LittératureLivres de recettes
Crédit photo : Les Éditions La Presse
Daniel Vézina œuvre dans le domaine gastronomique depuis plus de 30 ans. Il est, entre autres, propriétaire, depuis 1991, des restaurants Laurie Raphaël, situés à Québec et à Montréal, en plus d’en être à son sixième livre de recettes. Pour ainsi dire, il a fait sa marque au sein de la cuisine québécoise.
Grâce à ses deux plus récents ouvrages, L’atelier de Daniel Vézina (2012) et Mes classiques préférés – Recettes étape par étape (2013), les lecteurs ont pu apprendre à maîtriser plusieurs techniques et recettes de base en cuisine. Maintenant, avec La cuisine réfléchie, les apprentis cuisiniers, et même les grands chefs, pourront s’en inspirer afin de créer des plats gastronomiques, tout en utilisant des «surplus de tables», et non pas des «restants» – puisque plus «motivants» – ou des aliments qui approchent leur date de péremption.
L’avant-propos est bien ficelé; les objectifs sont clairs et, surtout, réfléchis. L’auteur propose aux lecteurs de contrer le gaspillage alimentaire en créant des recettes avec ce qu’ils ont sous la main. «Acheter moins, acheter mieux et cuisiner davantage» résume bien la ligne directrice de ce livre.
Ce dernier est divisé en six grands chapitres: Ce que l’on jette systématiquement, Recycler au lieu de jeter, Avez-vous pensé à les réutiliser?, Festoyer sans gaspiller, Le temps des récoltes ainsi que Pour en profiter toute l’année. Ces catégories suggèrent des recettes à base d’ingrédients diversifiés. On peut nommer, notamment, la Sauce à poutine faite avec la carcasse d’un poulet rôti, la Chlorophylle de tiges de persil, comportant de nombreux bienfaits pour le système digestif et servant à agrémenter une soupe poulet et nouilles, par exemple, ou la Crème de laitue, cuisinée avec de la laitue ramollie.
De plus, Daniel Vézina rehausse son œuvre avec des capsules intéressantes et constructives à propos de la conservation de certains aliments, ou encore, propose des pistes pour cuisiner les aliments de la racine à la feuille, question de ne rien jeter.
Petit bémol: les ingrédients utilisés dans les recettes ne sont pas toujours accessibles à tous. En fait, quelques aliments employés peuvent être dispendieux ou ne pas être à la portée de tous. Entres autres, on peut parler de canard, de têtes de crevette ou de carcasses de poisson. Néanmoins, le but principal du livre demeure le même: sensibiliser les gens au gaspillage alimentaire. Ainsi, que vous ayez ou non des têtes de violon ou du chevreuil dans votre frigo, il faut garder en tête d’user de créativité pour concocter des repas écologiques.
Enfin, ce livre est inspirant; non pas seulement en termes d’idées culinaires, mais aussi du point de vue socialement écologique. L’auteur souhaite que La cuisine réfléchie – Bien manger sans gaspiller devienne «un outil de référence, l’étincelle qui vous donnera envie de maximiser vos achats et d’y penser à deux fois avant d’envoyer quelque chose à la poubelle».
La cuisine réfléchie – Bien manger sans gaspiller de Daniel Vézina, Les Éditions La Presse, 2015, 280 pages, 39,95 $.
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de la rédaction