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Crédit photo : Grosse Boîte
On l’a d’abord connu avec son groupe Chocolat et ensuite en formule solo en tant que one man band. Depuis, Jimmy Hunt a parcours des milles et des milles et est devenu un artiste accompli. Pour Maladie d’amour, Hunt s’est entouré d’Emmanuel Ethier (Cœur de Pirate, Kendal, Passwords) et de Christophe Lamarche-Ledoux (Man Machine, Organ Mood, Sexy Boy) pour ajouter quelques couches supplémentaires à son rock velours.
Si on a connu Hunt comme un grand poète, voire un charmeur un peu désinvolte, on découvre maintenant son côté plus pop. Ses textes restent toujours bien écrits, bien imagés, mais cette fois-ci au lieu d’être sur une musique folk avec de l’harmonica et quelques percussions, c’est une musique plutôt dansante qui rappelle plus qu’on ne le voudrait les années 80.
En ajoutant Christophe Lamarche-Ledoux au projet, il était évident qu’on allait retrouver un son plus éclaté et une évolution dans l’univers de Jimmy Hunt. Si les nouvelles compositions peuvent tout d’abord surprendre, on s’habitue très rapidement à ce changement de direction. Les textes sont parfois absurdes, parfois vulgaires, mais Hunt a une façon d’écrire qui fait qu’au final tout est toujours plus beau.
C’est avec les chansons «Nos corps», «Rêver souvent», «Au-dessus du monde» et «Christian Bobin» qu’on découvre toute cette nouvelle facette de l’artiste. Les rythmes sont lancinants, séduisants, et les claviers se font insistants. On bouge délicatement les épaules au début pour enfin entrer dans cette valse électro au bout de quelques secondes.
Si Hunt a pris une nouvelle direction avec Maladie d’amour, il reste tout de même fidèle à ses premières amours en conservant quelques compositions au son plus folk-frenchie-poète-des-temps-gris qu’on avait connu sur son premier album homonyme. Avec «Marie les bleus», «Denise» et «Marie-Marthe», on se plait à écouter ses textes, mais surtout ces hymnes à ces femmes aux noms peu communs.
Au final, la Maladie d’amour de Jimmy Hunt surprend, déstabilise, mais somme toute plaît beaucoup. Si une seule chose peut paraître de mauvais goût sur cet album est sans contredit la pochette! Heureusement, Hunt s’assume dans son nouveau son et le style lui va à ravir. On a déjà hâte de voir ce qu’aura l’air ses nouvelles chansons sur scène. À suivre!
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de la rédaction