MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Maya Fuhr
1. Helena, commençons par le début: comment la musique est-elle entrée dans ta vie?
«Mes parents en écoutaient beaucoup et mon père est un bon pianiste autodidacte, même s’il ne le reconnaîtra jamais. Les réunions de famille et les vacances ont toujours impliqué de la musique.»
«Ayant pris des cours de piano et de guitare quand j’étais enfant, j’ai finalement commencé à penser que la musique pouvait être le centre de ma vie au secondaire, surtout quand j’ai rencontré des musiciens qui sont devenus mes amis les plus proches et avec qui j’ai créé mon premier band.»
2. La série de chansons Altogether Unaccompanied n’a pas été sortie de façon conventionnelle. Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as choisi de sortir les chansons en plusieurs moments plutôt que sur un EP-album traditionnel?
«Quand j’ai terminé d’enregistrer les chansons, il était clair qu’il n’y avait pas de cohérence forte entre elles, car elles ont été écrites à des moments différents. Les arrangements de l’enregistrement le montrent aussi.»
«De nouvelles manières de diffuser de la musique sont actuellement explorées loin du modèle conventionnel. Je sentais donc qu’il était approprié de réduire le nombre de chansons par sortie, car cela faisait du sens pour moi de les regrouper par deux ou par trois en fonction de leurs affinités.»
3. Ta façon d’écrire a souvent été qualifiée de «personnelle» ou d’«intime». Quel genre de relation entretiens-tu avec tes textes?
«C’est en effet très personnel. Je trouve toujours plus puissant de partir de situations spécifiques que j’ai vécues et de conversations que j’ai eues. J’essaie de me retenir le moins possible, d’écrire sans peur, mais c’est beaucoup de travail.»
«Le sentiment d’écrire quelque chose que j’aime est probablement le plus excitant de tous, même si ça n’arrive pas souvent et que ça demande beaucoup d’essais et d’erreurs.»
4. Depuis Drawing Room, en 2016, tu as été beaucoup en tournée, ici au Canada, mais aussi à l’international. Quelle est la chose que tu retiens le plus de ton temps sur la route?
«Il y a tellement à apprendre des tournées! D’un point de vue musical, il devient primordial de garder les chansons ouvertes shows après shows, pour laisser de l’espace aux surprises et pour avoir un ressenti réel plutôt que de les répéter de manière mécanique.»
«Personnellement, j’ai appris que l’idée de prendre des moments, seule à seule, et régulièrement, c’est important, et qu’il est nécessaire de respecter les «bulles» de chacun des membres du band!»
5. Lors de la sortie de ton vidéoclip pour la chanson «Claudion», tu mentionnais que ta cousine et toi étiez représentées dans vos «corps d’adultes qui bougent comme lorsque nous avions plus ou moins 9 ans». Peux-tu nous expliquer ce concept?
«Claudion parle de ma relation avec ma cousine avec laquelle j’ai toujours été très proche. Étant enfants, nous inventions des chorégraphies que nous présentions à notre famille à Noël et j’étais amusée à l’idée de représenter notre relation en montrant quelque chose que nous avions l’habitude de faire à cet âge…»