«Long.Live.A$AP» d’A$AP Rocky – Bible urbaine

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«Long.Live.A$AP» d’A$AP Rocky

«Long.Live.A$AP» d’A$AP Rocky

Succès monstre

Publié le 29 janvier 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : RCA

A$AP Rocky, de son vrai nom Rakim Mayers, a créé un monstre avec le succès retentissant de son mixtape Long.Live.A$AP, paru en 2011. Le rappeur new-yorkais, à peine âgé de 25 ans, a réussi à alimenter le buzz à Osheaga parmi un tourbillon de formations indie, en plus de se produire deux fois plutôt qu’une en salles à Montréal, soit au Théâtre Corona puis au Métropolis.

Les rumeurs courent que le MC aurait signé, avant la parution de son album Long.Live.A$AP en version de luxe, un contrat de trois millions de dollars offert par RCA Records. Nul doute que le jeune rappeur, natif de Harlem, puis élevé à la dure dans le Bronx et le New Jersey, n’a pas suivi pas les traces de son défunt père, un dealer de drogues sauvagement assassiné lorsqu’il avait 12 ans.

Les collaborations, comme en fait foi O.N.I.F.C. de Wiz Khalifa, ont souvent été la pierre angulaire du succès d’un album rap, et A$AP Rocky a visé juste en s’entourant de vedettes de l’heure, notamment Kendrick Lamar, Santigold, Florence Welch (de Florence + The Machine), Drake, Overdoz, Action Bronson, Schoolboy Q et Skrillex. Résultat, Long.Live.A$AP est un opus éclectique aux origines diverses, dont le succès réel se rapproche davantage d’un tableau des grands maîtres italiens qu’un Corno.

A$AP Rocky démontre tout son savoir-faire dans ce tableaux aux différentes perspectives qui nous fait voyager, musicalement parlant, d’un univers à l’autre, soit du gangsta rap («Long Live A$AP», «Pain», «F**kin’ Problems»), à l’électro rap («PMW (All I Really Need», «LVL», «Hell») jusqu’à l’indie pop («Fashion Killa»), en passant par les platines décoiffantes de DJ Skrillex sur «Wild for the Night».

Sans fil conducteur précis ni réels élans de poésie dans ses paroles, le MC A$AP Rocky frappe certes haut et fort avec cet opus solidement calibré et boosté aux claviers, machines, platines et beats monstres mais, trop c’est comme pas assez, non? Si vous aimez les mégaproductions style Kanye West Presents Good Music Cruel Summer, compilation qui regroupe les géants du rap tels que R. Kelly, Jay-Z, Big Sean2 Chainz, Kid Cudi et Ghostface Killah, vous aimerez gâter vos tympans sous vos écouteurs Beats by Dr. Dre. Un petit conseil: écoutez la pièce «I Come Apart» chantée par nulle autre que Florence Welch, c’est une vraie petite merveille!

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