«Il fera trop froid», un spectacle de Thomas Duret à voir à La Cité-des-Hospitalières en transition du 21 janvier au 1er février 2025

Du 21 janvier au 1er février 2025, vous êtes convié∙es à la Salle de communauté de la Cité-des-Hospitalières en transition (251, Avenue des Pins Ouest) afin de découvrir, seul ou entre amis, la plus récente création de l’auteur et metteur en scène Thomas Duret de la compagnie Baobab – Création multidisciplinaire, Il fera trop froid. On vous promet, avec ce spectacle d’une durée de 2 h 30, une expérience performative et politique pas piquée des vers et à travers laquelle vous constaterez que, lorsque l’espèce humaine est mise à rude épreuve en situation de conflits, les torts et travers ont tendance à surgir!

L’histoire en quelques mots…

Dans une salle communautaire, sept inconnu∙es sont invité∙es par Jean-Sébastien, un homme bienveillant, à une série de jeux et de situations en groupe avec, comme toile de fond, la notion de leadership.

Ces situations, qui se déroulent dans une ambiance intime et décontractée, prennent graduellement la forme d’actions théâtrales et de jeux compétitifs physiquement exigeants. Par une accumulation de maladresses sociales et de rancunes insidieuses, l’ambiance s’envenime et le groupe fait face à un possible éclatement sous le poids du conflit. Les personnalités de chacun∙e prennent de l’ampleur et emportent le groupe dans une boucle dont il semble difficile de sortir.

À une époque où les questions de leadership, des phénomènes de masse et de la montée des idéologies totalitaires sont plus que jamais présentes, Il fera trop froid met sur la table les torts et travers qui surgissent de notre humanité en situation de conflit.

Photo: Tous droits réservés @ Baobab – Création multidisciplinaire

Une expérience performative et politique

Le spectacle est soutenu par une distribution solide. Les interprètes, ayant des formations en théâtre et en danse, conjuguent leurs talents pour exécuter des partitions physiques performatives que l’on voit rarement sur scène (des jeux de camps de jour, des exercices d’athlétisme…).

De plus, l’espace évoque l’atmosphère propre à une salle communautaire, ce qui en fait une œuvre située à mi-chemin entre une création pour une salle de spectacle et un projet in situ. Le public, qu’il soit amateur de théâtre ou totalement novice, ne se sentira pas laissé de côté, car le spectacle propose une approche ludique, accessible et décontractée.

Le contexte de création

Puisqu’il est important de réfléchir à l’émergence des dynamiques de pouvoir dans des situations informelles et quotidiennes, étant donné la montée en puissance des idéologies extrémistes, Thomas Duret, à travers ce spectacle, a réfléchi à la façon dont ces situations, en apparence anodines, créent un climat propice pour développer des idéologies individualistes destructrices nourrissant l’instinct de domination de l’être humain.

C’est donc sous la forme d’un projet de théâtre, en croisant les genres et les esthétiques (écriture de plateau, tragédie, sport, thérapie de groupe), qu’il a réussi à créer une rencontre avec des publics de tous horizons afin de réfléchi, ensemble, à des enjeux de société troublants qui ébranlent notre époque incertaine.

L’auteur et metteur en scène

Thomas Duret est un artiste touche à tout oeuvrant à Montréal depuis 2012 avec la compagnie Baobab – Création multidisciplinaire. Parmi ses créations les plus marquantes, on retrouve Une excellente trilogie sur la vie et 1 h pour sauver le Théâtre, toutes les deux présentées à La Chapelle – Scènes contemporaines (2017 et 2023).

«En survolant la mer Égée», une création de Baobab — Création multidisciplinaire. Photo: Isabelle Hayeur

Son texte En survolant la Mer Égée a remporté le Prix CEAD, décerné au meilleur texte dramatique du Festival ZH (2019) et sera en tournée dans les maisons de la culture en 2025. En parallèle, Thomas Duret travaille sur un spectacle solo interdisciplinaire intitulé Étude sur la résilience de nos désastres et a reçu la bourse de création en Pratiques nondisciplinaires
du Conseil des arts de Montréal (2023).

Thomas Duret écrit également pour la poésie: son troisième recueil La disparition des espèces paraîtra à l’hiver 2025 aux Éditions FondTonne. Ses poèmes ont été publiés notamment dans des revues papiers et numériques, ici et à l’étranger. En 2019 il a été l’un des poètes sélectionné∙es pour les affiches officielles du Mois de la poésie de Québec. Finalement, il travaille comme critique pour les arts vivants, en proposant des textes qui s’intéressent aux dynamiques de pouvoir (paru notamment dans la Revue JEU, Moveo et Le Verbe_Théâtre).

La compagnie

Baobab – Création multidisciplinaire est un laboratoire d’expérimentation artistique et sociale dirigé par Thomas Duret. Il explore, dans une perspective neuroqueer et holistique, comment évoluent et se contaminent les dimensions intimes et collectives de nos existences.

Le Baobab crée des performances, des formes hybrides, des systèmes scéniques et des projets interdisciplinaires s’adaptant aux contextes sociaux dans lequel il évolue. Dans ses créations, Duret utilise comme point de départ un mécanisme psychologique de l’être humain ou un mécanisme de société et, à travers le spectre des dynamiques de pouvoir, explore leur impact sur l’individu et le collectif.

Les codes du théâtre, de la danse, de la performance, du clown, de la musique, des arts visuels plastiques et du sport sont autant d’outils (qu’il n’hésite pas à détourner) pour créer des objets artistiques, tout en cherchant à redéfinir la place du public comme étant des actants du projet plutôt que des spectateurs passifs. Le Baobab concentre ses activités sur la création de nouvelles formes/écritures scéniques par une approche collaborative interdisciplinaire et socialement inclusive.

«La longue route de sel» de Thomas Duret. Photo: Jasmine Allan Côté

Depuis 2011, ce sont plus d’une vingtaine de projets et performances qui auront été diffusées dans différents institutions et festivals au Québec (La Chapelle – Scènes contemporaines, Mois Multi, Les Escales Improbables de Montréal, Festival de rue de Lachine, ZH, OUMF et Festival International de
Littérature – FIL).

La compagnie a obtenu plusieurs résidences pour ses projets, autant au Canada (Montréal, Maison pour la Danse de Québec, Sherbrooke (CASJB), Ottawa (Théâtre du Trillium), Longueuil, Vaudreuil-Dorion et Victoria (C-B) qu’à l’étranger (Allemagne, France, Argentine, Sénégal et Pérou).

Procurez-vous dès maintenant vos billets, en vente aux coûts solidaires de 20 $ à 30 $, au www.my.weezevent.com/il-fera-trop-froid. Les représentations auront lieu à la Salle de communauté de la Cité-des-Hospitalières en transition (251, Avenue des Pins Ouest) du 21 janvier au 1er février 2025 à 19 h (en semaine) et à 16 h (les samedis). Bon spectacle!