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Crédit photo : Les Éditions La Presse
La technique n’est pas toujours au rendez-vous, les cadrages ne sont pas chirurgicalement parfaits, la granulation n’est pas uniforme, mais qu’à cela ne tienne, ce recueil est fort intéressant.
La vision que l’on peut certainement qualifier «d’artistique» de Dufort suscite des rires et des émotions franches de la part des lecteurs qui s’adonnent au cours d’un trop bref instant, encore une fois, à démystifier des situations incomparables.
Qui est donc cet endormi et vendeur de ceintures? Ou cette jeune Mexicaine assise à la Place de la constitution de Mexico City? Ou encore cette lectrice originaire de Los Angeles?
Tous ces quidams se retrouvent à différents endroits dans le monde, un jour, sans qu’on sache la raison précise de leur présence. Et on fait leur connaissance.
Leur singularité détonne du désir inextricable de la société à tout contrôler, à tout normaliser. C’est d’ailleurs les textes de Jean-René Dufort qui dépeignent toujours avec humour ces étonnements, ces interrogations, ces émotions et, parfois, son exaspération quant à ce qui l’entoure.
Ces courts textes sont pertinents et essentiels à la bonne analyse des photographies.
L’ordre des photographies ne semble pas égal tout au long du recueil. En effet, à certains moments, on croit comprendre qu’il s’agit d’un même thème, mais rapidement on saute à une autre situation, différente celle-là. Le même bémol se présentait dans le précédent On est tous quelque part. Peut-être que l’Insertion de chapitres pallieraient à cela?
Finalement, on ne peut passer sous silence la photographie nommée «La force de son regard», qui illustre un petit garçon palestinien. Que cache ce regard perçant?
Nul ne le saura jamais.
«Mon œil!» de Jean-René Dufort, Les Éditions La Presse, 216 pages, 32,95 $.
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de la rédaction