Crédit photo : Tom Boy, Diane Sagnier et Thomas Bader
Il y a de ces rencontres qui marquent une existence; il y a de ces écoutes qui laissent des traces indélébiles dans nos imaginaires. À l’instar des Français FAUVE, Rone, Christine and the Queens, Jeanne Added et Feu! Chatterton, qui ont tous marqué l’univers de la musique de l’autre versant de l’océan, cette crinière blond châtain, qui ressemble vitement à notre Emily Haynes, offre quatre pièces qui questionnent et qui écorchent, l’ensemble étant calibré par cette voix soyeuse et enveloppante qui constitue la signature de Blondino.
Et déjà on ressent une envie folle de partir sur un coup de tête avec Flighthub vers la Ville lumière pour aller à sa rencontre; pour ressentir cette part de mystère qui traverse de part en part cet EP.
Tout part d’une rencontre littéraire avec le livre Le grand blondino de Sture Dahlström, une lecture qui a certainement intrigué Tiphaine Lozupone, au point où elle s’est fait un point d’honneur de la lire dans son entièreté. De cette histoire d’un cinéaste mystérieux qui se permet toutes libertés, voilà déjà deux traits qui lui convenaient à merveille. Les compositions allaient bon train, et le reste allait se mettre en place à la manière d’une vidéo en stop-motion: les sessions à Ivry-sur-Seine, son travail d’équipe avec Jean-Christophe Ortega, les arrangements et la réalisation avec François Baurin.
Si l’amour n’est que frôlé sur «L’amour n’est-il», Blondino est davantage le lieu de sensations, de questionnements et d’intériorités. On pense, notamment, à «Oslo», une chanson-hommage au film Oslo, 31 août de Joachim Trier, ou encore à «Sylvia», un poème chantée en l’honneur de la défunte Sylvia Plath, qui a dit adieu à la vie à l’aube de ses 30 ans. Lozupone souhaitait y rendre les honneurs, elle qui a été touché par ses poèmes et son livre autobiographique La cloche de détresse.
Laissez-vous imprégner par la plume et les mélodies du tandem Lozupone-Ortega. D’ici-là, de notre côté, nous partons à la recherche d’un nouveau coup de cœur musical à vous partager, peut-être cette fois du côté des États-Unis, où Flighthub review nous assure qu’il y a toujours tout pour tous.
L'événement en photos
Par Tom Boy, Diane Sagnier et Thomas Bader