«The Man Who Killed Hitler and then the Bigfoot» de Robert D. Krzykowski à Fantasia 2018 – Bible urbaine

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«The Man Who Killed Hitler and then the Bigfoot» de Robert D. Krzykowski à Fantasia 2018

«The Man Who Killed Hitler and then the Bigfoot» de Robert D. Krzykowski à Fantasia 2018

Un film sur la mélancolie de la vieillesse

Publié le 23 juillet 2018 par Justin Charbonneau

Crédit photo : www.imdb.com

Présenté en première internationale au Festival international de films Fantasia, The Man Who Killed Hitler and then the Bigfoot est le premier long métrage du réalisateur et scénariste Robert D. Krzykowski, qui a de loin le titre de film le plus audacieux et le plus intrigant parmi les œuvres sélectionnées cette année. Avec un tel titre, à quoi pouvons-nous nous attendre? Réponse: à tout sauf ce que vous espérez, pour le meilleur ou pour le pire…

«Je viens de tuer un homme», raconte Calvin Barr (Sam Elliott). L’homme en question était nul autre qu’Adolf Hitler. Malgré la personne abominable qu’était le leader du nazisme, c’était l’acte le plus difficile de la vie de Calvin, aussi bien moralement que tactiquement.

On pourrait penser qu’un homme qui a accompli de telles actions serait lui-même immortalisé en tant que légende, mais ce n’est pas du tout le cas pour Calvin. Ce n’est pas seulement parce qu’il travaille pour le service secret; c’est qu’il veut une vie tranquille. Tout ce qu’il voulait vraiment, pour lui-même, c’était d’être avec Maxine (Caitlin FitzGerald), l’amour de sa vie, qu’il a dû laisser derrière lui pour entreprendre cette mission top secrète qui ne pourra jamais être dévoilée au grand jour.

The Man Who killed Hitler and the Bigfoot, c’est un film sur la mélancolie de la vieillesse et les héros inconnus parmi nous qui seront toujours obligés de garder le silence sur les évènements cruciaux de leur vie. Contrairement à ce qu’on pouvait s’attendre, cette première œuvre de fiction, centrée sur l’émotion plutôt que sur l’action, est une étude d’un personnage pris avec le mal de vivre (avec Bigfoot en bonus).

En 1987, Calvin vit péniblement sa retraite dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre aux États-Unis. De nombreux retours en arrière révèlent peu à peu les aventures qu’il a eues lorsqu’il était jeune (interprété par Aidan Turner). Mais c’est la visite inattendue à son domicile d’un agent du FBI (Ron Livingston) et de la GRC qui fait pivoter le cours des évènements.

Ces derniers rapportent des nouvelles comme quoi le Bigfoot (oui oui!) serait la source d’une maladie dangereuse qui menace la faune et peut-être même l’humanité. Calvin est l’un des rares agents à posséder les compétences appropriées, et celui-ci est naturellement immunisé face à la maladie. Réticent à l’idée de s’engager dans une telle aventure, il accepte, pour le bien de l’humanité, de traquer et d’éliminer le Bigfoot, vraisemblablement situé dans la nature canadienne.

A priori, on retrouve dans ce film tous les ingrédients nécessaires pour un film excitant, mais trop de temps est malheureusement accorder à raconter l’histoire, et pas assez à le montrer. L’acteur américain Sam Elliott est en pleine forme en tant que protagoniste dont l’esprit a été brisé par ses expériences passées, mais il y a trop peu de matériel de soutien pour lui permettre d’établir, à lui seul, un long métrage captivant qui se tient du début jusqu’à la fin.

On retrouve néanmoins une bonne chimie avec Larry Miller en tant que frère cadet de Calvin, mais avec les autres personnages, les interactions manquent de dynamisme, et bien que les deux évènements-clés promis par le titre soient réalisés avec style, un peu à la Tarantino d’ailleurs, le film manque globalement d’énergie. Malgré la liberté que le film pouvait offrir à son spectateur, le tout semble une opportunité manquée, surtout dans le développement de ses personnages secondaires.

Cela dit, The Man Who Killed Hitler and then the Bigfoot est un film conçu avec amour et passion, qui aurait pu bénéficier d’une approche plus balistique dans le montage. Néanmoins, il y a beaucoup de choses prometteuses pour le futur du cinéaste Robert D. Krzykowski, qui a ici offert un long métrage neutralisant le concept du genre, avec un ton totalement différent de ce qu’on pouvait espérer.

C’est la preuve que l’on peut créer quelque chose d’innovateur et d’inespéré même avec la présence d’une créature aussi mythique que le Bigfoot!

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Par www.imdb.com

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