«L’épopée musicale de…»: Bruce Springsteen, le troubadour américain – Bible urbaine

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«L’épopée musicale de…»: Bruce Springsteen, le troubadour américain

«L’épopée musicale de…»: Bruce Springsteen, le troubadour américain

«The Boss», de l’imparfait au plus-que-parfait (ou presque)

Publié le 29 octobre 2024 par Jean-Benoit Perras Nolet

Crédit photo : Tous droits réservés @ Page Facebook de Bruce Springsteen

«I saw rock and roll's future and its name is Bruce Springsteen». C’est dans ces mots que le célèbre critique Jon Landau a décrit son expérience au spectacle de Bruce Springsteen en 1974. Cinquante ans plus tard, on se doit de lui donner raison. Springsteen, aujourd'hui âgé de 75 ans, est devenu une icône incontournable de la musique rock et, de plus, il a influencé plusieurs générations d’artistes jusqu’à ce jour. Alors qu’il s’apprête à nous rendre une rare visite – son dernier spectacle à Montréal remonte à 2008 – le moment était tout désigné pour revisiter l’immense discographie de celui qu'on surnomme affectueusement «The Boss».

21. Human Touch (1992)

20. Lucky Town (1992)

De ses débuts en 1973 jusqu’à Tunnel of Love en 1987, Springsteen a sorti huit albums, tous considérés de nos jours comme des classiques. La chute a donc été abrupte quand il a fait paraître ses neuvième et dixième offrandes le même jour et qu’elles se sont avérées être les deux pires entrées dans son catalogue.

La décision de se départir de son fameux E Street Band et d’enregistrer avec des musiciens de studio y est sûrement pour quelque chose, alors qu’on ne ressent pas du tout la même chaleur et l’énergie que lorsque le Boss est entouré de ses bons vieux potes.

J’ai pris la décision de réunir ces deux opus en une seule position. Personnellement, je place Lucky Town un brin plus haut, car il contient la seule chanson incontournable du lot, la très jolie «If I Should Fall Behind».

C’est aussi l’album le plus rock des deux, alors qu’Human Touch laisse plus la place aux claviers.

19. High Hopes (2014)

Pour une discographie aussi titanesque, c’est impressionnant comme les faux pas de Bruce Springsteen sont peu nombreux. High Hopes est d’ailleurs la dernière entrée de ce palmarès que je qualifierais ainsi, ce qui reste, pour le rockeur, une excellente moyenne.

Il se hisse au-dessus de Lucky Town et Human Touch puisqu’il contient davantage de bons coups que ces derniers. Je pense entre autres à «Hunter of Invisible Game», ainsi que sa reprise de «Dream Baby Dream» de Suicide. On y retrouve également la version studio de la poignante «American Skin (41 shots)». Ceci dit, la version en concert, sortie sur Live in New York City (2000), lui est largement supérieure.

Cependant, pour un artiste qui a constamment mis de côté d’excellentes chansons afin de privilégier la cohésion de ses albums*, l’idée d’avoir sorti une collection disparate regroupant reprises, réenregistrements et autres morceaux endisqués à travers les années, c’est plutôt décevant. Il manque le sceau de qualité qui vient habituellement avec une œuvre signée Bruce Springsteen.

*Les excellentes collections de B-Sides The Promise et Tracks en sont des preuves tangibles et je vous les recommande fortement.

18. Only the Strong Survive (2022)

Avec cinq décennies d’expérience à son actif, Springsteen a mérité le privilège de faire ce que bon lui semble. Alors, s’il a envie d’enregistrer un disque entier de covers soul à saveur classique, il le fait. Si Only the Strong Survive n’est pas son œuvre la plus transcendante, celle-ci demeure une collection de chansons fort agréables à écouter, et on serait même fou de s’en priver.

Bruce Springsteen est futé et évite les succès les plus connus dans les choix de ses reprises. Il demeure néanmoins fidèle aux versions originales, et il les rend avec une énergie contagieuse.

