«Cave Rave» de Crystal Fighters – Bible urbaine

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«Cave Rave» de Crystal Fighters

«Cave Rave» de Crystal Fighters

Musique dance hippique aux accents basques

Publié le 28 mai 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Warner Music

L’ambiance des paysages basques de l’Espagne a servi à nouveau de décor idyllique à la formation Crystal Fighters qui revient, après le succès de son premier album Star of Love, plus survolté que jamais avec Cave Rave, un album aux thématiques profondes où les rythmiques dance côtoient l’instrumentation basque et la technologie moderne offrant un tableau d’ensemble dansant et plus introspectif que jamais.

À l’écoute des pièces à succès «Follow», «Xtatic Truth» et «At Home», pour ne nommer que celles-ci, nul doute que le groupe britannico-espagnol Crystal Fighters détenait avec Star of Love la clé d’un cocktail musical qui allait faire de nombreux adeptes. La preuve, le quatuor a fait vibrer les murs du Il Motore lors de son dernier passage à Montréal, et ce, devant une salle chauffée à bloc, signe évident que la magie avait déjà opéré.

Le morceau d’ouverture «Wave» a le mérite de nous présenter d’entrée de jeu le nouveau visage de Crystal Fighters, à savoir des rythmiques davantage hippiques et ensoleillées avec des chœurs rassembleurs. Si Star of Love nous donnait l’envie folle de bouger, Cave Rave nous pousse plutôt à vouloir quitter le pays pour aller chiller entre amis sur une plage au soleil couchant.

«LA Calling», «You and I» et «Separator» sont probablement les pièces les plus festives de l’album, mettant à l’avant-scène les instruments basques qui instaurent presque à eux seuls le dynamisme contagieux de leurs mélodies. La présence du txistus et du txalapartas, entre autres, lequel est un instrument de percussion situé non loin du xylophone et du balafon, permet à deux musiciens de battre la cadence en même temps, baguettes en bois entre les mains, pour ainsi créer une rythmique tribale unique.

Les pièces catchy pullulent un peu plus sur Cave Rave à l’instar de Star of Love, mais ce dernier avait au moins le mérite de nous confronter parfois à des moments d’exaltation et d’improvisation musicales fort singuliers. Pensons ici à «I Love London», une pièce électro-trash où les voix féminines étaient robotisées et déformées, ou encore «Earth Island», un morceau aux ambiances plus vaporeuses, menées par des couches électroniques qui donnaient du coffre à l’ensemble.

C’est la raison pour laquelle il est plutôt difficile d’accrocher sur «Bridge of Bones», une ballade assez ordinaire qui ressemble à du vieux Aerosmith. Par contre, «Are We One», une pièce plus techno, vient sauver la mise avec un refrain entraînant qui pardonne les moments plus tendres mais pas nécessairement meilleurs, dont «These Nights» et «Everywhere» en clôture de l’album.

Sans avoir réussi à mettre à l’avant-plan les rythmes accrocheurs qui ont fait toute la beauté d’un album comme Star of Love, ce second opus contient néanmoins quelques bons coups, mais son côté plus introspectif, peut-être en raison des thèmes exploités, à savoir la religion, la philosophie, la science, l’architecture, en ont fait un album plus songé et, du coup, moins exalté.

Prochains concerts:

  • 8 juin – Electric Owl de Vancouver B.C., Canada
  • 15 juin – The Hoxton de Toronto, Canada
  • 17 juin – Société des arts technologiques (SAT), Montréal, Canada (Infos)

 

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