Le thriller policier «Oublie la nuit» d’Agnès Ruiz – Bible urbaine

LittératurePolars et romans policiers

Le thriller policier «Oublie la nuit» d’Agnès Ruiz

Le thriller policier «Oublie la nuit» d’Agnès Ruiz

Tragédie, amnésie et autre mauvais sort

Publié le 24 septembre 2016 par Éric Dumais

Crédit photo : À l'étage

Des gouttelettes de sang éclaboussent un sublime visage de femme à la fleur de l’âge sur la couverture du plus récent thriller policier d’Agnès Ruiz, cette prolifique auteure originaire de Normandie, en France. Après une quinzaine de romans et un succès populaire avec Ma vie assassinée, voilà que cette Québécoise d’emprunt nous plonge dans une histoire en tous points réaliste où une mère de deux enfants est retrouvée assassinée dans un parc après avoir quitté le Motel Dragon où elle avait pourtant passé une sympathique soirée…

Ce soir-là, au bar, elle a entre autres fait la rencontre de Gabriel, un homme endeuillé suite à la mort par noyade de son fils Pacôme, et son secret étant emporté dans sa tombe, mais peut-être a-t-elle également croisé la route d’autres gens aussi. Car Carine Charbonneau avait cet air aguicheur qui plaît certes aux hommes, même si était mariée. Si elle est restée mystérieuse quant à sa situation et à sa présence au Motel Dragon, Gabriel, quant à lui, a ouvert une partie de son intimité à cette étrangère qui lui a vite plu. Le lendemain, l’inspectrice Rachel Toury est appelée sur les lieux du meurtre et va devoir tout mettre en œuvre pour mettre la main au collet de ce tueur sans pitié qui a mis fin aux jours de Mme Charbonneau. Entre-temps, Gabriel vit une séparation difficile avec sa conjointe Audrey, et il ne se rappelle plus très bien les détails de sa fin de soirée, ce qui n’aide en rien son état.

Le drame qui ébranle le quotidien de Gabriel et Audrey, et la succession de sentiments oppressants qui en découlent – tristesse, colère, rage, culpabilité – aurait certes pu servir les intérêts d’un récit mélodramatique où les larmes abondent et où rien ne va plus. Sauf qu’ici, Agnès Ruiz dirige habilement les tenants et aboutissants de cette histoire tragique, laquelle est marquée par la perte d’un enfant et une nuit vague où un crime atroce a été commis. L’auteure, avec ce juste équilibre entre les deux histoires parallèles, réussit à maintenir un rythme narratif qui donne juste assez envie de poursuivre la lecture, et l’amnésie du protagoniste, couplée aux nombreux interrogatoires que l’inspectrice Toury mène au sein de son enquête, achèvent de donner le ton à ce thriller policier qui pique juste assez notre curiosité pour qu’on s’en rappelle, par après, comme un parfait échappatoire littéraire.

«Oublie la nuit» d’Agnès Ruiz, Éditions À l’étage, 29,95 $.

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