Le roman «Le parfum de Janis» publié chez Cheval d’août – Bible urbaine

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Le roman «Le parfum de Janis» publié chez Cheval d’août

Le roman «Le parfum de Janis» publié chez Cheval d’août

Musique, poésie et amours déchus

Publié le 28 novembre 2015 par Camille Masbourian

Crédit photo : Cheval d'août

Quelque part entre Lisbonne et Montréal, une femme raconte l’histoire de sa mère, ses peines d’amour, ses dépressions, les soirées à l’entendre pleurer dans son lit, en prenant conscience que l’histoire de sa mère, c’est aussi la sienne. Le parfum de Janis, c’est l’histoire d’un couple autrefois bohème qui n’a pas su survivre à la routine et aux enfants, l’histoire d’une famille brisée qui tente quand même de trouver son bonheur quelque part entre les larmes et la musique de Janis Joplin.

Tout comme son personnage, Corinne Larochelle a passé du temps aux abords du Tage, à Lisbonne, là où elle a écrit une partie de son roman. Le parfum de Janis est une fiction, oui, mais pas dans sa forme la plus classique. Se situant à mi-chemin entre le roman et le recueil de nouvelles, il est aussi empreint d’une poésie, fait peu surprenant étant donné que l’auteure est déjà connue pour ses nombreux recueils de poésie. Cette poésie permet au récit de ne pas sombrer dans la noirceur et la lourdeur, malgré l’histoire plutôt tragique de cette enfant qui a toujours dû être l’adulte de la famille, quand sa mère monoparentale passait des soirées à pleurer dans son lit en menaçant de mettre fin à ses jours.

Cette histoire, c’est aussi le drame de cette enfant qui, même une fois adulte, n’a jamais été capable de reconstituer sa famille, et peine elle-même à s’investir dans une relation stable et saine. C’est le drame de la filiation, d’un héritage émotif et psychologique qui nous est transmis par nos parents, malgré nous et souvent aussi malgré eux. Mais malgré les cris et les menaces, il y a dans Le parfum de Janis la beauté des voyages et des amis, ces familles que l’on s’invente quand la nôtre n’est plus fonctionnelle. Et il y a en guise de page couverture une magnifique photo de la mère de l’auteure, souliers à la main, marchant dans un champ de fleurs.

C’est un roman lent et contemplatif, où la narratrice se perd dans le récit de ses souvenirs. Ce n’est certainement pas tout le monde qui y trouvera son compte, mais les amateurs de poésie et de nostalgie devraient apprécier cette histoire à consommer un dimanche d’hiver, avec une tasse de thé, et la musique de Janis Joplin.

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