«L'entrevue éclair avec...» Andrée-Anne Chevrier, autrice dont l'écriture est guidée par le cœur et les émotions – Bible urbaine

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«L’entrevue éclair avec…» Andrée-Anne Chevrier, autrice dont l’écriture est guidée par le cœur et les émotions

«L’entrevue éclair avec…» Andrée-Anne Chevrier, autrice dont l’écriture est guidée par le cœur et les émotions

Le passage à l’âge adulte dans «Le jour où… Le karma s’en est mêlé»!

Publié le 3 novembre 2022 par Mathilde Recly

Crédit photo : Sylvain Harvey

Dans le cadre de «L’entrevue éclair avec…», Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur sa personne, sur son parcours professionnel, ses inspirations, et bien sûr l’œuvre qu’il révèle au grand public. Aujourd’hui, nous avons jasé avec l'autrice de Québec Andrée-Anne Chevrier, qui a fait paraître, aux Éditions Sylvain Harvey, le roman «Le jour où… Le karma s’en est mêlé», la suite de «Le jour où… J’ai foutu ma vie en l’air», paru à l'automne 2021. Celles et ceux qui sont déjà familier∙ère∙s avec son univers seront ravi∙e∙s de renouer avec l'attachante Sammy dans sa nouvelle peau de cégépienne, alors qu'elle se prépare à affronter les nombreux défis du passage à l'âge adulte... Quoi, vous n'avez toujours pas lu le premier tome? C'est le moment ou jamais de vous lancer!

Andrée-Anne, nous sommes ravis de faire ta connaissance! Toi qui as déjà fait paraître plusieurs livres aux Éditions Sylvain Harvey et qui te promènes «de conférences en ateliers d’écriture auprès des jeunes du primaire et du secondaire en passant par des salons du livre au Québec et en Europe», voudrais-tu nous dire d’où t’est venue la piqûre pour la littérature?

«Avant même de savoir lire, je parcourais la bibliothèque chez mes parents, où je pouvais passer des heures à tourner les pages de romans en m’inventant toutes sortes d’histoires. J’avais un imaginaire débordant; je rêvais du jour où mon nom serait sur l’un de ces livres et où je pourrais à mon tour partager toutes les aventures que je vivais dans ma tête!»

«J’avais déjà la certitude que tout était possible, dans un livre, et je voulais repousser toutes les limites!»

«J’ai voulu apprendre à écrire pour raconter mes histoires. Chaque nouveau mot que j’apprenais me faisait réaliser qu’il y avait toujours plus à découvrir, que mes outils pour partager mon imaginaire étaient inépuisables.»

«Toute petite, mes mots étaient mes meilleurs amis. Ceux que je lisais dans les livres, et ceux que j’écrivais à mon tour. J’ai commencé à écrire mes premières histoires et mon premier roman en première année. Depuis, j’ai toujours un projet et des personnages plein la tête!»

Alors que la première saga que tu as publiée (Incontrôlable, Déchaîné et Invincible, Éditions Sylvain Harvey) nous plongeait dans un univers fantastique et magique, tu t’es ensuite tournée vers un style plus réaliste avec Le jour où… J’ai foutu ma vie en l’air, paru à l’automne 2021. Au fil des pages, on y découvre «les bons et les moins bons coups d’une adolescente attachante en pleine quête de soi»! D’où t’est venue l’inspiration pour cette histoire, et qu’est-ce qui t’a donné envie de te tourner vers une intrigue plus ancrée dans la vie quotidienne et le réel?

«La vérité, c’est que je ne pensais jamais écrire un roman comme Le jour où… j’ai foutu ma vie en l’air! J’ancrais mes histoires dans le fantastique, des univers bien différents du mien. Je trouvais cette distance avec la réalité réconfortante.»

«J’écrivais un tout autre projet quand je suis revenue d’un souper où ma mère nous a raconté une anecdote très amusante à propos d’un enfant conçu avec une pipette de cuisson… ne posez pas de questions!»

«La jeune protagoniste, Sammy, ses deux mères et son meilleur ami se sont imposés dans mon esprit. Cette histoire m’appelait avec une telle urgence que j’ai délaissé le projet sur lequel je travaillais pour m’y consacrer. J’ai écrit le premier tome en trois semaines. Je mangeais et dormais à peine!»

«Peu importe le roman sur lequel je planche, ce sont le cœur et les émotions qui guident mon écriture. Je n’ai pas peur du vide ou du vertige devant l’inconnu, au contraire. Je ne pensais jamais écrire une romance, mais j’ai décidé de suivre cette voix qui me disait de foncer.»

«Écrire, c’est être curieux. C’est découvrir. C’est repousser les limites.»

«Et j’ai l’impression que Sammy a encore beaucoup de choses à m’apprendre!»

