«The Hunger Games: Catching Fire»

Évènement planétaire qui a d’abord été sous forme de livres avant d’être adapté au grand écran, The Hunger Games n’a pratiquement plus besoin de présentation tellement son succès est indéniable. Après tout, avec un casting qui réunit autant de talents devant que derrière l’écran, il s’agit d’un projet cinématographique qui a tout pour être le blockbuster tout indiqué avec ses thèmes et ses sujets d’une maturité épatante qui sont pourtant abordés avec l’innocence de l’enfance qu’on tend à quitter.

Avec un second volet à l’intensité plus prononcée, on aurait pu musicalement se contenter des compositions prenantes du vétéran James Newton Howard, mais comme ce fut le cas lors du premier film, on a désiré offrir une trame sonore personnalisée. Ainsi, la franchise The Hunger Games marche un peu dans les pas de la saga Twilight, c’est-à-dire dans son désir de recruter un nombre impressionnant d’artistes et de groupes populaires actuels, qui ont permis la bonne réalisation de cette alléchante trame sonore.

Outre la chanson «Atlas» de Coldplay, qui ouvre en beauté le disque et accompagne le générique finale de l’adaptation cinématographique de Catching Fire, il n’y a aucune autre chanson au sein du film. Par contre, toutes les compositions originales qu’on y retrouve sont directement inspirées du film, permettant ainsi au spectateur de le revivre d’une façon inattendue.

Par contre, sur cette bande sonore, on retrouve tout un éventail d’artistes de renom. On laissera cependant de côté la reprise aussi douteuse qu’impressionnante d’«Everybody Wants to Rule the World » de Lorde, même si cette dernière représente bien le caractère éclectique du disque.

En passant du folk au pop, avec des détours vers la musique country et rock, la trame sonore déploie un armada étonnant de genres musicaux. Malheureusement, vu que cette diversité musicale tend à satisfaire le plus large public possible, cela empêche nuit à la cohérence de l’ensemble, bien que toutes les chansons évoquent par leurs paroles l’univers de Katniss Everdeen, protagoniste de la saga. À ce titre, la déchirante «Gale’s Song» de The Lumineers pourrait difficilement être plus intrinsèquement liée à l’ambiance du film, par sa façon d’évoquer les lamentations d’un des personnages clés du récit.

Si la curiosité l’emporte souvent sur la satisfaction, par exemple «Elastic Heart», qui propose une sympathique collaboration entre The Weeknd et Sia, ou la typique «Shooting Arrows at the Sky» par l’irremplaçable Santigold, il sera difficile de trouver des pièces véritablement impressionnantes.

Après tout, chaque artiste répond aux exigences sans pour autant les surpasser. Malgré ces légères ombres au tableau, on a beaucoup de plaisir à écouter l’entraînante «Silhouettes» d’Of Monsters and Men. Notre sourire demeure avec de nouvelles propositions du groupe new-yorkais The National («Lean») et de The Weeknd («Devil May Cry»), pour ne nommer que ceux-là. Toutefois, on reste diablement indécis avec la détonante «We Remain» de Christina Aguilera.

Au final donc, il n’y a rien ici qui prouve la nécessité d’un tel produit, mais on respecte au moins l’élan de créativité qui émane de l’ensemble, offrant plus qu’une simple compilation de beaux tubes qu’on a repêché ici et là. Pour le reste, on ira voir le film pour découvrir qui aura créer les images les plus marquantes.

La trame sonore de «The Hunger Games: Catching Fire» est disponible partout dès maintenant. À noter qu’une version de luxe avec notamment trois chansons supplémentaires est également disponible.