«Un garçon nommé Noël» de Matt Haig et Chris Mould – Bible urbaine

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«Un garçon nommé Noël» de Matt Haig et Chris Mould

«Un garçon nommé Noël» de Matt Haig et Chris Mould

Comment sortir des sentiers battus avec un livre de Noël

Publié le 15 janvier 2017 par Tanya Girard

Crédit photo : Hélium Éditions

Dans Un garçon nommé Noël, on y raconte la véritable histoire du petit Nicolas qui deviendra celui que tout le monde connaît: le père Noël. Mais avant d’y parvenir, il devra surmonter plusieurs obstacles, à la limite un peu macabres, bien que ce soit un livre de Noël. En lisant cette œuvre, il faut s’attendre à sortir des sentiers battus, puisqu’on n’a clairement pas affaire à un conte traditionnel. Il va bien au-delà de ce qu’on s’attend à lire: en fait, même les fées ne sont pas aussi gentilles qu’on l’imagine, leur plus grand plaisir étant de faire exploser les têtes de troll…

On apprend, au début de l’histoire, que Nicolas, âgé de 10 ans, vit seul, en Finlande, avec son père Joël. Bûcheron, ce dernier possède peu d’argent pour subvenir à leurs besoins. Ainsi, Nicolas n’a qu’une poupée de navet pourri que sa mère lui a laissée (avant qu’elle meure attaquée par un ours!) et un traîneau en bois sur lequel est gravé le mot «Noël».

Puis arrive l’intrigue: le père de Nicolas se fait offrir de partir à la recherche de la présence de lutins à Lutinbourg, laissant ainsi son garçon à la garde de sa méchante tante. Et c’est à ce moment que les péripéties commencent. Épuisé de subir les supplices de sa tante qui l’oblige à dormir dehors, Nicolas prendra la fuite afin de retrouver son père. En chemin, il rencontrera un renne, qu’il nommera Éclair, et, ensemble, ils traverseront le pays pour se rendre jusqu’à la ville des lutins.

Il faut dire que l’auteur a bien ciblé l’âge de son public: un enfant de moins de 9 ans serait possiblement épeuré d’entendre une histoire comme celle racontée dans ce livre, surtout parce qu’on y traite de sujets lourds, comme la mort. Par contre, il reste qu’il y a des moments plus féériques et plus cocasses, ainsi que de belles morales intéressantes faisant entre autres référence au partage et au fait d’être gentil; valeurs significatives à cet âge.

En ce qui concerne les illustrations, celles-ci sont, disons-le, assez sombres. Il ne s’agit pas d’images joyeuses et éclatantes comme nous sommes habitués de voir dans les contes de Noël et, surtout, dans les livres destinés aux enfants. Rien à voir avec les traits de crayon lisses et enfantins; ce sont plutôt des coups de crayon se rapprochant à des gribouillis. De plus, tout n’est pas illustré, bien entendu, mais tous les personnages principaux y sont, ce qui permet aux enfants de visualiser concrètement ce à quoi ils ressemblent. Pour un public ciblé entre 9 et 12 ans, les livres avec des illustrations sont de plus en plus rares, ce qui est un plus pour ce livre.

Somme toute, l’histoire est intéressante, puisque peu de contes de Noël dévoilent la vie du père Noël avant même son existence. C’est le genre de livre que votre enfant va soit adorer puisqu’il est original, soit littéralement détester parce qu’il ne répond pas à ses attentes.

«Un garçon nommé Noël» de Matt Haig et Chris Mould, Hélium Éditions, 256 pages, 25,95 $.

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