«Dans la peau de...» Marc-André Pilon, auteur dont la soif pour l'horreur ne s'est jamais tarie – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Marc-André Pilon, auteur dont la soif pour l’horreur ne s’est jamais tarie

«Dans la peau de…» Marc-André Pilon, auteur dont la soif pour l’horreur ne s’est jamais tarie

Préparez-vous à vivre une descente aux enfers avec «Le Gouffre»!

Publié le 13 avril 2023 par Éric Dumais

Crédit photo : Julie Artacho

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Aujourd'hui, on s'est à nouveau glissé dans la peau de Marc-André Pilon, auteur dont la passion pour l'horreur ne s'est jamais tarie depuis la préadolescence, années où il ne lisait rien d'autre que des romans d'horreur! Après avoir fait paraître sa série «Infectés» et «Déluges», ce grand fan de Stephen King est de retour sur la scène littéraire avec «Le Gouffre», un roman qui fera assurément saliver les amateurs de The Maze Runner, Dune et Mad Max! Prêt∙e à tomber nez à nez avec une créature effrayante? C'est à vos risques et périls!

Marc-André, on commence à prendre goût à notre discussion annuelle avec toi! Nos lecteurs et lectrices te connaissent déjà plutôt bien, car en octobre 2021 on avait discuté de Déluges, une histoire pour ados quand même effrayante où des phénomènes inexpliqués se produisent. Et en août 2020 – ça remonte, n’est-ce pas? – on jasait du tome 2 de ta série Infectés! Depuis le temps, es-tu moins, toujours autant ou encore plus fan de récits d’horreur?

«Je ne suis plus capable, ahah! Non, sans farce, mon enthousiasme est sans cesse renouvelé. J’essaie aussi de me remettre dans ma peau d’adolescent. De 11 à 15 ans, je ne lisais rien d’autre que de l’horreur. Comme l’un de mes buts est de réussir à donner le goût de lire aux jeunes, même à l’extérieur de ma classe, je me dis que ce genre qui m’a tant accroché pourra avoir le même effet chez les autres. Et quand on voit le succès de ce genre littéraire dans les Salons du livre, les librairies, je me dis que mon intuition n’est pas sans fondement.»

«Une chose à laquelle je ne m’attendais pas, toutefois: le nombre de jeunes qui viennent me dire qu’ils doivent lire mes romans comme lecture obligatoire en classe! Certains profs sont vraiment cool, ahah. Je crois aussi qu’il y a quelque chose en lien avec tous les changements sociaux que l’on vit, l’horreur devenant une façon d’expier ce qu’on ressent, en quelque sorte.»

«C’est entre autres pour cela que j’adore ces récits indémodables.»

Dis-nous donc quelles thématiques horrifiantes font vibrer ta corde sensible lorsque tu regardes un film d’horreur ou que tu as enfin trouvé le sujet d’un nouveau roman!

«Quand je regarde un film d’horreur, je veux d’abord aimer les personnages. Les trouver crédibles, avoir peur de ce qui pourrait leur arriver. J’aime aussi qu’on se concentre sur des peurs qu’on peut avoir tous les jours, ou des peurs qui remontent à l’enfance (la peur du noir, par exemple).»

«Effectivement, quand j’ai une nouvelle idée, je regarde beaucoup de films qui exploitent le même créneau, essayant de voir un peu ce qui est incontournable dans le genre, aussi pour éviter certains écueils et trouver une façon d’apporter ma propre voix à des trames narratives iconiques.»

«En ce qui a trait à Le Gouffre, je me suis claqué plein d’histoires avec des créatures. Pour le meilleur et pour le pire, ahah.»

