Entrevue avec Thierry Bruyère – Bible urbaine

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Entrevue avec Thierry Bruyère

Entrevue avec Thierry Bruyère

De passage au festival Coup de coeur francophone

Publié le 12 novembre 2013 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Josée Lecompte

Thierry Bruyère sortait Le sommeil en continu en février 2012 et il a roulé sa bosse depuis. Des FrancoFolies de Montréal aux studios de MusiquePlus, en passant par Vue sur la Relève, l’auteur-compositeur-interprète se trouve choyé d’avoir offert autant de spectacles. Et son invitation à faire partie de la programmation du Coup de cœur francophone est une autre opportunité pour ce fan de musique qui a du mal à s’arrêter lorsqu’on lui demande quel spectacle il ira voir pour profiter du festival.

«Le soir du 12, en même temps que moi, il y a Éric Goulet, et moi je suis vraiment fan des Chiens. L’album Debout, ça a été un album charnière dans ma vie. Il y a Debout, Les Chiens, LP1 de Navet Confit et Volodia d’Yves Desrosiers qui sont peut-être des albums pas forcément mainstream, mais que j’ai écouté et qui m’ont fait me dire: ‘‘J’aimerais ça faire de la musique en français comme eux autres.’’ Marcie, je l’aime aussi beaucoup. Autant on n’est pas dans le même domaine, autant c’est vraiment une artiste sincère, intègre et qui ne fait vraiment pas autre chose que ce qu’elle veut. C’est génial.»

Ludo Pin et Karim Ouellet, le 16 novembre, sont également sur sa liste des spectacles à ne pas manquer, sans oublier celui, le lendemain, de l’artiste qui est un peu comme son mentor, Navet Confit, qui lancera son album lors de cette soirée. «C’est ça qui est dommage avec le festival Coup de cœur francophone, il y a comme un condensé chaque jour, il faut être un peu marathonien pour suivre tout ça.» Qu’à cela ne tienne, le 12 novembre, ce sera à son tour de se produire, sur la scène de l’Esco dans le cadre de la programmation «Au cœur de la nuit».

«Je suis content, je trouve que ça me va bien, on est quand même assez nocturnes et dans la vibe. Ça marche très bien et ils ont dit que j’avais une jolie plume en plus, alors je suis content!», a-t-il lancé, avec un sourire timide, en expliquant sa présence au sein de la programmation du Coup de cœur francophone.

Thierry Bruyère n’a rien demandé, il a été approché par les organisateurs de l’évènement pour y présenter son spectacle, ce qui devrait le ravir ou agir comme une consécration? «Pas vraiment une consécration. Je me sens encore toujours comme au début de quelque chose. Je dirais que c’est un jalon. C’est vraiment un jalon, c’est comme une grosse roche que j’ai mis sur la route qu’on défriche, et celle-là je vais m’en rappeler», explique-t-il, avec modestie. «C’est comme la fois où j’ai fait les Francos, la fois où j’ai sorti mon album, la fois où j’ai entendu ma toune à la radio… Bien là, la fois où j’ai fait le Coup de cœur, c’est cool!»

Cool, ça le sera certainement, puisque Thierry proposera, mardi soir, beaucoup de nouvelles chansons qui devraient se retrouver sur un second album, dont la préproduction est déjà entamée et qui devrait, dans l’idéal, paraître en mai 2014. «On va faire quelques tounes du premier album, c’est sûr, mais je te dirais qu’au moins la moitié du setlist c’est des nouvelles tounes qu’on va tester, qu’on va casser.»

En formule rock à quatre musiciens – Navet Confit (guitare), Lydia Champagne (batterie), Alex Gendron (basse) et lui-même -, le guitariste et chanteur revisitera ses chansons lors de ce spectacle. «J’ai un nouveau band, c’est vraiment excitant, et j’ai essayé des nouvelles formules. On a pratiqué des trucs, on a revisité des chansons. On a déjà fait une version électronique à l’Espace Public, dans Hochelaga, où on a essayé des nouvelles tounes en version électro. C’est le fun, je me revisite et j’ai du recul sur mes premières chansons, et en même temps mes nouvelles tounes sont un peu inspirées par ça.»

C’est d’ailleurs ce processus de création que Thierry Bruyère a adopté pour donner vie à son second opus qu’il qualifie de suite logique, ou qu’il associe plutôt à la deuxième moitié de l’album Le sommeil en continu (2012). «Le premier album commence avec «La danse de l’oubli» et «Sainte-Catherine», qui sont plus folk-rock, et plus l’album avance, plus il est électro. Il y a plus de textures, on essayait plus d’affaires. On finissait avec «Cette ville qui vieillit», qui est plus éthérée, plus atmosphérique, avec un peu de sons électro, et on suit ça dans le fond.»

«Je voulais essayer des choses un peu plus grosses, un peu plus inhabituelles pour moi. Je voulais un peu repousser mes limites. Plus j’écris, plus je regarde mes chansons et je vois des patterns, des tendances, et j’essaie de déjouer ça et essayer des nouvelles affaires. C’est sûr que l’inspiration est quelque chose de très séquentiel, mais à un moment donné, tu as de l’inspiration et tu essaies de la traduire d’une nouvelle façon. Tu sais ce que tu as déjà fait et t’as pas le goût de le refaire non plus. Et ça m’a permis de me redécouvrir un peu.»

Au sujet de ses textes, justement, Thierry confie avoir emprunté un chemin assez cinématographique. Un petit quelque chose emprunté à la bande-dessinée où il raconte «une histoire peut-être un peu plus animée», mais il y aura également des textes qui racontent moins des ambiances que des réflexions, de l’introspection. «Je vais vraiment dans deux extrêmes en termes de contenu, c’est-à-dire qu’il y a des chansons qui sont vraiment juste des aventures, je me suis laissé aller puis on a du fun, et c’est pas obligé d’être à propos de moi-même, alors que d’autres sont beaucoup plus personnelles.»

En attend ce second album attendu au printemps 2014, on peut suivre ses dates de spectacle dont il fait la promotion sur sa page Facebook et se rendre à l’Esco, mardi le 12 novembre dès 22h, pour voir son spectacle dans le cadre de la programmation «Au cœur de la nuit» du Coup de cœur francophone.

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