«Do I Love You (Indeed I Do)», «Nightshift» et «What Becomes of the Brokenhearted» sont des titres particulièrement réussis.

17. Working on a Dream (2009)

Lancé un an après l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, c’est l’un des opus les plus positifs de la discographie du Boss. C’est aussi l’un de ses plus convenus.

Lorsqu’on est arrivé à son seizième effort en carrière, c’est normal, cela va de soi, de se reposer par moments sur certaines formules que l’on sait efficaces. Le résultat, cependant, ne peut pas toujours être excellent.

Working on a Dream demeure un bon album avec quelques pépites qui valent le détour, telle qu’«Outlaw Pete», «What Love Can Do» et particulièrement «The Wrestler», laquelle a été composée en 2008 pour le film du même nom.

16. Devils & Dust (2005)

On a droit ici à un disque acoustique sombre, sans l’appui du E Street Band, et dans la lignée de Nebraska et The Ghost of Tom Joad. Or, il n’a toutefois pas le même niveau de gravité que ces deux derniers.

Alors que sur The Rising le Boss s’attaquait aux répercussions du 11 septembre 2001 en y injectant une bonne dose d’espoir, ici, il ventile sa frustration sur la guerre en Iraq qui en a découlé.

On y retrouve quelques excellents morceaux, particulièrement la magnifique chanson-titre, «Devil & Dust», chantée du point de vue d’un soldat.

15. The Ghost of Tom Joad (1995)

The Ghost of Tom Joad n’a pas fait beaucoup de vagues lors de sa sortie, mais il semble avoir gagné quelques plumes chez les fans du Boss avec les années.

C’est l’une de ses œuvres les plus sombres, alors qu’il y aborde, entre autres, la brutalité policière, les réfugiés et les migrants, les sans-abris et le crystal meth. Il ne nous offre donc pas une écoute facile; c’est au contraire l’une de ses plus viscérales.

La pièce-titre a été reprise par Rage Against the Machine bien avant que ce soit cool pour les groupes de rock alternatif de se déclarer fans de Springsteen. Je vous conseille d’écouter les deux versions, tout aussi percutantes l’une que l’autre malgré le ton très différent.

14. Magic (2007)

Sorti durant les dernières années de la présidence de George W. Bush, Magic est le yin pessimiste au yang optimiste de Working on a Dream, sorti deux ans plus tard.

C’est aussi la suite logique de The Rising mais, alors que ce dernier était rempli d’espoir, sur Magic la réalité s’installe et n’est pas toujours aussi rose qu’on l’aurait souhaité.

Il n’y a pas vraiment de mauvais morceaux ici, mais deux se démarquent en particulier. La puissante «Radio Nowhere» et la mélancolique «Girls in Their Summer Clothes» se hissent dans la catégorie des grandes compositions du Boss.

13. Letter to You (2020)

Le plus grand talent de Bruce Springsteen est sa capacité à connecter avec son public, et cela vient du fait qu’on peut se reconnaître dans ses chansons à tous les moments de notre existence. Letter to You, enregistré alors qu’il venait de fêter ses 70 ans, n’est pas différent à cet égard.

Les thèmes explorés sont le reflet d’où l’auteur-compositeur-interprète est rendu dans son chemin de vie. Il est conscient qu’il lui en reste beaucoup moins devant lui que derrière. Il aborde les fantômes qui l’entourent, le temps qui passe et sa propre mortalité.

Le fait qu’il soit entouré de son fidèle E Street Band, avec lequel il a enregistré live en studio, ajoute de belles qualités à ce très bel album.

12. Wrecking Ball (2012)

La vie américaine, bonne ou mauvaise, a toujours été au cœur de l’œuvre du Boss. La facture musicale a certes évolué à travers le temps, mais on peut rattacher la plupart des albums du chanteur à une époque précise selon les termes abordés.