Justement, cet automne, les lecteurs vont pouvoir découvrir la suite intitulée Le jour où… Le karma s’en est mêlé, alors que ton personnage commence à peine sa vie de cégépienne et se trouve confrontée au défi du passage à l’âge adulte, notamment. Tantôt drôle, tantôt touchant, ce récit donne une «dimension profondément humaine» aux personnages qui le composent. Comment fais-tu pour saisir si justement la psychologie de tes protagonistes, selon toi, tout en gardant un ton qualifié de «lumineux, authentique et rempli d’un humour mordant»?

«Je cherche à créer, à travers mon écriture, la petite étincelle qui fait briller les yeux et accélérer les battements de cœur. Ce ne sont pas les actions d’un personnage qui nous permettent de nous identifier. Que ce soit un roman fantastique ou une romance, ce qui nous permet de nous accrocher, ce sont les émotions.»

«La vulnérabilité devant le dragon… ou un petit-ami qu’on ne sait pas comment quitter.»

«Le vertige devant une quête impossible… ou devant le refus du programme scolaire auquel on aspirait.»

«Les papillons dans le ventre quand on découvre une terre inconnue encore… ou ceux qui ramollissent les jambes lors du premier baiser.»

«Je me montre extrêmement vulnérable lorsque j’écris un roman, puisque je livre à travers mon écriture cette petite part de moi qui me rend vivante. Nous vivons chaque expérience à notre façon. Que ce soit un amour naissant ou un deuil. Mais nous nous reconnaissons à travers les émotions qui, elles, sont universelles.»

«C’est d’ailleurs pourquoi l’humour est aussi présent dans chacun de mes romans. Les larmes et les rires bouleversent le cœur chacun à leur façon. Ils ont besoin l’un de l’autre pour nous permettre de saisir toute l’étendue de leur beauté.» 

À la fin du livre, dans les remerciements, tu fais mention de Bears of Legend, Les Trois Accords, Goo Goo Dolls, Blue October, Rhapsody of Fire, Stratovarius, Cinderella et Damien Rice, qui ont constitué «la magnifique trame sonore [ayant] accompagné l’écriture de ce roman». Comment la musique te nourrit-elle dans ton processus d’écriture, et en quoi ces artistes résonnent avec le monde imaginaire que tu crées?

«La musique occupe une part immense dans la création de mes univers. Dans Le jour où…, plus particulièrement, elle est un personnage en elle-même, puisque la musique est au cœur de la vie de Sammy.»

«Pour chaque roman, je me crée une liste de lecture avec des chansons qui me suivent tout au long de mon processus. Combien de fois suis-je allée courir sur la trame sonore de Pirates des Caraïbes ou de La guerre des étoiles pendant l’écriture d’Incontrôlable? Haha! Je change de répertoire régulièrement, mais j’ai quelques incontournables, comme Alexandre Poulin ou The Piano Guys, auxquels je trouve toujours une place.»

«Je suis moi-même musicienne et j’adore la façon qu’a la musique de nous raconter des histoires. J’ai parlé d’émotions, tout à l’heure? La musique n’est-elle pas un véhicule d’émotions en elle-même? J’adore accompagner mon écriture de chansons inspirantes pour accéder à un autre niveau de sensibilité.»

«La vie est tellement plus belle avec une trame sonore à son image!»

À court ou moyen terme, quels sont tes prochains projets? On serait curieux de savoir si tu penses faire paraître un tome trois de la série Le jour où…!

«À court, moyen… et long termes, je déborde de projets! Il y aura certainement un tome trois pour cette série, à paraître en 2023! À travers l’histoire de Sammy, je veux aborder toute cette transition de l’adolescence à l’âge adulte, qui peut parfois être très déroutante. Au-delà d’une histoire d’amour, c’est surtout une quête de soi que l’on découvre dans ce roman.»

«Il n’est pas toujours facile de trouver qui on est à travers les amitiés, les amours, la famille… On se met beaucoup de pression pour trouver le bon chemin, le bon programme scolaire, comme si on avait peur qu’un pas de plus nous mène dans la mauvaise direction. Mais chaque pas nous mène vers l’avant. Vivre, c’est apprendre. On ne se trompe pas, on avance.»

«Il n’y a pas de petite flèche pour revenir en arrière d’une action, comme à l’ordinateur!»

«Je veux que cette série soit à la fois pétillante et réconfortante. Parce que c’est parfait d’être bien en amour, ou avec ses amis… mais il faut avant tout apprendre à être bien avec soi-même.»

Pour lire nos précédents articles «L’entrevue éclair avec» et faire le plein de découvertes, consultez le labibleurbaine.com/nos-series/lentrevue-eclair-avec.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions Sylvain Harvey.

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