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Crédit photo : Stuffed Monkey
Preuve de la popularité exceptionnelle de Mylène Farmer dans l’hexagone, Interstellaire s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires, un mois seulement après sa sortie. Ce onzième disque en carrière, réalisé en collaboration étroite avec Martin Kierszenbaum (Lady Gaga, Robyn), chef du label en vogue Cherytree, jouit d’une promotion exceptionnelle bien au-delà des frontières de la francophonie. On a ainsi pu apercevoir l’artiste en compagnie de Sting sur le plateau du Late Night de Jimmy Fallon, sur NBC.
Une visibilité exceptionnelle pour une artiste francophone.
Si elle avait amorcé un virage électro dance dans les dernières années, Mylène Farmer revient avec ce plus récent opus vers la pop planante de ses premiers succès. Des refrains moins entraînants, mais un rythme qui évoque ses grandes années. Si l’album ne comporte pas de titres aussi forts que l’ont été «Désenchantée» ou «Sans contrefaçon», de jolies surprises sont au rendez-vous, à l’image du duo avec Sting sur «Stolen Cars», qui rappelle à quel point la voix cristalline de la chanteuse se marie parfaitement à celle de ses homologues masculins américains.
Mention également pour la touchante reprise de «I Want You To Want Me» de Cheap Trick. On se surprend à redécouvrir ce titre incontournable d’une nouvelle façon… et cela plaît! Trois minutes en apesanteur, des frissons parcourent la peau. Une version si naturelle et pourtant, de mémoire, personne n’y avait encore pensé. Sur disque du moins.
De tout cela résulte un disque résolument moderne, homogène et solaire, à défaut de comporter d’éventuels classiques en devenir.
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de la rédaction