Ici, en pleine récession, il y chante les dures épreuves et surtout la persévérance de la classe ouvrière. Musicalement, c’est son seul album où l’on ressent l’influence irish folk des Seeger Sessions sur ses propres compositions.

«We Take Care of our Own» ouvre le bal de façon palpitante, et «We Are Alive» est l’une de ses plus douces et jolies finales. «Death to My Hometown» et «Land of Hopes and Dreams» sont également des moments forts.

11. We Shall Overcome: The Seeger Sessions (2006)

Second album de reprises sur cette liste, We Shall Overcome est cependant plus intéressant quOnly The Strong Survive. Si ce dernier se concentrait sur des reprises soul et R&B, ici on plonge dans le folk traditionnel et l’americana.

Inspiré par Pete Seeger, Springsteen y reprend des chansons rendues célèbres par ce dernier. Enregistré de manière informelle dans sa grande demeure avec des musiciens peu connus de New York et du New Jersey, c’est un album turbulent et plein de vie. On peut même y entendre l’artiste appeler les changements d’accords à voix haute à certains moments.

We Shall Overcome: The Seegler Sessions est son opus le plus spontané et il offre un son très différent de tout ce qu’on peut trouver dans le catalogue du chanteur.

10. Western Stars (2019)

Accompagné d’un orchestre, le Boss change de registre sur Western Stars et se plonge dans la pop californienne des années 1970 inspirée par Burt Bacharach et Glen Campbell.

Sur cet album très élégiaque, il chante à propos du vieillissement et de la disparition à venir. C’est un album à la fois sobre et majestueux, un peu à l’image de Springsteen lui-même finalement.

Il faut le dire, le rockeur a sorti du très bon matériel au courant des années 2000, mais Western Stars se démarque particulièrement, puisque Springteen a osé aller ailleurs afin d’explorer d’autres sonorités.

C’est entre autres ce qui rend cet opus aussi original.

9. The Rising (2002)

«We need you now!», c’est ce qu’aurait lancé un étranger à Springsteen en le croisant dans la rue peu après les attaques du 11 septembre 2001. Ce dernier a répondu «Présent!» en livrant son meilleur album des quinze dernières années, une œuvre qui allait marquer sa renaissance artistique après une décennie (les années 1990) plus difficile.

Si les chansons suscitent des réflexions sur les tragiques événements qui venaient de se dérouler, le Boss est un parolier assez doué pour les rendre universelles et ne pas les figer dans le temps.

«The Rising», une ode sur l’espoir face à l’adversité, a d’ailleurs été la trame sonore de nombreux événements depuis, notamment à l’investiture de Barack Obama. «My City of Ruins» a été utilisée pour sa part lorsqu’il y a eu d’autres désastres, dont l’ouragan Katrina.

Plusieurs excellents disques ont suivi The Rising dans les vingt dernières années, mais c’est probablement le dernier album marquant dans la discographie de Springsteen.

8. The River (1980)

Nous voilà arrivés en huitième position et, déjà, on peut commencer à prononcer le mot «classique». Pour plusieurs fans, The River mériterait probablement de figurer encore plus haut dans cette liste. 

Ainsi, on y retrouve quelques-unes des chansons les plus connues de l’artiste, dont «Hungry Heart», et également certaines des plus acclamées par la critique, telles qu’«Independence Day», mais un album simple aurait été plus efficace que cette double galette.

Contrairement aux autres œuvres majeures du Boss, ici il s’éparpille un peu trop et manque de focus. Les compositions rock ‘n’ roll simples et dansantes côtoient les ballades dévastatrices sur des vies brisées.

La pièce-titre est d’ailleurs probablement la meilleure de son catalogue dans ce registre.

7. Tunnel of Love (1987)

Après le succès du tonitruant Born in the U.S.A., Springsteen, avec Tunnel of Love paru en 1987, a proposé son opus le plus personnel à ce jour. Composé alors que son premier mariage battait de l’aile, il y explore le thème de la vie commune comme rarement il l’a fait auparavant.

