Littérature
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Un enjeu de taille
Évidemment, l’organisation de l’édition 2020 a présenté son lot de défis, puisqu’il était impossible de réunir les 100 000 mordus de livres présents chaque année au centre-ville de Montréal. Il a donc fallu trouver un moyen rapide de s’adapter pour que l’évènement se tienne sous une forme différente et compatible avec le respect des mesures édictées par la Santé publique.
«Nous avons dû chercher des façons pour que les lecteurs puissent quand même entrer en contact avec les auteurs qu’ils aiment. Afin de créer ces moments de partage, nous avons choisi de proposer des activités, des conférences, des tables rondes, des confidences d’écrivains et des animations virtuelles permettant au public d’entendre leurs auteurs.trices et d’échanger avec eux.elles.»
Bien sûr, à travers les différents aspects de la réorganisation, il était important de ne pas écarter la jeunesse – l’un des publics majeurs du Salon du livre. «Habituellement, chaque année, ce sont 20 000 jeunes de partout qui viennent au Salon du livre de Montréal avec leurs classes. On assiste à un véritable ballet d’autobus scolaires! Il était essentiel de maintenir ce lien avec eux et de conserver la magie que ça crée. Les enfants ont une telle passion de courir entre les allées et de rencontrer les auteurs, c’est incroyable!», s’extasie M. Gougeon.
Pour y parvenir, le Salon a décidé d’organiser une myriade d’événements jeunesse virtuels dans le Studio TD, en grande majorité les 12 et 13 novembre prochains, de 9 h à 15 h. D’ailleurs, les organisateurs du SLM travaillent présentement avec les écoles pour qu’elles fassent participer les élèves aux activités en ligne totalement gratuites, et que les professeurs soient encouragés à avoir des interactions avec les jeunes à propos des sujets abordés.
Littérature jeunesse et virage numérique
Selon M. Gougeon, la littérature jeunesse au Québec est en plein essor, ce qui est de très bon augure pour la culture et l’éducation au Québec. En effet, grâce aux sondages qui ont été menés, il a pu être établi qu’environ 50% des visiteurs du Salon du livre de Montréal repartent avec un livre jeunesse.
Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le virage numérique n’est pas un frein au développement de la littérature jeunesse, loin de là! «Le numérique est un moyen de faire connaître et de mettre en valeur la littérature jeunesse. Le livre est un objet physique, certes, mais c’est aussi une histoire qui peut être racontée différemment […] De plus en plus d’éditeurs jeunesse développent des livres audio, des livres innovants sous la forme de BDs, de livres enrichis ou de jeux de piste sur tablette… Donc, littérature jeunesse et numérique ne sont pas antinomiques: les deux cohabitent et c’est une richesse!»
Rencontres virtuelles et tables rondes
Contexte sanitaire oblige, cette année, les rencontres se feront via tableaux blancs interactifs, ordinateurs et tablettes. Et, au total, ce sont plus de 60 auteurs et autrices jeunesse qu’il sera possible de rencontrer virtuellement lors du Salon du livre de Montréal! Entre autres, Tristan Demers, Marie Demers, Julien Paré-Sorel, Annie Bacon, Chloé Varin, Laurent Chabin, Chloé Baillargeon ou encore Mathieu Fortin se prêteront au jeu d’échanger avec leurs lecteurs. N’hésitez pas à faire participer vos petits bouts d’chou de 0 à 5 ans, vos plus grands de 6 à 9 ans, et même vos ados de 10 à 17 ans: on ne doute pas que cette opportunité de rencontres privilégiées avec leurs auteurs favoris ne les laisseront pas indifférents!
Par ailleurs, des tables rondes permettront aux adolescents et jeunes adultes de discuter d’enjeux tels que:
- Être une jeune femme en 2020 (en présence de Sarah-Maude Beauchesne, Mia Caron, Daphné B., Caroline Dawson);
- L’image corporelle des adolescentes et la quête de l’identité (avec Laurence Beaudoin-Masse, Vanessa Duchel, Marie-Noëlle Hébert)
- L’impact du mouvement queer dans la littérature québécoise (avec Mariève Maréchale, Nicholas Dawson, Antoine Charbonneau-Demers).
Enfin, qu’elles soient écrivaines, blogueuses ou encore politiciennes, il est à noter que les femmes seront à l’honneur au Salon du livre de Montréal, puisqu’elles animeront des activités telles que Frida la reine des couleurs (avec Sophie Faucher et Cara Carmina), Léa Olivier en confinement (avec Catherine Girard-Audet) ou encore Vox pop (avec Marilou Addison et Geneviève Guilbault).