Littérature
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1. Racontez-nous votre expérience du premier Salon du livre de Montréal auquel vous avez participé.
«Quand j’aurai 107 ans (tout ce fast-food me rendra immortel), je me souviendrai encore de ma toute première présence au Salon du livre de Montréal en tant qu’auteur. C’était en 2004, Ça sent la coupe venait de sortir, et tout jeune et arrogant que j’étais, je croyais que ce vendredi soir-là, mon stand serait envahi de personnes furieusement enthousiastes à l’idée de venir me rencontrer. Et c’est exactement ce qui s’est passé. À part la portion «ment enthousiastes de venir me rencontrer».
«Mon stand a bel et bien été envahi de dizaines et de dizaines de personnes, mais elles étaient tout simplement furieuses. C’est que juste (juste juste juste) à côté de moi, il y avait Brigitte McCann, qui venait d’écrire un livre sur les Raéliens, après avoir infiltré le mouvement. Et, évidemment, les Raéliens n’étaient pas contents et s’étaient donné rendez-vous devant elle pour manifester. Sauf que devant elle, c’était aussi devant moi, et pendant une heure et demie, personne dans la Place Bonaventure n’a pu savoir que j’existais, et j’avais peur de manger une volée par association.»
«Depuis, en 13 ans de carrière, je n’ai jamais eu autant de monde devant moi dans un Salon du livre. Good times.»