Justement, le 12 avril, les Éditions Hurtubise ont fait paraître Le Gouffre, ton plus récent roman d’allure post-apocalyptique destiné à un public de 14 ans et plus. Au cœur de ce récit, tes lecteurs et lectrices découvriront des communautés qui tentent de survivre au sein d’un «monde désertique et brûlant où a eu lieu le Cataclysme». Aleksan, un adolescent qui rêve d’un monde meilleur, assiste au pillage de son village orchestré par une guérilla sanguinaire. De capturé, il deviendra à son tour un bon soldat… Bon, on s’arrête ici avant de trop en dévoiler! Il t’est venu d’où le fil narratif de cette histoire?

«Après avoir touché au mythe du zombie avec Infectés et celui de la maison hantée avec Déluges, j’avais envie d’essayer celui de «la créature». J’ai d’abord inventé ladite «bébitte» et, ensuite, tout un univers s’est construit autour d’elle, ce qui a entre autres amené le côté dystopique de l’histoire.»

«Quand j’écris, j’aime me donner des défis. Avec celui-ci, il s’agissait notamment d’intégrer des éléments de science-fiction au récit, un défi qui s’est avéré beaucoup plus complexe que je ne le croyais au départ!»

«Sinon, ce qui m’intéressait vraiment avec cette idée, c’était de traiter des enjeux environnementaux; aussi, de nous faire vivre la cruauté de devoir sacrifier son enfance pour des gens qui veulent exploiter les dernières ressources de la Terre. En lisant le roman, on peut se demander: qui est le véritable monstre?»

Bon… A-t-on la permission d’en dire juste un peu plus? On a l’eau à la bouche, là! Ainsi, Alek, en compagnie de ses nouveaux compagnons, devra récupérer un précieux minerai qui se trouve au fond d’une mine. Mais une rumeur plane: il semblerait que personne n’est revenu vivant de son expédition et qu’une créature, tapie dans l’obscurité, guette les intrus… On est curieux: qu’est-ce qui t’attire dans le fantastique, et y a-t-il des auteurs qui t’ont influencé durant l’écriture de cette histoire?

«Je pense que ce genre littéraire permet l’utilisation de métaphores intéressantes, tout en présentant un futur qui parle du présent. Aussi, avec la créature souterraine, je pouvais me permettre de travailler des éléments de nature claustrophobe absents de mes précédents romans.»

«En ce qui a trait aux auteurs, je reviens toujours à Stephen King, que je le veuille ou non, ahah. D’ailleurs, l’illustrateur de la page couverture, François Vaillancourt, a déjà collaboré avec le maître de l’horreur. Sinon, côté cinéma, j’avais en tête, au départ, de faire une histoire qui serait un peu «Prédators rencontre The Descent». Maintenant que je l’ai finie, je pense que ceux qui ont apprécié le roman Le Labyrinthe («The Maze Runner») pourraient s’y retrouver. Aussi, il y a quelques moments qui pourraient peut-être plaire aux fans de Dune et du dernier Mad Max

 
 
 
 
 
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Et alors, toi qui as plus d’une idée rangée précieusement dans les tiroirs de ton imagination, as-tu déjà un point de départ pour un prochain livre? On le sait, on est pas mal curieux! Sinon, dis-nous donc sur quel thème tu aimerais écrire, comme ça, au moins, on va pouvoir patienter rien qu’un peu!

«Oui, j’ai déjà les idées pour mes trois prochains romans! Maintenant, il ne me reste plus qu’à trouver le temps de les écrire, ahah. Pour ce qui est des thèmes, je vais toucher à d’autres sous-genres de l’horreur que je n’ai pas encore exploités.»

«Il faudra attendre 2024 pour savoir lequel j’aurai choisi pour mon huitième roman, ahah. Sinon, pour ceux qui s’ennuient de mes jeux de mots du temps de La Revanche du myope, j’ai un petit projet humoristique et illustré qui devrait également voir le jour l’année prochaine. J’ai déjà hâte qu’on s’en jase dans une future entrevue à la Bible urbaine. À la prochaine!»

Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/nos-series/dans-la-peau-de.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions Hurtubise.

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