John Newman revient en rythmes avec «Revolve» – Bible urbaine

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John Newman revient en rythmes avec «Revolve»

John Newman revient en rythmes avec «Revolve»

Se déhancher sans penser

Publié le 16 novembre 2015 par Jim Chartrand

Crédit photo : Island

La voix grave de Newman, ce jeune crooner britannique de 25 ans, a fait des ravages il y a deux ans avec son irrésistible succès «Love Me Again». C’est donc avec bonheur qu’il revient avec cette pente entraînante sur Revolve, un deuxième album qui ne manque certainement pas de rythmes.

Si son premier disque Tribute se voulait un hommage un peu fourre-tout de ses nombreuses inspirations, il s’éparpillait également dans un peu trop de directions après malgré ce début très prometteur. Comme son titre l’indique, Revolve est un virement vers un chemin plus concis alors que John Newman a clairement décidé qu’il n’avait qu’une seule envie: nous faire danser.

Et une fois la forte introduction dictée par nul autre que l’acteur Idris Elba, qui a incarné Nelson Mandela au grand écran notamment, le pari est assez réussi, puisque les dix pièces de l’album s’écoutent avec grande facilité et imposent un large sourire en bouche en même temps que notre corps a instinctivement envie de se déhancher avec la plus grande liberté. Les refrains sont d’une nature très accrocheuse comme en fait preuve «Lights Down», et l’appel du disco, qui revient à maintes reprises, en est un qu’on peut difficilement décliner lors de l’écoute.

«Tiring Game», qui met en vedette Charlie Wilson, a d’ailleurs ce petit côté hymne d’aréna, tout comme «Something Special», qui évoque sans mal la pop de Capital Cities. Après tout, même ses pièces les plus calmes ont un revers envoûtant laissant présager qu’elles n’attendent qu’un remix pour faire bouger noctambules dans les boîtes de nuit.

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Si l’on regrette le manque d’inventivité dans les compositions qui s’avèrent assez génériques au final, ou de pièces marquantes, comme on réalise vite qu’on repense peu à l’album après quelques écoutes, on apprécie quand même cette affection pour le blues («I’m Not Your Man»), le funk («Come and Get It») et la soul, qui ramène de l’avant des tics qui ne sont pas toujours communs dans les méandres de la pop.

À l’instar de Macklemore, John Newman s’amuse à jongler avec les genres à l’aide de ce principe du recyclage qui veut qu’on fasse du neuf avec du vieux. La pièce finale «We All Get Lonely» est une belle démonstration de tout l’amalgame des genres prisés par l’artiste, avec cet accent gospel qui s’intègre bien à l’ensemble.

Revolve demeure donc, au final, un deuxième album fort satisfaisant qui laisse toutefois encore attendre ce je-ne-sais-quoi qui saura vraiment propulser le talent évident de John Newman vers des territoires plus marquants.

Une version de luxe est également disponible et comprend trois merveilleuses chansons exclusives, dont l’excellente «Called it Off», la très sentie «The Past», hantée par un savoureux saxophone, et «Blame», sa collaboration avec Calvin Harris qui a fait fureur en début d’année dans les clubs.

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