«Dopamine», le premier album de BORNS – Bible urbaine

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«Dopamine», le premier album de BORNS

«Dopamine», le premier album de BORNS

Quand l’art rencontre la maturité

Publié le 2 novembre 2015 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Interscope et Kristina Pedersen

Après avoir fait ses premiers pas sous son nom original Garrett Borns, le chanteur américain affine son style et nous livre son tout premier album studio sous un nouveau nom de scène: BORNS. Celui qu’on connaissait autrefois comme un chanteur timide à la voix ô combien percutante délaisse son côté gamin pour nous laisser savourer Dopamine et ainsi nous faire vibrer sous un arrangement plutôt électrisant.

Un 16 octobre 2015 et quelques tweets plus tard, on nous livre la marchandise sous le label Interscope. Onze chansons, onze compositions, onze montagnes russes d’émotions. On connaissait déjà les prouesses habiles de la voix de BORNS par ces deux derniers EP (A Dream Between et Candy), mais on ne les avait jamais réellement entendues mixées avec un son plus électronique, plus profond, voire psychédélique.

Le chanteur américain, âgé de 23 ans, soutient que c’est lors de son aménagement dans son appartement à Los Angeles qu’il a pu découvrir la pleine capacité de sa voix et ainsi être capable de mieux la contrôler. Il nous fait don de cette puissance lorsqu’on découvre Dopamine.

D’abord, l’album démarre en force avec la connue «10,000 Emerald Pools», co-écrite avec Jack Kennedy (Karate), qui nous révèle une ligne de basse soutenue et des notes profondes. On se surprend à l’apprécier dès la première écoute; c’est un coup de foudre qui fait du bien. Ensuite, on retrouve plusieurs mélodies rappelant les années hippies d’autrefois. BORNS a d’ailleurs reçu l’aide des producteurs Emile Haynies (Born to Die, Lana Del Rey) et Jeff Bhasker (My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West) pour la création de son album.

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De toute évidence, c’est lorsqu’on écoute la quatrième chanson «American Money» que l’on peut comprendre et distinguer réellement l’influence de ces collaborations. C’est au fil de ses expériences que son style indie pop timide d’autrefois s’est gracieusement incorporé à un genre plus électronique, rétro et surtout affirmé.

Par la suite, Dopamine continu de nous plaire avec la très populaire «Electric Love» que l’auditoire avait rendue virale lors de la sortie du EP Candy (2014 Interscope) avec plus de 2 millions de lectures sur YouTube. Notre attention est ensuite retenue par quelques titres comme «Clouds», qui nous enivre de sa mélodie berçante, ainsi que «Dopamine», cette chanson aux arrangements vocaux qui nous font ériger les poils de bras. C’est Lauren Perez, la claviériste à ses côtés, qui incarne le maestro derrière eux.

Le marathon ne s’arrête pas là et se poursuit avec «The Emotion». Cinquième titre de l’album, BORNS nous permet de découvrir un côté plus sombre de son art, sans toutefois être moins intéressant. Cette pièce, accompagnée seulement d’un piano à la mélodie, aurait été une avenue particulièrement intéressante pour visiter la déchirure amoureuse dont on nous parle.

Tout compte fait, c’est une rentrée réussie pour BORNS. Espérons que cette maturité se transformera en une sagesse qui saura certainement lui apporter d’autres belles créations.

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