LittératureDans la peau de
Alain, nous sommes ravis d’échanger avec toi aujourd’hui! Toi qui peux te targuer d’avoir figuré «sur le plan mondial, parmi les dix meilleurs combattants dans trois différentes disciplines: le karaté, le kick-boxing et la boxe» en 22 ans de carrière, on aimerait bien que tu nous révèles d’où t’est venue la passion pour les sports de combat.
«Pour commencer, 22 ans de carrière, c’est pour la boxe et le kick-boxing! Je pratique le karaté depuis le 25 septembre 1973, et ça inclut plusieurs compétitions nationales et internationales! Donc, “ma vie est un combat”, car depuis mon tout jeune âge, je m’entraîne pour me préparer à combattre!!!»
«C’est une passion qui m’a été inspirée par Bruce Lee: dans ses films, un combat n’attend pas l’autre! J’ai même déjà participé intensément à un passage de ceinture noire le lendemain d’un rude combat de boxe, avec mon corps assez endolori, une main en piteux état, ainsi que plusieurs traces très visibles sur mon visage avec des points de suture à une arcade sourcilière… que je portais avec beaucoup de fierté!!!»
Le 25 octobre, tu as publié ta biographie Ma vie est un combat aux Éditions Sylvain Harvey. Au fil des pages, tu reviens sur ta vie et ton parcours de sportif, en plus de nous replonger dans le milieu des sports de combat au Québec depuis les années 1990. Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de partager ton histoire personnelle au sein de cet ouvrage, en fait?
«C’est l’idée de Luc Bertrand de détailler ce qui m’a fait connaître du public et de se remémorer certaines batailles épiques de ma carrière, l’ambiance qui y régnait, les états d’esprit ou physique du moment (comme le fait que j’aie fréquemment combattu blessé), etc.»
«Ce sont des renseignements importants pour les amateurs qui souhaitent savoir dans quelle situation j’étais au moment où ils ont payé pour me voir performer!»
Et alors, voudrais-tu nous parler de ta collaboration avec l’auteur Luc Bertrand, qui a participé à ce projet d’écriture à tes côtés?
«Luc m’a fait un cadeau de la vie en me persuadant de faire cet ouvrage! Pendant un an et demi, nous nous sommes rencontrés chez lui à Saint-Ours, où la conjointe de Luc, Marie-Andrée, nous préparait de copieux repas!»
«Et c’est comme ça que, grâce à une bonne ambiance et leurs chaleureuses personnalités, nous sommes devenus de vrais amis!»
Tu vis présentement ce que tu qualifies de «plus grande bataille de ta vie»: vaincre la maladie de Parkinson. À quel moment as-tu été diagnostiqué, et en quoi, selon toi, s’agit-il d’un des combats les plus féroces que tu aies eu à affronter?
«J’ai été diagnostiqué en 2013 après avoir fait un AVC. Lors des rencontres médicales qui ont suivi, les docteurs ont regardé et recherché de potentielles séquelles. Heureusement pour moi, il n’y avait RIEN!!! Seulement quelques petits tremblements dans ma main gauche! Il faut dire qu’avec le fait que ma mère souffrait déjà de la maladie de Parkinson, la conclusion sautait aux yeux des médecins!»
«Alors, oui, c’est mon combat le plus féroce, surtout émotionnellement… Après avoir cherché toute ma vie le contrôle, ainsi que la maîtrise de mon corps, de mes capacités et de la manière dont je pourrais toujours m’améliorer, ça n’est pas évident! Et c’est extrêmement frustrant pour moi!»
«Je travaille dans un gym (U.N.I.), et le fait d’avoir à démontrer des techniques de combat aux gens avec des raideurs musculaires et des déséquilibres, c’est frustrant pour un perfectionniste comme moi!»
Pour terminer, toi qui cherches à envoyer un message d’espoir et à inspirer les autres à travers ton récit, y a-t-il quelque chose que tu aimerais dire à nos lecteurs qui – peut-être – ont leurs propres défis personnels à surmonter en ce moment, eux aussi?
«Quels que soient tes objectifs, fonce… Vas-y, élimine les barrières que tu as dans ta tête. Il ne faut pas vivre avec des regrets! Si tu es malade, sois positif quand même!»
«On va tous partir un jour, alors moi, je dirais… “Life Journey is not to arrive at your grave safely in a well-preserved body, but rather to skid in sideways, totally worn out, shouting HOLY SHIT, WHAT A RIDE!”»