«L'entrevue éclair avec...» Stéphanie Harvey, gameuse professionnelle (mais pas que!) – Bible urbaine

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«L’entrevue éclair avec…» Stéphanie Harvey, gameuse professionnelle (mais pas que!)

«L’entrevue éclair avec…» Stéphanie Harvey, gameuse professionnelle (mais pas que!)

Et auteure de l'autobiographie «missharvey: gameuse et fière de l’être»

Publié le 29 septembre 2022 par Éric Dumais

Crédit photo : Julia Marois

Dans le cadre de «L’entrevue éclair avec…», Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur sa personne, sur son parcours professionnel, ses inspirations, et bien sûr l’œuvre qu’il révèle au grand public. Aujourd’hui, nous avons jasé avec Stéphanie Harvey, gameuse professionnelle, cinq fois championne du monde du jeu multijoueur «Counter-Strike Go», directrice du Développement de la Franchise Esports chez Counter-Logic Gaming et chargée de cours à l'Université du Québec à Trois-Rivières, où elle enseigne «Enjeux éthiques, santé et bien-être en sport électronique». Au commentaire «Trouve-toi donc une vraie job», elle répond souvent «C’est ça ma vraie job!» Discussion en tête à tête avec une passionnée qui a vu grand (et avec raison!) et qui a récemment publié, aux Éditions de l'Homme, l'autobiographie «missharvey: gameuse et fière de l’être».

Stéphanie, merci de nous accorder cet entretien! Et dire que notre dernière discussion remonte à 5 ans déjà! On avait discuté de La Symphonie du jeu vidéo de Montréal, un concert de l’Orchestre Métropolitain que tu co-animais en tant que gameuse professionnelle. Mais on s’égare un peu! Et si on rembobinait? Ta passion pour les jeux vidéo, elle date de quand, exactement? Parle-nous brièvement de tes premiers pas avant que tu ne deviennes une superstar.

«J’ai commencé à jouer quand j’étais toute jeune. Et c’est grâce à mes parents. Je suis une enfant unique, alors ils m’ont acheté mes premières consoles quand j’étais toute petite, dont une Nintendo, des jeux Mario et tout ça!»

«Avec le temps, j’ai bien sûr développé cette passion par moi-même, en même temps que plusieurs autres. Dans la vie, je faisais tout tout tout, que ce soit du sport, de l’art ou… jouer à des jeux vidéo! C’est au secondaire, lorsque les jeux vidéo en ligne sont devenus populaires grâce au concept du multijoueur, que ç’a été, pour moi, une grosse révélation. Je dis toujours que c’est comme si j’avais trouvé ma tribu, surtout qu’à l’adolescence, on se cherche un sentiment d’appartenance.»

«J’ai vraiment connecté avec ce monde-là, surtout avec le jeu et la communauté de Counter Strike

Quintuple championne de Coupe du monde de Counter Strike, – un jeu vidéo de guerre auquel tu joues depuis 19 ans, ce n’est pas rien! – en plus d’avoir récolté les honneurs aux jeux télévisuels Smartest Person et Big Brother Célébrités Québec, tu nous confiais, en 2017, avoir travaillé dans le domaine comme développeuse pour Ubisoft, ce qui fait de toi une vraie de vraie mordue (et sérieuse à part de ça!) À quoi occupes-tu ton temps depuis?

«Depuis 2016 environ, je fais mon bonhomme de chemin dans le sport électronique, et ce, à temps plein. Je fais toute sorte de choses! Depuis la pandémie, je suis devenue directrice de développement pour une organisation qui s’appelle Counter Logic Gaming. En gros, nous sommes une division du Groupe Madison Square Garden et on s’occupe du sport électronique.»

«Nous avons les Knicks pour le basket-ball, les Rangers pour le hockey, et nous-mêmes, qui appartenons à la division du sport électronique. Nous avons plusieurs équipes de joueurs, alors c’est vraiment intéressant tout le travail qu’il y a à faire.»

«Sinon, il y a aussi tout ce qui touche à missharvey, que ce soit pour la création de contenu, les conférences et… mon livre (y’a clairement beaucoup de travail là!)»

«Je suis aussi, depuis cette année, chargée de cours à l’UQTR en développement et sport électronique. Je présente le cours Enjeux éthiques, santé et bien-être en sport électronique depuis quelque temps. C’est vraiment un beau défi.»

