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Crédit photo : Daniel Robillard et www.saratoga.bandcamp.com
Les cinq chansons qui forment le EP sont aussi lumineuses les unes que les autres. Elles nous plongent dans une atmosphère folk intime où élans d’amours et ballades se suivent sans pour autant entrer dans le trop commun. La première pièce «Saratoga», qui porte le nom de l’album, nous rappelle les albums précédents de Chantal Archambault avec toute sa douceur, mais la voix de son compagnon y ajoute un joli écho. Le mariage de leurs voix est impressionnant tout au long de l’album. Alors qu’ils se partagent les paroles, on ne ressent jamais l’effet d’un duo forcé.
C’est grâce à la deuxième chanson, «Les bourgeons pis le gazon», que l’album gagne de la personnalité avec son rythme accrocheur. «Dans’ maison je vire en rond, et je me raconte, que les bourgeons pis le gazon, t’attendent, t’attendent.» La voix de Michel-Olivier Gasse prend plus de place que l’on a l’habitude de l’entendre et, honnêtement, on se demande pourquoi on ne l’entend pas plus sur les autres pièces.
La chanson «On est pas du monde» aborde la question de la solitude et de l’absence de l’autre d’une jolie manière. «C’est le début à toutes les fois, pas comme tout le monde, on s’aime et puis on se voit même pas, on est pas du monde.» Mais c’est sans aucun doute la dernière pièce de l’album qui est définitivement la plus intéressante. Le mariage des voix y est à son meilleur, les paroles sont plus poussées que sur les autres pistes et la complicité entre les deux amoureux est en premier plan.
Dans son ensemble, Saratoga est une réussite. Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’ils garderont l’envie de chanter ensemble longtemps!
L'avis
de la rédaction