Si ce n’est pas un terrain très original à explorer, son talent d’auteur lui permet d’écrire certaines des meilleures chansons sur le sujet. Plusieurs artistes vendraient leurs mères pour créer des pièces aussi fortes que «Brilliant Disguise», «Tougher than the Rest» ou encore «Two Faces».

La production trahit par moments l’époque durant laquelle l’album a été enregistré, mais les compositions sont assez puissantes pour que l’on passe au-dessus de ce détail et que l’on apprécie l’opus à sa juste valeur, et ce, malgré le fait que c’est possiblement l’une des pochettes les plus moches de l’histoire du rock.

6. Greetings From Asbury Park, N.J. (1973)

Avec le recul, la beauté de ce premier effort c’est qu’il sonne comme un premier effort. On y sent que le jeune Bruce a de l’ambition et des idées plein la tête, mais le focus n’est pas encore tout à fait au point.

Sur Greetings From Asbury Park, N.J., on retrouve une forte influence de Bob Dylan, particulièrement au niveau des paroles. Les textes sont longs et remplis de personnages, et le débit du jeune chanteur y est rapide. Avec les années, il va apprendre à devenir plus concis et efficace, mais il y a tout de même une belle part d’innocence sur des titres comme «Growing Up» et «It’s Hard to be a Saint in the City», qu’on ne retrouvera plus par la suite.

«Spirit in the Night» et «Blinded by the Light» ont été enregistrées en tout dernier, à la demande du légendaire Clive Davis, qui trouvait que l’album ne contenait pas de hits. Ce sont les deux chansons les plus mémorables de l’album et aussi celles qui représentent le mieux le son Springsteen qui n’était pas encore tout à fait défini à ce moment.

5. The Wild, the Innocent and the E Street Shuffle  (1973)

Sorti la même année que Greetings From Asbury Park, N.J., The Wild, the Innocent and the E Street Shuffle représente déjà un gros pas en avant. Alors que sur son premier effort, Springsteen était plus en mode auteur-compositeur-interprète à la Bob Dylan, auquel il a greffé les membres de son groupe sur quelques pièces, ce deuxième album est vraiment celui où le son de Bruce Springsteen & The E Street Band prend forme.

Il en résulte son album le plus groovy et celui où il laisse le plus ses comparses s’amuser. D’ailleurs quatre des sept titres durent plus de sept minutes, et pourtant, aucune d’elles ne s’étire en longueur. La fougue avec laquelle le E Street Band joue et le plaisir qu’ils éprouvent à le faire sont palpables.

De plus, on y retrouve sa première chanson signature, la grandiloquente «Rosalita (Come Out Tonight)», qui demeure à ce jour un incontournable dans ses setlists et dans toute station de radio classic rock qui se respecte.

4. Nebraska (1982)

Si nous parlons d’albums classiques depuis quelques positions déjà, on entre ici dans le territoire des purs chefs-d’œuvre.

Si Nebraska ne se retrouve qu’au treizième rang des albums du Boss en termes de ventes, c’est l’une de ses œuvres les plus acclamées par la critique et aussi l’une de ses plus influentes. C’est l’album que même les détracteurs de Springsteen aiment, ou du moins respectent.

Peu d’artistes bénéficiant d’une telle renommée ont produit une œuvre aussi sombre. Si Springsteen n’est pas reconnu pour écrire les chansons les plus joyeuses, Nebraska est particulièrement glauque. 

La pièce-titre est écrite du point de vue du tueur en série Charles Starkweather; «Atlantic City» raconte l’histoire d’un couple se rendant dans une ville de vices où l’homme compte travailler pour la pègre afin de payer leurs dettes; dans «My Father’s House», un homme se rend à la maison de son paternel après plusieurs années afin de se réconcilier avec ce dernier, mais découvre que celle-ci est maintenant occupée par un inconnu, laissant le protagoniste sans résolution… Non, il n’y a pas vraiment de moment de légèreté ici.

