«Hommes à parier, tome 3 – La thérapie» de Marie-Claude Martel et Anik Lessard

Dans le premier tome, Ève et Mylène avaient fait le pari de quitter le confort des habitudes en prenant un risque. Ève devait quitter son mari avec qui elle ne partageait plus rien afin de rencontrer quelqu’un d’autre, et Mylène devait apprendre à faire confiance aux hommes afin d’ouvrir son cœur à l’un dans eux. Alors qu’elles pensaient toutes les deux avoir trouvé la perle rare, elles se sont rendu compte, dans le deuxième tome, qu’elles étaient tombées sous le charme du même homme, lequel faisait croire à chacune d’elles qu’elle était la seule et unique élue de son cœur.

Après avoir cherché pendant plusieurs mois la vengeance parfaite, Ève et Mylène ont tourné la page sur Philippe pour pouvoir se concentrer chacune sur leur nouvelle relation. Ève avait rencontré Simon, un père récemment séparé, et Mylène avait finalement décidé de faire confiance à Rémi, son charmant voisin qui la courtisait depuis un bon bout de temps.

Sauf que tout n’est toujours pas rose dans la vie des deux amies au début de ce premier roman. Ève et Simon ayant tous les deux des enfants d’unions précédentes en garde partagée, leurs moments de couple sont plutôt rares. D’autant plus que l’ex de Simon, qu’Ève surnomme affectueusement «Chose», ne cesse de le harceler pour toutes sortes de futilités. Quant à Mylène, elle pensait faire confiance à Rémi, mais s’est finalement rendu compte que ses nombreux voyages d’affaires et ses textos peu éloquents l’inquiétaient plus qu’autre chose.

Se lançant corps et âme dans cette thérapie collective, Ève et Mylène décident donc de suivre à la lettre les conseils de Rod afin de ramener l’harmonie dans leur relation de couple. Sauf qu’il faut pour cela que Mylène soit capable de résister aux charmes du mystérieux Rod, dont la vie privée suscite d’ailleurs de plus en plus de questions chez les participantes. Pourrait-elle réellement tromper Rémi alors qu’elle a tellement peur qu’il fasse la même chose? Et si sa relation avec Rémi était vouée à l’échec? Il dit l’aimer, mais l’aurait-elle effrayée avec ses dizaines de messages par jour?

Définitivement, l’impression soulevée dans le deuxième tome se confirme. Les personnages créés par Marie-Claude Martel et Anik Lessard ont peu de nuances. Bien que les situations burlesques dans lesquelles elles se retrouvent constamment étaient plutôt drôles au début, à la longue elles peuvent devenir lassantes. Une grande partie de ce troisième tome se déroule lors des ateliers de Rod, et c’est finalement le lecteur qui a l’impression de participer à une thérapie.

À l’instar des deux premiers tomes de la série, Hommes à parier, tome 3 – La thérapie a au moins l’avantage de faire rigoler à quelques reprises. On ne le lit pas pour vivre de grandes émotions, mais si on souhaite lire quelque chose d’un peu farfelu, souvent caricatural et exagéré, mais qui ne se prend pas au sérieux, c’est définitivement une option à considérer.