Malgré ta solide expérience dans le domaine, et la notoriété que tu as acquise au fil des ans, ç’a l’air qu’on t’a souvent lancé à la tête cette brillante phrase: « Trouve-toi donc une vraie job! » On serait curieux de savoir ce que tu leur répliques, tiens!

«Écoutez, “Trouve-toi donc une vraie job”, c’est sûr qu’on me le dit souvent, comme “Ça doit être bien le fun de jouer à des jeux tout le temps” ou “Trouve-toi donc autre chose” aussi… Je ne crois pas que les gens comprennent que c’est un métier à part entière qui doit être respecté et vu comme une possibilité de carrière.»

«Quand on me dit de me trouver une vraie job, je réponds souvent que c’est ça ma vraie job

Ce mois-ci, les Éditions de l’Homme ont levé le voile sur ton livre missharvey: gameuse et fière de l’être, une autobiographie au sein de laquelle tu souhaites «sensibiliser les joueurs et le grand public à ce que [tu] désignes comme les 4C de missharvey», à savoir la cyberdépendance, la cybersécurité, la cyberintimidation et le cyber-bien-être. Parle-nous de ces 4C qui te tiennent tant à cœur et de l’objectif visé avec la publication de ce livre.

«Les 4C me tiennent vraiment à cœur, car ils sont le commencement de l’approche de cybercitoyenneté avec Monsieur-et-Madame-Tout-le-monde. Nous devrions être tous∙tes conscient∙es de la signification des 4C et connaître leurs bases.»

«Bon, j’imagine que d’ici plusieurs années, nous aurons peut-être 8C, ou que certains de ces piliers n’existeront plus. J’ai d’ailleurs déjà changé le nom des piliers depuis que le livre est sorti, c’est pour dire!»

«Cyberdépendance est maintenant devenu cyberbalance, et pour la cyberintimidation, j’aime bien utiliser cyberétiquette. C’est moins négatif et ça nous permet de comprendre que nous devons apprendre à les gérer pour éviter qu’il y ait de la cyberintimidation, qui était un pilier initial, même chose pour la cyberbalance.»

«En général, puisque nous ne sommes pas de très bons cybercitoyens, c’est la première étape pour devenir de meilleurs∙es citoyens∙ennes et faire une différence à long terme sur notre éducation et notre façon de gérer nos activités et notre présence en ligne.»

Durant la pandémie de COVID-19, il y a eu un gros boom au niveau des ventes de consoles de jeux vidéo. En même temps: à quoi pouvaient bien s’occuper des gens confinés! À part Animal Crossing, qui est loin d’être le jeu le plus révolutionnaire de tous les temps, on aimerait ça qu’une geek comme toi, qui en a vu d’autres, nous fasse part de ses suggestions de jeux vidéo qui méritent le détour!

«Cette question n’est vraiment pas évidente à répondre! Je suggère encore Animal Crossing, qui n’est pas révolutionnaire, mais qui reste un super jeu.»

«En fait, ça dépend de plusieurs facteurs: avec quelle console voulez-vous jouer? Quel type de jeu vous intéresse? Avez-vous le goût d’être actif ou passif? Avez-vous l’envie de faire quelque chose d’autre en même temps? Etc.»

«J’ai des types de jeux pour tout. J’aime bien les jeux cérébraux ces temps-ci, alors je suggérerais Mini Metro ou encore Mini Mother Ways. Je suis aussi en amour avec le jeu Satisfactory depuis plus ou moins un an, même que je suis vraiment accro! J’ai commencé à jouer intensément juste avant Big Brother, et je le recommande vivement à ceux qui aiment jouer beaucoup. Mini Metro est plutôt pour Monsieur-Madame-Tout-le-monde et il est disponible sur les téléphones portables.»

«Sinon, ouvrez votre console préférée, votre cellulaire ou la plateforme de votre choix, et faites le tour des meilleurs vendeurs selon ce qui vous intéresse le plus, en fonction de votre type de jeu. C’est difficile de nos jours de suggérer un bon jeu aux gens, car il y en a tellement!»

«Sur mon cellulaire présentement, je joue encore à Pokemon Go et à AFK Arena

 
 
 
 
 
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Pour lire nos précédents articles «L’entrevue éclair avec» et faire le plein de découvertes, consultez le labibleurbaine.com/nos-series/lentrevue-eclair-avec.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions de l’Homme.

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