MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Daniel Bederov
Mihaela, on te sait (surtout) passionnée par deux choses dans la vie: la photographie et la musique! Peux-tu nous raconter brièvement à quel moment ces deux passions ont fait leur entrée dans ta vie?
«C’est un peu une histoire de famille! Je faisais de la photographie avec ma mère quand j’étais enfant. Ma passion pour la musique a commencé à un très jeune âge aussi, j’avais 13 ans. Mon oncle jouait dans plusieurs groupes de métal, alors grâce à lui, je me suis fait des amis de la scène locale. Vers 16 ans, j’allais aux spectacles de mon oncle avec mes amis, et ma caméra me suivait partout. Par la suite, à 18 ans, j’ai enfin eu l’âge légal pour entrer dans les bars, et c’est ensuite que j’ai collaboré à un média. Et je n’ai jamais arrêté depuis.»
Il suffit d’un clin d’œil à ton look pour savoir que la musique métal te fait vibrer de la tête aux pieds! Quelles sont tes principales influences musicales, et quand as-tu su que la photographie de concert c’était fait pour toi?
«En effet, j’adore le métal! Mon groupe préféré sera toujours Lamb of God. J’écoute beaucoup de groupes très différents, de Gojira, Iced Earth, Killswitch Engage à Epica. Je n’ai pas de style précis en matière de métal. Mais! J’ai aussi un autre côté dont je ne parle que très rarement. J’ADORE Depeche Mode! J’ai grandi avec ce groupe depuis que je suis née, ce qui est très étrange, parce que ce n’est pas un groupe de ma génération. Mais c’était celui que j’écoutais avec mon oncle lorsque j’étais enfant.»
Tu accompagnes également des bands sur la route et en tournée pour immortaliser de précieux souvenirs de road trip. Comment as-tu eu ces belles opportunités, et quels groupes as-tu eu la chance de côtoyer de près sous l’œil de ta caméra?
«J’ai le goût de dire que c’est un coup de chance, mais c’est aussi beaucoup de travail! La plupart du temps, c’est du bouche-à-oreille. Aussi, il faut être à la bonne place au bon moment et avec la bonne personne. Ça fait plus de 10 ans que je fais ça, donc j’ai eu la chance de travailler avec beaucoup de groupes, comme Despised Icon, Immolation, Exhorder et Veil of Maya. J’ai beaucoup d’amis dans l’industrie, donc même si je ne pars pas avec eux en tournée, je prends des photos par-ci par-là de leurs spectacles. Les deux meilleurs road trip vont toujours rester le Wacken en 2014 et le 70 000 Tons of Metal au mois de janvier, tout juste avant la pandémie.»
«Aussi, pendant plus de cinq ans, j’ai été photographe pour le magazine Voir. C’est ce qui m’a permis de photographier autant de spectacles, mais aussi de rencontrer plusieurs personnes de l’industrie de la musique.»
Comme tu le constates toi-même, la pandémie causée par la COVID-19 a freiné les ardeurs et les projets de bien des gens, surtout pour les artisans de la culture et du monde du spectacle! Quelles ont été les répercussions pour toi comme photographe, et quel est ton plan B, s’il y a lieu?
«J’avais plusieurs projets à lancer, dont mon site web!, qui ont tous été mis sur Pause. Je devais aussi retourner en Allemagne au Wacken à la fin du mois de juillet, mais évidemment, le festival a été annulé…»
«La chance que j’ai, c’est que je vis de la photo, mais je fais aussi de la photographie de e-commerce. Dès que les compagnies ouvriront, j’aurai encore un emploi, contrairement aux gens de l’industrie qui se basent sur les spectacles comme revenu principal. Par contre, du côté des spectacles, je ne peux que ressortir mes vieilles photos pour l’instant…»
«Mon plan B, c’est de revenir aux sources: je recommence à faire de la vidéo. Je travaille sur de vieux projets qui n’ont jamais vu le jour. Je suis la première à dire qu’il faut toujours avoir un plan B, mais pour l’instant, c’est assez difficile, puisque nous n’avons pas de deadline sur la pandémie.»
On jase, là. Si tu avais la chance du siècle d’organiser un souper ou une soirée festive avec les musiciens que tu respectes le plus au monde, qui seraient conviés à ta table, et pourquoi? Lâche-toi lousse!
«Pour un simple souper, j’aimerais une grosse table avec, d’un côté, tous les membres de Lamb of God, et de l’autre, tous les membres de Depeche Mode. Les deux groupes font partie de deux époques très différentes de ma vie, donc les voir à la même table, ça pourrait être vraiment intéressant.»
«Le chanteur de Lamb of God, Randy Blythe, est une personne avec une grande opinion et beaucoup de talent! Il en a long à dire sur tout, et c’est très agréable. Il est également photographe, donc on pourrait s’échanger deux ou trois trucs de photo!»
«Depeche Mode, c’est le groupe de ma jeunesse, alors c’est un peu un rêve pour moi de les rencontrer un jour.»
Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/nos-series/dans-la-peau-de.
Extrait du portfolio de Mihaela Petrescu en images
Par Mihaela Petrescu