CinémaEntrevues
Crédit photo : Frédéric Faddoul (www.fredericfaddoul.com)
«La transmission de l’émotion entre les marionnettes et les spectateurs est certainement due en grande partie au talent de ceux qui les manipulent, mais aussi aux sonorités des cordes, à la musique dans sa globalité, qui est à la fois romantique et dramatique», nous confie l’artiste canadien, qui garantit une bonne dose d’émotions aux spectateurs qui assisteront à son spectacle.
Ceux qui ont eu la chance de vivre une incursion singulière dans l’univers des robots lors du spectacle Nufonia Must Fall, présenté en 2016 à la Place des Arts, pourront revivre une expérience similaire, cette fois bonifiée par la présence de près de soixante marionnettes et d’une immersion toute en sonorités jazz dans une grande ville.
«Nous sommes une équipe de quinze personnes – des cinéastes, designers, marionnettistes et techniciens de son – dont plusieurs ont travaillé sur Nufonia Must Fall. En tout, six caméras filment en direct les marionnettes animées dans leurs décors miniatures, dont la création, au final, s’est échelonné sur une année complète.» – Kid Koala
Eric San, visiblement émerveillé par tout ce travail artistique, a fait un tour sur lui-même pour me conduire, à quelques pas de là, vers une table de travail sur laquelle reposait une bonne vingtaine de figurines. Il en a pris une première dans ses mains avant de se lancer : «Lui, c’est Moustique. C’est le personnage principal. Il joue de la clarinette. Lorsqu’il emménage en ville pour lancer sa carrière, il fait évidemment des rencontres, l’une, charmante, avec Kathy, une amie, et l’autre, moins charmante celle-là, avec Vilain, le méchant, le prédateur, celui qui concourra à faire la même audition que lui!»
Car The Storyville Mosquito, c’est l’histoire d’un jeune moustique qui désire quitter son village natal pour aller à la poursuite de ses rêves et aspirations, c’est-à-dire trouver la gloire et la fortune dans la grande ville en jouant dans un ensemble de jazz réputé. Sur place, «[…] il se retrouvera confronté à toutes sortes de défis et il devra décider ce qui est réellement important pour lui».
Kid Koala nous a confié avoir grandi avec l’œuvre de Charlie Chaplin et avoir été marqué par le génie de ce grand cinéaste, grâce auquel il a pu développer sa fibre pour les films muets. Visiblement, le DJ et père de deux enfants s’est donné comme défi de surpasser le maître, puisqu’avec The Storyville Mosquito, Kid Koala joue en direct, reposant son entière confiance sur le travail d’équipe. «C’est un gros défi en soi, car ce spectacle, qui flirte avec le langage cinématographique, relève de la performance, et l’on se doit justement, mes techniciens et moi, d’être le plus synchrone possible dans nos chorégraphies. Comme il n’est pas question de montage, on doit travailler fort durant l’exécution pour que tout soit parfait.»
Au cours de ce spectacle d’une durée de soixante-dix minutes, vous aurez le choix de poser votre regard sur le film qui se joue devant vous, en direct, ou bien de promener votre regard sur la quinzaine de personnes s’activant sur scène, sur les caméras en mouvements, ou bien sur les marionnettistes donnant vie aux différents personnages. Chouette, non?
Est-ce que j’ai réussi à piquer votre curiosité? Venez vivre une expérience hors du commun, du 27 novembre au 8 décembre à la Cinquième Salle de la Place des Arts, avec la nouvelle création The Storyville Mosquito, alliant technologie, musique et vidéo pour le plaisir de vos sens. Pour acheter vos billets, suivez le www.placedesarts.com/kid-koala-storyville-mosquito.
*Cet article a été produit en collaboration avec la Place des Arts.
Dans les coulisses de «The Storyville Mosquito» en images
Par Frédéric Faddoul (www.fredericfaddoul.com)