LittératureRomans québécois
Crédit photo : Recto-Verso
Dans la littérature pour adolescents, il est de plus en plus courant de retrouver des séries, même des livres, issus de la collaboration entre quelques auteurs. Pour les lecteurs, il s’agit d’une belle occasion d’approfondir un univers auquel ils se sont déjà apprivoisés tout en découvrant des styles différents, à travers les chapitres ou les tomes.
La série Quatre saisons est de cette lignée; dans cette série sur le thème de la réhabilitation des jeunes marginaux ou en difficulté, deux tomes sont déjà parus, le second étant le fruit de la plume de Sylvie Payette, plus connue dans le domaine de la littérature jeunesse, tandis que le premier, Printemps, est l’œuvre d’une auteure ayant plutôt laissé sa trace dans le monde du polar pour adulte.
Bien que le style de Payette soit légèrement plus habile et moins répétitif, par moments, que celui de Sylvie-Catherine de Vailly, l’arrimage demeure ici bien fait entre les deux premiers tomes. La suite des évènements y est cohérente et on y retrouve le même genre de personnages: des adolescents de bonne famille ayant, un jour, décidé de dépasser les normes établies, et ceux qui veulent les aider. Bien sûr, le choix de se concentrer sur l’histoire d’adolescents provenant de milieux, somme toute, privilégiés, n’offre pas un portait très global de la délinquance, mais il aide sans doute à l’identification ainsi qu’à briser quelques préjugés.
Mais ici, c’est Mia, adolescente fondatrice d’un petit café un peu grano, où des jeunes viennent réaliser leurs heures de travaux communautaires, qui y occupe l’avant de la scène, et avec succès. Pratiquement tous les jeunes qu’elle parvient à approcher y trouvent leur vocation! Cela fait rêver, surtout lorsqu’on sait que la belle Mia est observée du coin de l’œil par un beau ténébreux qui ne manquera pas de lui faire verser quelques larmes avant de lui vouer un amour aussi total que ceux auxquels les ados savent aspirer.
Mis à part le côté un peu manipulateur de son preux chevalier, qui fait un peu sourciller, l’ensemble demeure quand même agréable à lire pour autant qu’il est pris pour ce qu’il est: l’étape nécessaire pour élaborer cet univers plutôt utopique où, dans les autres tomes, le parcours d’autres jeunes pourra se révéler davantage.
«Les quatre saisons – Printemps» de Sylvie-Catherine de Vailly, Éditions Recto-Verso, 168 pages, 12,95 $.
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