C’est à la fois son album le plus saisissant et le plus délicat. Armé de sa guitare, sa voix et un enregistreur à 4 pistes, Springsteen prouve qu’il n’a pas besoin de toute la puissance du E Street Band derrière lui pour être un artiste exceptionnel.

3. Born in the U.S.A. (1984)

Si Nebraska adopte par moment l’ambiance d’une visite dans un cimetière, Born in the U.S.A. est un feu d’artifice du 4 juillet. Peu d’artistes ont sorti des albums aussi diamétralement opposés l’un à la suite de l’autre. Et pourtant, il y a quand même des ressemblances quand on y regarde de plus près.

«Born in the U.S.A.» est probablement le succès le plus mal compris de l’histoire de la musique. Loin de l’hymne patriotique que plusieurs entendent, c’est plutôt l’histoire sombre d’un vétéran de la guerre du Vietnam.

Même chose pour «Dancing in the Dark» ou «Glory Days» qui, sous leurs airs festifs, expriment beaucoup d’anxiété. Ironiquement, l’un des morceaux les moins rythmés de l’album est l’un des plus joyeux: «I’m on Fire», une chanson d’amour brûlante de désir (mais qui traite tout de même d’adultère, il ne faudrait pas être trop positif quand même!)

Avec pas moins de sept titres qui se sont hissés dans le Top 10 du billboard, c’est l’album qui a élevé Springsteen au rang de superstar. C’est son œuvre la plus commerciale, mais jamais il n’y compromet son art pour autant.

2. Darkness on the Edge of Town (1978)

Après un album, Born to Run, sur lequel la fuite vers des pâturages plus verts afin de réaliser ses rêves est le thème central, Darkness on the Edge of Town s’attarde plutôt sur ceux qui restent derrière et qui mettent leurs rêves de côté.

«Racing in the Street» en est probablement le meilleur exemple, alors le protagoniste s’est résigné à vivre une vie rangée, tout en participant toujours à des courses illégales de voitures pour se sentir vivre, au prix des inquiétudes de sa femme.

C’est ce genre de personnages aux rêves brisés qui peuplent Darkness on the Edge of Town et qui se rapprochent plus de la réalité que sur n’importe quel album du Boss.

«Badlands», «Candy’s Room», «Prove it all Night», «The Promised Land» et la chanson-titre sont toutes des pièces incontournables dans le répertoire de l’artiste.

C’est un album qui gagne à être écouté, encore et encore. 

1. Born to Run (1973)

Dans un parcours jonché de classiques et de chef-d’œuvre, un opus s’élève tout de même au-dessus des autres: Born to Run.

Après deux albums qui n’avaient pas fait grand vagues, Columbia s’apprêtait à laisser tomber le jeune Bruce Springsteen si ce troisième effort ne connaissait pas plus de succès. La star en devenir n’a pas raté son coup, c’est le cas de le dire. 

Il s’agit ni plus ni moins de l’un des meilleurs albums de tous les temps. On se trouve dans le même air raréfié que les Nevermind, Abbey Road et London Calling de ce monde.

Dès les premières notes de «Thunder Road», on sent que l’on écoute quelque chose de spécial. Tout de suite après, «Tenth Avenue Freeze Out» nous confirme qu’il y a de la magie dans l’air. Un peu plus loin, «Born to Run» est un tour de force magistral, alors que «Jungleland», comme note finale, est tout simplement majestueuse.

Écouter Born to Run, c’est vivre un voyage épique de quarante minutes qui nous fait passer par toute une gamme d’émotions.

C’est ce que la musique devrait toujours être!

Bruce Springsteen et son E Street Band seront au Centre Bell de Montréal ce jeudi 31 octobre, soir de l’Halloween, à Toronto les 3 et 6 novembre, ainsi qu’à Ottawa le 9 novembre. Est-ce l’ultime visite du Boss dans les environs? Va savoir ce que le futur nous réserve!

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