LittératureLa petite anecdote de
Crédit photo : Prune Paycha
En octobre 2015, j’ai fait un rêve super réaliste, violent et haletant. Je n’étais pas dans le rêve, j’étais juste la caméra qui filmait une scène: deux petites filles se faisaient poursuivre par un robot qui pitchait des lasers, un homme mystérieux gisait dans son sang et sa tête explosait.
Juste quand la plus jeune des deux gamines, accotée sur une clôture blanche, allait se faire tuer, le robot s’est arrêté en dictant un message d’erreur: il ne pouvait pas tirer, car la probabilité d’endommager un bien public était trop grande.
La plus vieille des fillettes surgissait alors et donnait un coup de pied au robot, qui explosait en morceaux! Le rêve continuait encore un peu, les filles arrivaient à se sauver en montant une forêt en côte, puis finissaient par aboutir dans une ville complètement étrangère.
Je me suis réveillée et j’étais là: «Woooow c’était donc ben cool comme rêve!»
J’étais excitée, parce que c’était pendant le mois d’octobre, pendant Inktober, un événement en ligne où les artistes relèvent le défi de dessiner une illustration à l’encre par jour pour la publier sur Internet. J’avais commencé le mois en créant des petites BD et, cette journée-là, je me suis dit que le rêve était un bon sujet pour la bande dessinée du jour.
D’ailleurs, juste après m’être réveillée, j’étais tellement excitée par ce rêve que j’ai réveillé mon chum pour lui raconter (pardon, Camilo!), et vu que c’était encore tôt le matin, je me suis rendormie, et dans mon deuxième rêve, j’étais hystériquement à la recherche d’un crayon et d’un papier, parce qu’il fallait absolument que je note le rêve précédent!
Ça fait qu’après mon réveil, j’ai commencé à dessiner le rêve en BD. Après cinq pages, je n’étais pas rendue loin pantoute dans le rêve. Après quelques jours, au bout d’une vingtaine de pages, j’étais rendue à la fin du rêve, et vu que c’était le fun à dessiner, j’ai commencé à me demander ce qui pourrait se passer après l’arrivée des petites filles dans la ville étrangère.
J’ai imaginé une place où les habitants parlent une langue inventée. J’ai eu envie de continuer l’histoire en feuilleton. Les morceaux de puzzle de l’histoire se sont placés assez naturellement. Et, six ans plus tard, ce feuilleton est devenu un album de plus de 500 pages, mon plus récent livre: Football-Fantaisie!
Mon chum m’a fait remarquer avant-hier que c’est littéralement le livre de mes rêves! Hahahaha!
Merci, cher subconscient. Je t’en dois une.