«L’entrevue éclair avec…» Audrée Archambault, autrice qui fait travailler l'imaginaire dans son roman jeunesse – Bible urbaine

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«L’entrevue éclair avec…» Audrée Archambault, autrice qui fait travailler l’imaginaire dans son roman jeunesse

«L’entrevue éclair avec…» Audrée Archambault, autrice qui fait travailler l’imaginaire dans son roman jeunesse

Un concept entre livre-jeu et roman «dont vous êtes le héros»

Publié le 30 août 2021 par Mathilde Recly

Crédit photo : Tous droits réservés, Éditions Fides.

Dans le cadre de «L’entrevue éclair avec…», Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur sa personne, sur son parcours professionnel, ses inspirations, et bien sûr l’œuvre qu’il révèle au grand public. Aujourd’hui, nous avons jasé avec l'autrice Audrée Archambault, dont le roman jeunesse Éléalix – Tome 1: La cité disparue est paru aux Éditions Fides ce 26 août. Découvrez-en plus sur le concept qu'elle a développé, entre livre-jeu et roman «dont vous êtes le héros»!

Audrée, il paraît que, quand tu étais enfant, tu passais tes journées à la bibliothèque de ton quartier et que tu dévorais tous les livres qui te tombaient sous la main. Est-ce qu’il y a des auteur.e.s en particulier qui ont nourri ta passion pour la littérature et, si oui, quels sont-ils?

«En effet, enfant, ma deuxième maison était la bibliothèque municipale! Je rêvais de devenir soit écrivaine, soit enseignante ou bibliothécaire: ça en dit beaucoup sur ma passion de jeunesse. Le premier roman que j’ai lu s’intitule Valentine Picotée de Dominique Demers. J’en avais même appris les premières pages par cœur… et je peux encore les réciter aujourd’hui. C’est un talent vraiment inutile, mais ça fait une anecdote intéressante à raconter!»

«Sinon, j’ai lu, relu et rerelu 100 fois au moins Une histoire à faire japper d’Yves Beauchemin, mais également la série de romans policiers jeunesse de Chrystine Brouillet, comme les titres La veuve noire ou La malédiction des opales. Je possède encore ces livres, conservés bien en sécurité dans ma boîte à souvenirs. Ils ont vraiment marqué mon enfance!»

À présent, tu es étudiante à l’UQAM en littérature et tu te consacres à l’écriture d’«aventures palpitantes pour donner aux jeunes la piqûre de la lecture». Qu’aimes-tu tout particulièrement dans le fait de créer des histoires destinées à un jeune public?

«Nos premières lectures sont les plus marquantes. Je n’ai nommé que quelques titres en réponse à la question précédente, mais j’aurais pu en dresser toute une liste. En tant qu’autrice, j’ai la chance de travailler à stimuler l’imaginaire les jeunes, mais aussi de leur donner envie de lire, et peut-être même d’écrire. En offrant aux enfants des univers colorés et des personnages auxquels ils peuvent s’identifier, on leur permet de modeler leur rapport à la lecture, et ça, c’est une grande responsabilité… mais aussi le plus grand des honneurs.»

«Aussi, j’écris toujours des histoires que j’aurais aimé lire à l’âge de mes lecteurs et lectrices. C’est donc un grand plaisir de me replonger dans cet état d’esprit, de quitter les soucis d’adulte pour voir la vie avec un regard d’enfant. J’ai des papillons dans le ventre, quand je pense que j’ai la chance de faire ce métier!»

Ce 26 août, ton livre Éléalix – Tome 1: La cité disparue est paru aux Éditions Fides. Dans ce roman du type «dont vous êtes le héros», le lecteur influe sur la destinée de Maëlla-Rose, Naomi, Juliette et Zak, quatre jeunes partis en camp de vacances et qui se retrouvent plongés dans une sombre forêt à la recherche de la cité d’Éléalix. D’où t’est venue l’inspiration pour cette histoire?

«Juste avant l’arrivée de la COVID, j’ai obtenu une bourse grâce à Communication-Jeunesse, au Conseil des arts de Montréal et au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, qui me permettait d’effectuer une résidence dans une école primaire, auprès de trois classes. Dans le cadre de ce projet de médiation culturelle, j’ai étudié l’univers du livre-jeu, entre autres les romans “dont vous êtes le héros”. Ça m’a tout de suite inspirée et j’ai eu envie d’offrir à mes lecteurs et lectrices la possibilité d’intervenir dans l’une de mes histoires.»

«À mon avis, le roman d’aventures était absolument parfait pour ça! J’ai choisi de situer l’action dans un camp de vacances pour couper le lien avec la routine, avec les adultes aussi. Dans un camp, les jeunes se retrouvent loin des parents, des règles de la vie quotidienne, ils ont plus de liberté… et, on s’entend, une sombre forêt est un endroit parfait pour vivre une périlleuse expédition!»

L'entrevue-éclair-avec_Audrée-Archambault-couverture-Éléalix

Parmi les directions variées que l’histoire peut prendre, il y a «des univers étonnants, des histoires rythmées et surtout de belles amitiés». Pour une autrice comme toi, quel est le plus gros défi créatif en lien avec l’écriture de romans à choix multiples?

«Ouf! L’écriture du premier tome d’Éléalix s’est avérée vraiment complexe. J’ai utilisé de multiples schémas colorés pour réussir à visualiser les conséquences de chacun des choix proposés. Il y en a tellement que le tableau ressemble à une toile d’araignée!»

«De plus, même si je m’inspirais du concept du livre-jeu, je voulais vraiment l’adapter à ma sauce, à mon style. Contrairement aux romans “dont vous êtes le héros”, le lecteur d’Éléalix n’est pas celui qui vit l’aventure. Il guide plutôt les actions des quatre personnages principaux, Maëlla-Rose, Zak, Juliette et Naomi.»

«Aussi, il est important de noter que mon roman ne présente pas simplement une suite de batailles et de rencontres avec de dangereux monstres fantastiques (il n’y a même pas de monstres dans l’histoire). Au contraire, durant la lecture, on apprend à connaître chacun des personnages et ils évoluent tous psychologiquement pendant l’aventure. C’est ce qui rend la structure encore plus complexe!»

Et alors, à court ou moyen terme, as-tu d’autres projets en lien avec la littérature jeunesse et, si oui, quels sont-ils?

«J’ai la chance de gagner ma vie avec mes activités d’autrice, alors à court, moyen et long termes je vais continuer à écrire et à offrir des animations dans les écoles et les bibliothèques. Connecter avec les lecteurs et les lectrices est une facette de mon métier que j’adore!»

«Sinon, en ce moment je travaille sur le manuscrit du deuxième tome d’Éléalix. C’est vraiment la suite de la première aventure, et on y retrouvera encore Maëlla-Rose, Zak, Naomi et Juliette qui poursuivront leur quête. L’écriture est plus facile, car j’ai créé ma technique avec le premier tome. Je prépare également des suites pour mes autres séries jeunesse… et ma tête bouillonne d’idées pour de futurs nouveaux romans! À suivre…»

Pour lire nos précédents articles «L’entrevue éclair avec» et faire le plein de découvertes, consultez le labibleurbaine.com/nos-series/lentrevue-eclair-avec.

*Cet article a été produit en collaboration avec les éditions Fides.

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